Russie : Seconde guerre mondiale, des légendes staliniennes qui ont la vie dure
C’était une des histoires les plus glorieuses de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, le sacrifice d’un groupe de soldats face aux nazis. C’est désormais un film à succès, « Les 28 de Panfilov », mais aussi une polémique puisque cet épisode n’a peut-être jamais eu lieu.
Le film, sorti dans plus d’un millier de salles, raconte l’histoire de soldats pendant l’hiver 1941 qui n’hésitent pas à se sacrifier pour empêcher les troupes nazies de marcher sur Moscou. L’acte de bravoure de ces « 28 hommes de Panfilov » – du nom du général Ivan Panfilov, commandant la division à laquelle ils appartenaient-, est depuis des décennies inscrit dans les manuels scolaires. Or une enquête, conduite dès 1948 par les autorités soviétiques mais dont les conclusions ne sont connues que depuis peu, a révélé que les actes des soldats avaient été largement exagérés par la propagande.
Les 28 hommes de Panfilov sont un « mythe », a résumé le directeur des Archives nationales Sergueï Mironenko qui a révélé les conclusions de l’enquête, s’attirant immédiatement les foudres du ministre de la Culture Vladimir Medinski. Les historiens « essaient de briser les fondements de notre foi en des choses qui sont gravées dans la pierre et sacrées », a dénoncé le ministre à la télévision. « Même si cette histoire a été inventée du début à la fin, il s’agit d’une légende sacrée, tout simplement intouchable », a-t-il insisté. « Ceux qui (la critiquent) sont les pires gens au monde ».
Peu après la révélation des conclusions de l’enquête, le directeur des Archives nationales avait présenté sa démission. Une décision prise de son plein gré, affirme celui qui était resté à son poste pendant plus de 20 ans. S’il admet que le 16 novembre 1941, d’intenses combats contre les nazis ont bien eu lieu et causé la mort de plus de cent soldats soviétiques, qui se jetaient parfois sous les tanks de leurs ennemis pour les faire exploser, Sergueï Mironenko persiste et signe: l’enquête dit bien que l’histoire des 28 héros a été « inventée ». « Le problème avec le régime soviétique, c’est que les héros fabriqués de toutes pièces sont plus importants que les véritables héros », ajoute-t-il. Plusieurs historiens sont venus à son secours, dont Andreï Issaïev, spécialiste de la Seconde guerre mondiale, qui assure également que l’histoire des 28 hommes de Panfilov n’a « aucun fondement ».
Le film, subventionné à hauteur de 30 millions de roubles (435 000 euros) par le ministère de la Culture, a également réussi à financer un cinquième de son budget grâce à une campagne de récolte de fonds sur internet. Lors du premier week-end suivant sa sortie, il a récolté plus de 154 millions de roubles (2,23 millions d’euros) et à Moscou, où une rue porte le nom des 28 hommes de Panfilov, les cinémas ne désemplissent pas dix jours après sa sortie. Ces dernières années, le pays renouant avec la tradition des films « patriotiques » de l’époque soviétique, plusieurs films de guerre ont été produits : en 2015, « Bataille pour Sébastopol » a rapporté plus de 6,5 millions d’euros, et « Stalingrad » a raflé près de 23,5 millions d’euros.
L’équipe du film « Les 28 de Panfilov » affirme s’être assurée de la véracité des événements en faisant appel à la Société de l’Histoire militaire russe, une institution fondée par Vladimir Poutine. Son président, Vladislav Kononov, qualifie l’épisode de « légende » et de « guide moral » pour les générations russes, tout en admettant qu’il est « possible qu’ils n’étaient pas 28 et qu’ils ne sont pas tous morts ». « Mais le fait qu’ils ont eu énormément de courage et d’endurance ne peut pas être remis en cause », a-t-il aussitôt ajouté. « Laissons l’Histoire aux historiens ».
Toute l’histoire ? A tous les historiens ? Chiche !
Staline et l’URSS sont l’objet de telles haines de la part de l’internationale anglo-hébraïque, que cela trahit bien quelque chose. Or le fait est que Staline, après-guerre, comprit enfin l’étendue du problème juif, se décida à agir contre les « cosmopolites », et refusa un gouvernement des nations unies notamment en s’armant de la bombe atomique ( chose dont la planète et la Russie sont redevables quoi qu’on en dise ). Dès 1952 le jeune écrivain américain, et amoureux de la culture européenne, Francis Parker Yockey avait remarqué l’origine de cette haine pour Staline (http://www.counter-currents.com/2011/06/the-prague-treason-trial/).
Quant à l’article, il s’agit d’un article de l’AFP qu’une vingtaine (!) de médiats ont repris. Pas étonnant : le système est avide de détruire tout sens du sacré. « Ne croyez en rien ! Nous croyons à Mammon. » Pourtant, des soldats russes se sont bel et bien « jetés sous les tanks ».