Collectif France Russie, 346 pages, 19 €
Préface de Xavier Moreau
L’Ukraine n’est pas simplement un champ de bataille : c’est le théâtre d’un affrontement stratégique soigneusement préparé par les États-Unis depuis plus de deux décennies. En instrumentalisant Kiev comme un pion contre Moscou, Washington a méthodiquement saboté toute tentative de rapprochement énergétique, économique et diplomatique entre la Russie et l’Europe.
Cette guerre n’est ni un accident ni une erreur de calcul. Elle est le fruit d’un encerclement militaire, d’un conditionnement idéologique, et d’un plan visant à isoler la Russie tout en vassalisant l’Europe. Les États-Unis ont tout fait pour couper l’Allemagne de son partenaire énergétique naturel, ruiner son industrie, et imposer leur gaz de schiste à prix fort. Le sabotage des gazoducs Nord Stream a marqué un point de non-retour dans cette stratégie d’hostilité planifiée.
Mais ce conflit est aussi une bénédiction économique pour Washington. Les industriels de l’armement explosent leurs bénéfices. Le dollar se renforce grâce à la dette de guerre européenne. Les élites de Bruxelles et de Paris, en renonçant à toute autonomie, ont transformé le continent en base arrière des intérêts américains.
L’OTAN, loin d’être une alliance défensive, se révèle être un outil de soumission, un cheval de Troie au cœur des institutions européennes. Ce système d’alignement permanent n’est plus une coopération, mais une domination pure. L’anti-américanisme n’est pas une lubie idéologique : c’est désormais un réflexe de survie pour toute nation souhaitant préserver son identité, son économie et sa souveraineté.
Au cœur d’une actualité brûlante, ce livre passe en revue les détails de cette grande manipulation organisée longuement par le monde occidental dès la chute de l’URSS qui a abouti à cette guerre européenne. Notre continent, au bord d’une crise systémique grave a oublié ses racines et ses liens historiques, culturels, stratégiques avec la Russie, notre fournisseur principal d’énergie vitale en se lançant dans cette guerre hybride aux côtés des USA, sans mesurer les conséquences économiques de cette allégeance. Les peuples européens vont devoir choisir entre le suicide collectif ou bien la souveraineté, le choix d’être le mouton ou bien le loup.
Disponible sur : The Book Edition
Source vidéo : Géopolitique profonde
Il faut sans doute éviter l’anachronisme. Non au pseudo-bandérisme d’hooligans bodybuildés tatoués comme des repris de justice, formés par les SAS et la CIA. OUI aux ukrainiens authentiques qui ont combattu contre les bolcheviques cosmopolites. OUI aux jeunes ukrainiens qui ont rejoins leurs frères d’arme des patries charnelles européennes sous la bannière des deux éclairs d’argent. Le oui à Poutine ne doit pas être une réhabilitation de l’URSS, du Stalinisme, des goulags et des 50 ans d’emprisonnement des pays d’Europe de l’Est.
« US GO HOME » était le slogan de base des communistes et trotskistes européens dans les années 60 en soutien aux révolutionnaires communistes nord vietnamiens…
A l’époque, encore imprégnée des séquelles idéologiques de la guerre, l’Amérique était considérée par beaucoup comme le seul rempart contre l’héritage du stalinisme en Europe.
C’est donc ici un titre quelque peu malheureux (même si l’intention est bonne et le but est louable: exhorter à virer les Américains dans un contexte d’hégémonie unipolaire).
A l’époque, on était en plein délire communiste dans le monde dit « intellectuel » et estudiantin occidental, ce qui aboutira aussi au trop fameux mai 68…
Aujourd’hui l’idéologie « américaine » est tout autre: c’est l’atlanto-sionisme, idéologie conquérante mêlant une vision belliciste du sionisme au capitalisme le plus dévoyé.
Mais le résultat est le même il s’agit de lutter pour imposer aux peuples une vision totalitaire: du communisme soviétique au capitalisme chinois, voire américain, la frontière n’est pas toujours perceptible!