La population juive de Russie quitte le pays depuis le début de la guerre. Beaucoup craignent sans doute un effondrement politique dont ils ne pourraient s’extraire depuis que les voies de communication depuis la Russie vers l’Amérique et l’Europe se réduisent de plus en plus comme peau de chagrin du fait des sanctions occidentales.
Ainsi Israël continue de maintenir les voies de communication aérienne avec la Russie malgré la russophobie fanatique occidentale et les dernières fluctuations des relations diplomatiques israélo-russes (condamnation de prétendus crimes de guerre à Bucha, accueil et soins de soldats blessés ukrainiens, traces d’armes et de combattants israéliens repérées en Ukraine). Néanmoins, Tel Aviv n’a pas adopté de sanctions officielles contre la Russie, de sorte que la compagnie aérienne nationale israélienne El Al a maintenu sa liaison Moscou-Tel-Aviv.
Le nombre total d’immigrants arrivés en Israël en 2022 devrait atteindre environ 64 000, dont un quart d’Ukraine et près de la moitié de Russie. Mais beaucoup de juifs de Russie détiennent une double nationalité israélo-russe et ne sont donc pas comptés comme nouveaux immigrants ou réfugiés.
Pinchas Goldschmidt, d’origine suisse, ancien grand rabbin de Moscou et président de la Conférence des rabbins européens, a lui-même quitté la Russie (pour Israël) après le début de l’opération militaire. Interviewé par le radiodiffuseur public israélien KAN, il a déclaré :
« La situation ne fera qu’empirer. Je recommande à tous ceux qui peuvent sortir de sortir. »
Néanmoins, d’autres grands rabbins russes, dont le grand rabbin du pays, Berel Lazar, sont restés en Russie en dépit des critiques qu’ils ont émises envers la guerre.
La ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Pnina Tamano-Shata, a convoqué une réunion interministérielle le 22 septembre avec des représentants des ministères des Affaires Étrangères et des Finances pour se préparer à un éventuel afflux plus important encore d’immigrants de Russie après que Vladimir Poutine a annoncé le 21 septembre que 300 000 soldats supplémentaires seraient mobilisés.
Avant la réunion, Tamano-Shata a déclaré :
« Nous voyons davantage de demandes d’immigration depuis la Russie. Je suis la communauté [juive russe] et le ministère fait de son mieux pour s’assurer que tous ceux qui le souhaitent puissent arriver en toute sécurité, malgré les difficultés. Mon ministère se prépare à une vague d’immigration à grande échelle. Nous avons eu des discussions avec El Al et d’autres compagnies aériennes pour trouver des solutions permettant à la communauté juive de Russie d’immigrer. »
Après la réunion, elle a encore déclaré :
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les aider à nous atteindre ici en Israël en toute sécurité, malgré tous les défis qui se dressent sur leur chemin en ce moment. Mon ministère se prépare à une absorption massive. »
Et le ministre des Finances Avigdor Liberman a confirmé après la réunion que son ministère allouera les budgets nécessaires pour accueillir les immigrants attendus.
Depuis que cette mobilisation partielle a été décrétée, en Russie les observateurs parlent de 50 à 100 000 juifs à papiers russes qui pourraient s’enfuir encore sur une population totale évaluée à 200 000 personnes. Les vols de Moscou à Tel Aviv via Istanbul par Turkish Airlines sont complets pour les semaines à venir. Des rapports en Israël indiquent que de nombreux juifs de Russie tentent de fuir le pays par voie terrestre, dans l’espoir de prendre un vol vers Israël depuis un pays voisin.
Néanmoins, beaucoup d’entre eux n’ont sans doute pas peur d’être mobilisé : l’entité sioniste qui occupe illégalement la Palestine est dans un état de guerre permanent et la conscription y est obligatoire. Ces gens vivent en Russie depuis des générations, mais beaucoup ne ressentent aucune loyauté ou reconnaissance envers ce pays. En comparaison, il est paradoxal de voir combien de Tchétchènes, qui ne sont ni slaves ni chrétiens, et qui de mémoire récente se sont affrontés à la Russie dans des tentatives sécessionniste contre Poutine lui-même, ressentent plus de fidélité pour la Russie que d’autres mieux intégrés – en apparence – et qui doivent beaucoup aux élites à Moscou.
Si les derniers liens entre la Russie et l’Occident (et surtout les États-Unis) étaient rompus, beaucoup de juifs de Russie sentent instinctivement qu’ils perdraient tout ou partie de leurs leviers d’influence dans la structure du pouvoir et de l’État russe.
Lire ou relire « Deux siècles ensemble » de Soljenitsyne, notamment le deuxième tome « Juifs et Russes pendant la période soviétique », et plus particulièrement la page 116 : « La nation dont ils s’étaient rendus maîtres leur était étrangère » permet de comprendre ce qui se passe aujourd’hui…
Franchement: rien que pour ça, la guerre valait le coup
Sauf que plus de juifs en Palestine occupée, c’est plus de colonies en territoire Palestinien restant.
A mon avis, ils ne vont pas qu’en Israël, mais partout, toutes les portes s’ouvrent pour recevoir cette immigration choisie. Rassurons les inquiets, ils ne camperont pas dans des tantes, dans des squares, comme pour les subsahariens, Afghans et autres.
En effet. Tout comme les cellules cancéreuses qui voyagent et qui s’accrochent aux parties saines du corps . Quel pays, quel peuple va avoir le malheur de les voir débarquer , sur leurs terres ancestrales, ces sangsues et cancers qui mangeront rapidement leurs hôtes ! Une action purificatrice d’envergure mondiale est nécessaire et vitale !
Les rats quittent le navire, ils tenteront via l’Europe d’aller aux États-Unis pour être bien à l’abri. L’Europe occidentale peut devenir malsaine du fait d’éventuelles représailles russes car la Pologne, l’Allemagne et nous serons aux premières logés pour recevoir les missiles.