Victorieux des législatives du 3 avril dernier, Viktor Orban a été investi Premier Ministre pour un quatrième mandat successif le 16 mai. Fort de son large soutien populaire en Hongrie, le Parlement hongrois l’a réélu par 133 voix sur les 199. Au cours de sa cérémonie d’investiture, il s’est payé le luxe de dénoncer à la face de ses homologues et des institutions européennes le « suicide » de l’Occident et a rappelé sa « ligne rouge » concernant les sanctions envers la Russie.
Viktor Orban a tiré à boulets rouges contre le mondialisme immigrationniste, atlantiste, LGBT.
Il a averti qu’une « vague suicidaire » agite « le monde occidental » qui « expérimente le programme de grand remplacement », dénonçant l’immigration-invasion qui se mue en colonisation de peuplement du continent :
« Les migrations vers les pays riches vont s’intensifier telle une force tectonique. Je considère le grand programme européen d’échange de population, qui vise à remplacer les enfants chrétiens européens manquants par des adultes et des migrants d’autres civilisations, comme une tentative de suicide. »
Il a ajouté :
« Je vois de la même manière la folie des théories du genre »
Alors que la Hongrie est dans le collimateur de l’Union européenne (la Commission européenne avait déclenché une procédure pour tenter de priver Budapest des fonds européens), il a présenté la Hongrie comme un « havre de bon sens » où avoir « la bénédiction de Dieu reste important », et comme « le dernier bastion avec la Pologne de l’Occident chrétien conservateur », alors que « l’UE a baissé les bras ».
Il a encore fustigé les risques que comportent l’emballement et le jusqu’auboutisme européen, à la traine des États-Unis, contre la Russie :
« Les Russes ont lancé une opération militaire et les Etats-Unis ont décidé de financer l’Ukraine avec du matériel et des équipements militaires illimités, ce qui a conduit à la pire combinaison possible »
Le 6 mai dernier, il avait encore « aggravé » son cas en rompant l’unanimisme européiste sur les sanctions à l’égard de la Russie, qualifiant de «bombe nucléaire» pour l’économie hongroise un éventuel embargo de l’UE sur l’énergie russe et s’opposant au 6e (sixième !) « paquet de sanctions » incluant gaz et pétrole russe.
Quel contraste avec notre « président » croupion, enfermé dans sa logorrhée mondialiste, répétant les mantras qui lui sont soufflés par Davos.
Mieux vaut être élu avec des convictions claires, justes, vraies que sur un malentendu et des compromis floues, injustes et confuses !
La Vérité est toujours une victoire, les compromissions des défaites.