LE CONSEIL représentatif des institutions juives de France (Crif), véritable lieu de pouvoir, présidé par Yonathan Arfi, tenait comme chaque année ce lundi 13 février au soir son traditionnel dîner “républicain”, le 37e, en présence du Premier ministre Élisabeth Borne, pour « un dialogue exigeant » (sic !) sur l’antisémitisme. Le chef de l’État est habituellement l’invité central de ce rendez-vous obligé et incontournable pour qui veut faire carrière et qui rassemble politiques, ambassadeurs, religieux, syndicalistes, artistes, personnalités des médias réunis au Carrousel du Louvre à Paris. Mais l’an dernier, Jean Castex, chef du précédent gouvernement, avait déjà remplacé Emmanuel Macron, alors officiellement retenu par un Conseil européen extraordinaire, au commencement de la crise russo-ukrainienne.
Cette année, c’est Élisabeth Borne, dont le père, de confession juive, a été déporté, puis a mis fin à ses jours quand sa fille avait 11 ans, qui représentait l’Exécutif. Elle y a prononcé sans surprise et sans talent un discours convenu et judéoservile. Et ce, deux semaines tout juste après avoir présenté un nouveau « plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine pour les années 2023-2026 » (voir RIVAROL du 8 février 2022). Depuis que Francis Khalifat, alors président du CRIF, avait saisi et brandi le poignet d’un Macron livide, le chef de l’Etat ne semble pas pressé de revenir discourir devant cette assemblée, ou plutôt devant ce tribunal rabbinique. Après avoir délégué son Premier ministre Jean Castex l’an dernier, Macron envoie cette fois au charbon Elisabeth Borne née Bornstein. Il est des corvées dont il vaut mieux se passer.
COMME c’est le cas chaque année, le chef de gouvernement ou de l’Etat qui prononce son discours devant le Grand Sanhédrin multiplie les reptations serviles et déshonorantes, encensant sans réserve la religion juive tout en se réclamant de la laïcité (« Quand on creuse la terre de France, on retrouve les traces du judaïsme » a osé s’exclamer le Premier ministre. Elisabeth Borne en aurait-elle dit autant du catholicisme qui est pourtant consubstantiel à la France ?) Et surtout le chef de l’Exécutif annonce invariablement le renforcement des sanctions contre les personnes jugées antisémites et l’aggravation du bourrage de crâne de notre enfance et de notre jeunesse. Ce n’est pas un hasard si le Premier ministre a déclaré qu’il fallait mener « la bataille de la jeunesse » et que « cette bataille, nous la gagnerons ». Leur Etat s’en donne en effet les moyens puisque le chef du gouvernement a annoncé que les crédits en faveur du Mémorial de la Shoah avaient doublé depuis 2017 quand ceux pour le camp des Mille ont carrément quadruplé. Comme quoi quand on veut trouver l’argent, on le trouve ! Il n’y en a pas, paraît-il, pour les retraites, en revanche il y en a toujours et abondamment quand il s’agit de complaire au Lobby. Cette manne, a-t-elle ajouté, permet de financer un plus grand nombre de voyages scolaires vers les « lieux de mémoire » d’Auschwitz au Struthof pour mieux embrigader, enrégimenter, lobotomiser la jeunesse de France. Le Système a bien compris l’importance de la Mémoire. Qui écrit l’histoire conditionne le futur. Qui manipule et falsifie le passé peut triompher dans le présent et dans l’avenir. Borne, qui décidément a passé les bornes tout au long de son allocution servile et sans relief, a ainsi réaffirmé sa volonté de voir chaque élève visiter au moins un lieu de mémoire lié au racisme et à l’antisémitisme pendant sa scolarité, conformément au plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine qu’elle a présenté à l’Institut du monde arabe le 30 janvier dernier, 90e anniversaire de l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler en Allemagne, ce n’est sûrement pas une coïncidence.
Le Premier ministre a également redit sa ferme volonté que les personnes condamnées dès la première instance pour diffamation raciale, contestation de crimes contre l’humanité, antisémitisme, apologie de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité aillent effectivement en prison, qu’un mandat de dépôt soit ordonné et exécuté contre elles, même si ces dernières font appel. Borne a martelé, comme ses prédécesseurs à ce poste car les titulaires changent mais le discours, lui, reste le même : « la Shoah doit pouvoir être enseignée dans toutes les classes sans aucune exception. Nous ne devons rien laisser passer. » Le ton est martial. Pas question de faire sur ce sujet la moindre concession. D’ailleurs, pour bien marquer la préoccupation des pouvoirs publics sur ce sujet, Elisabeth Borne a rappelé la formation intensive des agents de la fonction publique, des enseignants, des policiers et des gendarmes quant à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Les forces de l’ordre ne doivent plus combattre prioritairement le vol et le crime, les agressions contre les personnes et les destructions de biens, il faut combattre d’abord et avant tout l’antisémitisme. Des brigades spéciales ont été créées pour cela, une plate-forme, Pharos, existe pour dénoncer « les crimes de haine », ainsi qu’un Office central présidé par le général de gendarmerie Jean-Philippe Reiland, décoré de la Légion d’honneur l’été dernier. La République sait récompenser et promouvoir ses zélés serviteurs ! Mais cela ne suffit pas, ne suffit jamais. Il faut aller plus loin, il faut frapper plus fort. C’est pourquoi le gouvernement exige que les personnes coupables d’antisémitisme sur les réseaux sociaux ne soient pas seulement systématiquement poursuivies et lourdement condamnées, il faut aussi, il faut encore, que les contenus illicites soient immédiatement retirés. Et à cette fin le Premier ministre a promis plus de moyens. Les agents de l’Etat ne doivent pas d’abord assurer la sécurité dans les rues et dans les quartiers mais sur les réseaux sociaux où tout ce qui, de près ou de loin, déplaît au Lobby doit être traqué, pourchassé, réprimé, éliminé. Sans pitié.
BORNE a redit que la France avait fait sienne la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah qui assimile ouvertement l’antisionisme à l’antisémitisme. Par conséquent, il n’est pas étonnant qu’elle n‘ait pas prononcé le moindre mot sur le martyre continu du peuple palestinien, qu’elle ne se soit pas inclinée devant les milliers de civils palestiniens, dont de nombreux enfants et adolescents, tués sans sommation par Tsahal, qu’elle n’ait pas dénoncé, même furtivement, la destruction méthodique des maisons, des vergers, des immeubles, des cultures, des cimetières, des cadastres palestiniens. En revanche, le Premier ministre a réaffirmé qu’il n’y avait « aucune justification à l’antisémitisme, qu’il n’y a pas d’antisémitisme modéré, acceptable ou comique. Il n’y a que de la haine. » Et elle a osé ajouter que les juifs ne demandaient qu’à vivre libres et en sécurité en France. Mais les Palestiniens ne demandent-ils pas eux aussi à vivre libres et en sécurité dans leur pays qu’on leur vole chaque jour davantage ? Et les Français n’ont-ils pas la même demande dans leur pays sans qu’on la satisfasse ? Manifestement il y a deux poids deux mesures. Il y a des citoyens plus égaux que d’autres.
En revanche, Elisabeth Borne n’a rien dit sur Vincent Reynouard ni sur la mort le 11 février 2023 à 97 ans du dernier “survivant” d’Oradour, le nonagénaire Robert Hébras. Il faut dire que les nouvelles pour les autorités françaises ne sont pas bonnes pour l’instant. L’Ecosse vient de demander des compléments d’informations à la France quant à sa volonté de faire extrader Vincent Reynouard car les magistrats britanniques se sont, semble-t-il, aperçus que les autorités françaises avaient pris des libertés en accusant Vincent Reynouard de racisme alors que ses travaux sont exclusivement révisionnistes, ce qui n’est pas un délit outre-Manche (voir son interview en page 9 de ce numéro). L’affaire pourrait donc s’avérer plus compliquée que prévue, même s’il faut rester prudent et ne rien exclure. Mais à trop vouloir en faire, à vouloir aller trop vite pour complaire au Lobby, parfois même nos dirigeants se prennent les pieds dans le tapis ! […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
A part celle de Jeune Nation et de Rivarol et plus modestement, la mienne, je n’entends pas de voix s’élever contre cette messe « républichaine » annuelle dans laquelle on n’a de cesse de fustiger de déshumanisr, de criminaliser des parties de nos concitoyens au motif qu’ils pourraient » penser mal ». c’est-à-dire, pas dans le sens exigé. De telles messes, annonçant toujours plus de répression et de nouvelles chasses aux sorcières sont pour le moins, scandaleuses. Il serait grand temps que d’autres voix s’élevent, au nom de l’égalité humaine et des droits humains, contre ces tribunaux dînatoires.
L’ACCUSATION D’ANTISÉMITISME, UNE ACCUSATION RACISTE A COMBATTRE
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2023/02/08/%f0%9f%94%b4laccusation-dantisemitisme-une-accusation-raciste-a-combattre-3/
Son papa, il était super fort, comme Simone VEIL, il a survécu à un camp d’extermination. Bon mais il faut relativiser Paul RASSINIER et Henri KRASUCKI avaient déjà réalisé l’exploit.