Philippines : le drôle de président Duterte remet Obama à sa place
Jeune Nation avait déjà signalé à ses lecteurs, le 11 mai dernier, le nouveau président philippin qui détonne dans le concert des dirigeants internationaux tous plus propres sur eux les uns que les autres, à quelques exceptions près. Rodrigo Duterte s’est donc rappelé au bon souvenir des médiats lundi 5 septembre en commentant à l’avance sa rencontre prévue le lendemain avec le président américain en marge d’un sommet international. A l’évocation des critiques qu’Obama était susceptible de lui faire sur sa conception des droits de l’homme sur l’archipel (du fait de sa campagne antidrogue), le président Duterte a rappelé que les Philippines ont cessé d’être une colonie américaine. Mais selon certains médiats, il se serait également emporté et aurait qualifié le président américain de « fils de pute », ce qu’il a nié. A cette annonce, la Maison Blanche avait fait part de l’annulation de leur rencontre, qui a pourtant eu lieu finalement juste avant un dîner pendant le sommet de l’Asie du Sud-Est à Vientiane au Laos. Le président philippin a également répondu aux mêmes critiques provenant des Nations-Unies en qualifiant Ban Ki-moon « d’imbécile » et en annulant sa rencontre prévu avec lui au Laos. Il a également déclaré que l’Onu, était plus prompte à « s’inquiéter de l’empilement des os de criminels » qu’à accomplir sa propre mission, consistant entre autres à lutter contre le terrorisme et la faim dans le monde.
L’ancien maire de Davao a été élu en mai dernier à la tête de l’État philippin en promettant d’employer la manière forte contre les trafiquants et les usagers. Et depuis sa prestation de serment il y a 2 mois, 2400 personnes ont été éliminées dans la lutte antidrogue dont 900 au cours d’opérations policières.
Un président qui tient sa promesse de lutte musclée contre les trafiquants de drogue et qui ne se démonte pas face aux critiques des droits de l’hommiste, ça méritait en tout cas d’être souligné.