Voici à destination des derniers analphabètes récalcitrants qui se trouvent encore parmi nous, le schéma en image que nous sommes priés d’avoir tous en permanence à l’esprit – tout spécialement depuis le 7 octobre 2023 :
1 – Analyse de la vision du docteur Eli David
Tout en haut, une énorme masse d’eau suspendue au-dessus de nos têtes, l’islam, le dessin précise « radical » – « islam radical » donc – le dessin ne veut pas encourir le reproche d’une généralisation à tout l’islam, encore moins à tous les Arabes. La précaution n’est toutefois guère convaincante, compte tenu de la quantité d’eau, on a du mal à imaginer qu’elle ne représente que la fraction marginale et radicalisée de l’islam, en définitive, on a l’impression que l’auteur du dessin incite bel et bien à la généralisation plutôt qu’il ne la prévient.
Au centre, un puissant barrage de béton, Israël et ses 9 millions d’habitants, qui s’arc-boute aux parois abruptes des vertigineuses montagnes du Sinaï. On ne savait pas qu’il y avait autant d’eau là-bas, peu importe, il doit s’agir de la fameuse « licence poétique » qu’ils invoquent chaque fois qu’ils parlent de ces vérités qui ne sont pas réelles – par opposition aux réalités qui ne sont pas vraies. De toute façon, si la masse d’eau représente les musulmans, ça, autour d’Israël, il y en a, un milliard et demi si on part du Maroc jusqu’à l’Indonésie et aux Philippines en passant par la Tchétchénie et le Xinjiang (et il y en a même plus à l’est, vers Pékin).
En bas, la plaine de l’Europe, où l’inconscience le dispute à l’ingratitude et dont on ne sait pas s’il faut y inclure ou non ceux qui n’ont pas fait leur Alya, occupé qu’ils sont à des postes de Premier ministre, de Président de l’Assemblée nationale ou du Conseil Constitutionnel – entre beaucoup d’autres choses qu’il serait lassant de répertorier ici.
2 – Une interprétation : le triangle de la persécution
Le problème de cette caricature, c’est qu’elle se retourne contre son auteur en faisant clairement ressortir un triangle de la persécution qui autrement nous aurait peut-être échappé. Dans le rôle du persécuteur, l’islam, dans le rôle du persécuté, l’Europe, et dans le rôle du sauveur, Israël. Or, les observateurs, même non avertis, de ce genre de triangle, comprennent assez vite que le véritable persécuteur n’est généralement autre que le sauveur, un pervers narcissique, celui qui dit à sa victime, dont il ne veut bien évidemment que le bien, que si elle ne fait pas ce qu’il lui dit, elle n’aura qu’à s’en prendre à elle-même, vous voyez le genre.
3 – Attention, un schéma mental peut en cacher un autre
Ce qui complique ici la charade, et qui nous empêche de voir aussi facilement le persécuteur réel, c’est la présence d’un autre schéma mental – auquel les parents, aïeuls, et ancêtres de notre bon Dr. Eli David ne sont peut-être pas entièrement étrangers, selon lequel les fils d’Israël sont invariablement et partout les persécutés, en aucun cas, par conséquent, ils ne sauraient être les persécuteurs, réels ou de façade.
Mais, pourrait demander Lino Ventura à Bernard Fresson dans Espion lève-toi d’Yves Boisset, « Que penserais-tu de quelqu’un qui un jour, version 1, se présente comme un persécuté, et qui le lendemain, version 2, se présente comme un sauveur ? » « Instinctivement, répondrait brillamment Bernard Fresson, j’aurais tendance à en imaginer une troisième ». Celle de persécuteur peut-être ? Désolé, mais une fois qu’on a parcouru le pôle persécuté et le pôle sauveur, c’est le seul du triangle qui reste.
4 – Une morale du film à retenir
Dans le film d’Yves Boisset sorti en 1982 et qui se passe à Zurich, tout le monde meurt, la victime persécutée, évidemment, c’est la femme de Ventura, le persécuteur apparent, Michel Piccoli, du KGB, bien sûr, le sauveur ambigu, Lino Ventura. Seul celui qui a les idées claires et qui ne compte que sur lui, Bruno Cremer, survit. Parce qu’il ne se pose ni en victime ni en sauveur, certains auront tendance à l’étiqueter en bourreau, mais en réalité, il ne fait pas partie d’un triangle de la persécution, il a un problème, il le règle, c’est tout.
Pour en revenir à la caricature, elle a un défaut, on s’attendrait, comme dans tout barrage, à ce qu’il y ait des vannes en bas, qui laissent passer le courant, et qui font que dans la plaine Europe, des villes comme Paris, Londres, Düsseldorf, Stockholm ou même Moscou soient déjà copieusement irriguées par l’islam : mais ça doit faire partie de ces choses réelles qui ne sont pas vraies, et qui pour cette raison, ne doivent pas figurer.
Quant aux Européens, ce n’est que depuis peu qu’ils se sont vu accorder le statut de persécutés, dans le but évidemment très intéressé de les solidariser avec Israël : le cas classique d’une minorité qui fait passer son intérêt particulier, survivre dans un océan islamique, pour un intérêt général, celui de l’Occident. Le B.A.- BA de la politique.
Développement libre sur un article de Tobias Langdon
Références :
Pour le plaisir, Lucie de la Mer Morte par Nathalie Dessay, l’air de la folie. Lucia di Lammermoor: Mad Scene (Natalie Dessay) (youtube.com)
Magistral !
Cette analyse est très intéressante. J’en partage les vues sur l’essentiel.
Le « Sauveur » a pris les reines partout, mais je ne vois pas beaucoup de monde s’en insurger. Il crie « au loup » partout, car il craint pour sa boutique, sauf que c’est lui le loup…
Le terrorisme » islamique » est une création occidentale nécessaire aux avancées du loup.
Tout le monde, ou presque , est en train de tomber dans le piège du loup.
Pour en finir avec le loup il faudra en finir avec la synagogue de Satan à Jérusalem pierre par pierre en suivant l exemple des guerres romaines en judee.