Alors que l’Entité sioniste au Proche-Orient continue frénétiquement son escalade de la tension en frappant des « cibles » en Syrie au mépris de toutes les conventions internationales, c’est peut-être du Liban que lui sera donné un coup d’arrêt fatal.
Dans sa dernière intervention, Hassan Nasrallah, Secrétaire général du Hezbollah libanais, a mis en garde les dirigeants sionistes :
Il a rappelé que la force de frappe balistique de son mouvement, considérée comme l’une des plus importantes détenues par une entité non-étatique au monde, est intégrée à la seconde artillerie syrienne (missiles balistiques) et à celle, bien plus conséquente, de la République islamique d’Iran.
En cas de nouvelle escalade israélienne, le Hezbollah et la Syrie sont ainsi en mesure de répliquer par des frappes balistiques ciblant un grand nombre d’objectifs israéliens listés sur une base de données commune.
En effet la force de frappe du Hezbollah en matière de roquettes et de missiles n’a cessé de s’accroître quantitativement et qualitativement au point que le mouvement est en mesure d’adapter sa stratégie à de nouvelles formes de guerre asymétrique impliquant non seulement un « déluge balistique » mais également des opérations terrestres sur des fronts larges et étendus avec progression et occupation du terrain. C’est l’une des très dures leçons acquises dans la longue guerre en Syrie.
Les dirigeants israéliens ne mesurent pas avec exactitude l’ampleur du problème qu’ils se sont créé dans ce qu’ils appellent leur front du Nord en ciblant la Syrie par une guerre hybride en vue d’y induire un changement de régime dans ce qu’ils croyaient être le maillon faible de l’alliance stratégique entre le Hezbollah libanais, Damas et Téhéran !
Une nouvelle ligne rouge vient d’être tracée par le Hezbollah. Dans tous les cas de figures, un scénario similaire à la guerre de juillet 2006 n’est plus à écarter avec des conséquences bien plus fâcheuses, vu la nature du conflit en cours au Levant. En 2006, la Syrie avait soutenu le Hezbollah dans la plus grande discrétion mais aujourd’hui Damas et le Hezbollah sont sur la même ligne de front.
On a le droit de rêver.