Le 11 septembre 1937, deux attentats à la bombe ont lieu à Paris dans le quartier de l’Étoile contre la Confédération Générale du Patronat Français, 4 rue de Presbourg et l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie, au 45 rue Boissière.
Bien que la presse condamne unanimement ce double attentat, les avis divergent dès le début. Ainsi L’Écho de Paris et Le Petit Journal évoquent des attentats terroristes dont le patronat semble être la cible, Le Figaro souligne leur « manière anarchiste », Le Matin, impatient de trouver les coupables, désigne un anarchiste italien et dès le 14 Paris Soir fait des allusions à Ravachol, anarchiste militant, Le Journal souligne la marque révolutionnaire de ces attentats, L’Action française s’interroge sur les coupables : les Soviets ? L’Allemagne ? Les deux ?
A partir du 16 novembre 1937, suite à la découverte d’une cache d’arme suivie de nombreuses arrestations en lien avec l’organisation nationaliste et synarchiste, Organisation secrète d’action révolutionnaire nationale (OSARN), nommée par la presse CSAR pour Comité secret d’action révolutionnaire et surnommée « la Cagoule », Le Petit Parisien révèle un complot contre la sureté de l’État. La IIIe République aurait échappé de peu à un coup d’état fasciste. « La Cagoule », fondée en 1935 par le polytechnicien Eugène Deloncle voulait combattre le communisme et lutter contre le gouvernement de Front populaire de Léon Blum.
Un entrepôt d’armes de guerre est découvert dans une villa inhabitée de Villemomble et le 26 novembre l’arrestation de Eugène Deloncle est annoncée, ainsi que celle d’autres membres ; le 27 celle du duc Pozzo di Borgo, collaborateur du colonel de la Rocque.
Le 16 décembre un nouvel arsenal est découvert dans un garage. Deux hommes sont arrêtés, 150 kilos de mélinite, 650 grenades chargées, 745 uniformes du CSAR sont saisis.
Finalement le 11 janvier 1938, Marx Dormoy, ministre de l’Intérieur du Front populaire, annonce l’arrestation de trois des auteurs des attentats de l’Étoile : les ingénieurs Locuty et Métenier, l’industriel Moreau de la Creuse et un autre coupable, le concierge Macon s’est réfugié en Espagne.
Marx Dormoy, responsable du démantèlement de la Cagoule, sera assassiné en représailles le 26 juillet 1941.