Précisons d’emblée que le « nationalisme blanc » n’a rien à voir avec une quelconque idée de « suprématisme blanc ». Seuls les ignares ou les idéologues gauchistes médisants peuvent le soutenir. En réalité, dans cette idée de « nationalisme blanc », née dans le monde anglo-saxon en général et aux États-Unis d’Amérique en particulier, il n’y a aucune connotation agressive, conquérante ou impérialiste. Bien au contraire, il s’agit de la posture défensive et protectrice de certains Américains blancs qui se perçoivent comme membres d’une race en voie d’extinction. Plus qu’une volonté de domination, il y a la volonté d’organiser, de manière séparée, ce qui peut être sauvé d’un monde perçu en rétraction.
Il n’y a dans cette posture aucun optimisme quant à l’avenir. Cette position, qui est ultra minoritaire dans son pays d’origine, s’est faite jour dans un contexte où ces Américains blancs constataient la simultanéité de la stagnation démographique et du vieillissement des populations d’origine européennes, de la croissance démographique des populations noires et des populations latinos par voie d’immigration et de natalité plus élevée que celle des Blancs avec, pour perspective, une perte de la majorité numérique blanche dans la seconde moitié du XXIe siècle. Le tout se produisant dans un pays né de l’immigration européenne volontaire, fondue dans une matrice anglo-saxonne, de l’immigration noire largement contrainte par la traite et d’une immigration hispanique issue de la colonisation espagnole et revancharde, un pays, soulignons-le, qui n’a jamais réglé les problèmes raciaux qu’il a souvent délibérément construit et qui empirent de nos jours.
Depuis quelques années, en Europe même, devant la montée d’une immigration, essentiellement africaine, encouragée pour des raisons économiques par l’oligarchie occidentaliste et justifiée idéologiquement par les gauchistes culturels qui la servent, parfois sans le savoir, cette option du nationalisme Blanc a été reprise par quelques racialistes européens. Ils y voient un point d’appui pour résister à une vague qui leur paraît analogue à celle qui frappe les Blancs des États-Unis.
En réalité, si le « nationalisme Blanc » peut se concevoir aux États-Unis dans une population blanche elle-même résultat de vagues d’immigration qui se sont plus ou moins mélangées entre elles en perdant, pour l’essentiel, leurs spécificités d’origine, c’est moins vrai en Europe où les populations blanches des divers pays restent majoritairement empreintes de leurs consciences culturelles, régionales et nationales respectives, pour autant qu’elles n’aient pas totalement sombré dans l’américanisme, ce qui est un autre débat. Les Américains blancs vivent, quant à eux, dans un pays où les acquis culturels et historiques sont relativement faibles comparés à ceux des pays européens (chaque groupe y conserve les références plus ou moins affadies ou conscientes de son pays d’origine), où l’appartenance socio-économique est survalorisée et dont la taille permet encore le séparatisme résidentiel. D’une certaine manière, le seul point fédérateur, outre le drapeau et la Constitution, qui peut donner aux Américains une cohésion spécifique est bien le facteur racial. Même la religion ne peut pas vraiment jouer le rôle de fédérateur de l’identité car les autres groupes raciaux partagent aussi les principales religions pratiquées par les Blancs et ces religions, la plupart issues de la matrice chrétienne, sont de vision du monde universaliste, ce qui n’aide pas à la préservation d’une identité particulière. Il ne reste donc que le facteur racial comme facteur unificateur des Blancs américains (et des autres !), ce qui reste tout de même un peu pauvre, comme une sorte d’identité a minima.
Pour ce qui est des Européens, la situation est différente même dans la confrontation avec l’immigration allochtone, et même en tenant compte d’une certaine américanisation des mœurs. Un Européen, questionné sur son identité, répondra spontanément par la référence à son identité ethno-régionale (s’il a conscience d’en avoir une, ce qui n’est pas le cas de tous les Européens) et/ou à son identité nationale. Car, pour la grande majorité des Albo-Européens d’Europe, il n’y a pas eu de rupture dans la continuité locale et nationale des générations. Les Albo-Européens sont des autochtones sur leurs terres et peuvent appuyer cette autochtonie par une résidence continue multiséculaire, voire multimillénaire.
Sauf pour les microgroupes politisés déjà sensibilisés à la problématique raciale, la découverte par les Européens des diverses nations qu’ils sont Blancs au sens identitaire est assez récente et encore marginale. Ceux qui ont vraiment voyagé (c’est-à-dire en allant au contact des populations étrangères et non en se cantonnant à la fréquentation des amas de touristes) ou ceux qui ont eu à travailler longuement en Afrique ou en Asie ont pu découvrir leur « blanchité » dans le regard des autres. Mais la plupart de ceux qui ont toujours résidé en Europe ne commence à la percevoir que depuis la stigmatisation publique et médiatique dont ils font l’objet et par les insultes et les revendications « indigénistes » et « décoloniales », phénomène assez récent.
En d’autres termes, c’est le racialisme, voire le racisme, des Noirs et des Maghrébins qui est peut-être en train d’amener certains Albo-Européens d’Europe à se percevoir comme Blancs, ou, en tout cas, à intégrer ce facteur racial à leur conscience identitaire. Et, visiblement, pour le meilleur et pour le pire. Car, ils ne sont pas rares les Blancs européens qui acceptent de se voir moralement à travers les yeux des Noirs et des Maghrébins… Cela entraine, au mieux un sentiment ethno masochiste de dévalorisation, au pire un engagement de type renégat) contre l’albo-européanité raciale et culturelle elle-même.
Devant la nouveauté de cette offensive racialiste africaine totalement décomplexée, il est probable que les groupuscules politisés déjà évoqués voient leur nombre s’étoffer un peu du fait de cette prise de conscience, mais on doutera que la seule référence raciale suffise à enclencher un mouvement politique massif s’il ne s’appuie pas sur une conscience culturelle charnelle identitaire et autochtone, à la fois locale et nationale. De ce point de vue, les Albo-Européens, quand ils sont sur leurs terres, ont un patrimoine culturel et politique sur lequel il serait idiot de ne pas s’appuyer. Quand on est Albo-Européen, on n’est pas seulement un Blanc mais un Autochtone breton, catalan, alsacien… et français, ou tyrolien et autrichien ou bavarois et allemand, etc. La pénétration allochtone, du fait de l’immigration de masse, vient compliquer ce ressenti identitaire par la pression sociale, culturelle et politique qu’elle représente, mais elle ne l’annule pas.
Par ailleurs, on ne saurait exciper du caractère massif de la colonisation de peuplement de ces dernières décennies qui pose bel et bien aux pays européens un problème existentiel, l’inutilité de se préoccuper des questions d’organisation politique à l’échelle des pays européens, comme de l’Europe en général. La question de l’immigration et de ses conséquences, comme l’enjeu de la nécessaire remigration, ne seront pas traités par des slogans ou l’organisation de microgroupes survivalistes. Elles devront être prises à bras-le-corps par une vraie démarche politique globale qui saura apparaître comme une alternative crédible aux yeux des autochtones non renégats.
L’Europe n’est pas l’Union européenne
L’un des éléments les plus énervant des conversations sur l’Europe, c’est la confusion systématiquement faite entre « Europe » et « Union européenne » au point d’entendre dire couramment « l’Europe » quand on veut désigner « l’Union européenne ». Bien entendu, l’U.E. joue sur cette confusion et l’entretient. C’est de bonne guerre de propagande pourrait-on dire, mais c’est tout ce qu’il y a de plus faux.
L’Europe est un support géographique peuplé par des communautés humaines multimillénaires dotées de cultures cousines très tôt différenciées par l’histoire). Ce sont ceux que nous appelons, au sens fort, les Albo-Européens.
L’Union européenne est une organisation interétatique, née par le Traité de Maastricht, entré en vigueur le 1er novembre 1993, prenant la relève des Communautés Économiques Européennes issues du Traité de Rome entré en vigueur le 1er janvier 1958. La C.E.E. était elle-même le prolongement de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier crée par le Traité de Paris, entré en vigueur le 23 juillet 1952. L’Union européenne, en réalité, est le résultat d’un processus initié dès les années 20 du XXe siècle dans les cercles de l’occidentalisme.
Il y a en effet une préhistoire de l’U.E. avec trois influences directrices : le mondialisme occidental anglo-saxon, essentiellement britannique à cette époque, celui du Groupe de Milner au sein duquel Jean Monnet a fait ses premières armes et a puisé ses modèles ; le fédéralisme pan-européen de Nicklaus Richard de Coudenhove-Kalergi qui se voulait appuyé sur un peuple européen métissé guidé par une double aristocratie, l’une issue du judaïsme, l’autre issue de l’ancienne noblesse de sang ; un ensemble d’idées à la fois pacifistes et internationalistes venues de France à travers les orientations de Léon Bourgeois et d’Aristide Briand, ce dernier notoirement influencé par Coudenhove-Kalergi.
Il faut noter, au passage, l’importance de l’expérience de la Société des Nations dans la formation de l’idéologie européiste. Le socle de l’idéologie de la S.D.N. était un compromis entre celle du Groupe de Milner et celle de la République maçonnique française. On rappellera que les susnommés Léon Bourgeois et Jean Monnet en furent respectivement le premier président et le premier secrétaire général adjoint.
Pratiquement, même si elle avait une justification et une étendue mondiale, la S.D.N. fut essentiellement une organisation européenne parce que l’essentiel de ses membres étaient européens ou dépendants de l’Europe et que la puissance mondiale y résidait encore. Les idées, les projets, les méthodes, les hommes qui gravitèrent autour de la S.D.N. influenceront la future « construction européenne ».
L’influence supposée de l’Allemagne nationale-socialiste sur l’idée européenne
Il faut maintenant examiner un élément problématique de cette préhistoire de l’Union européenne qui a tendance à revenir sur le devant de la scène ces dernières années. Il s’agit de l’influence supposée de l’Allemagne nationale-socialiste sur l’idée européenne dans les années de la Seconde Guerre mondiale. Cette problématique est revenue sur le devant de la scène à la fois par le travail d’historiens communistes orthodoxes comme Annie Lacroix-Riz pour montrer le rôle de « collaborateurs » français non épurés dans l’après-guerre et, en particulier dans la « construction européenne », dans les travaux d’historiens plus classiques, comme Georges-Henri Soutou et dans les travaux de souverainistes français comme Pierre-Yves Rougeyron ou Philippe de Villiers sur le rôle de l’idéologie nazie dans la conception même de l’européisme et sur le recyclage d’anciens nazis dans les premières années des Communautés européennes. Selon eux, pour le dire brutalement et brièvement, l’Union européenne serait la retranscription acceptable et modernisée d’un projet national-socialiste allemand. Sans qu’il soit possible ici d’aller au fond des choses, on fera néanmoins un certain nombre de remarques. D’abord, il faut distinguer le rôle effectif de l’Allemagne nazie avant et pendant la guerre du rôle que les gens d’après-guerre font jouer rétrospectivement au national-socialisme pour servir des fins qui leur sont propres.
Avant-guerre, il est à peu près indéniable que la préoccupation nationale-socialiste était massivement nationale-allemande et très marginalement européenne. C’était encore le cas dans les débuts de la guerre, en gros jusqu’à l’invasion de l’URSS. On tentait bien de rassembler autour de l’Allemagne les peuples qualifiés de « germaniques », mais c’était encore dans une optique purement germanocentrée. C’est quand les choses ont commencé à devenir vraiment sérieuses et dangereuses sur le front de l’Est que, sous couvert d’anticommunisme, a pu commencer à germer dans la tête de certains cercles militaires SS et de quelques rares politiques l’idée d’une version « européenne » de la Nouvelle Europe. Ce ne fut jamais la position officielle du Reich. La motivation de cette évolution était d’abord utilitaire et militaire : on avait besoin de chair à canon au-delà du peuple allemand qui peinait à satisfaire les besoins d’une guerre dévoreuse d’hommes. Si certains Européens projetaient leurs anciennes attentes européistes sur l’Allemagne nazie et venaient s’engager, c’était tant mieux mais cela n’engageait qu’eux. Il n’est pas inintéressant de souligner que parmi les volontaires français, on retrouvait d’anciens hommes de la gauche pacifiste, socialiste ou briandiste déjà préparés à une vision européenne.
Après-guerre, les vaincus ont eu tendance à accentuer l’aspect européen de leur engagement car, s’inscrire dans un projet qui retrouvait une certaine virginité à travers les milieux occidentalistes, les plaçait comme des préfigurateurs, ce qui était plus valorisant que les figures de traitres qu’on leur avait fait endosser après leur défaite. Une mythologie européiste du national-socialisme s’est alors construite dans de micro-milieux pour valoriser un engagement « européen » passé et désormais renouvelé de manière présentable, mythologie qui allait être récupérée, mais à charge cette fois, aussi bien par des communistes orthodoxes comme Annie Lacroix-Riz que par des souverainistes comme Philippe de Villiers ou Pierre-Yves Rougeyron.
Avec, dans les deux cas la liaison effectuée avec un anti-germanisme de tradition séculaire en France, remontant au moins aux séquelles de la guerre de 1870. Cet anti-germanisme fait que ces milieux sont très contents de « coller » un point Godwin sur le dos des européistes d’aujourd’hui. Mais il faut bien être conscient qu’il ne s’agit ici que de la réactivation du vieil anti-germanisme maurassien lié à l’ennemi allemand soi-disant héréditaire. Anti-germanisme qui n’était d’ailleurs pas partagé par le Général de Gaulle dont beaucoup se réclament aussi.
On remarquera, en miroir et incidemment, que les mêmes, qui mettent tout sur le dos de l’Allemagne, soit comme « ennemi héréditaire », soit pour des raisons provenant de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, ne questionnent jamais ou rarement le rôle de la Grande-Bretagne dans cette histoire. Les États-Unis sont critiqués certes, car il n’y a pas moyen de les ignorer tant leur rôle est massif. Mais la vision du monde occidentaliste, née d’abord en Grande-Bretagne, est peu interrogée. Il y a une anglophilie, symétrique de la germanophobie, qui se trouve renforcée par l’épisode du Brexit qui fonctionne pour les souverainistes comme l’exemple à suivre. Mais jamais ils ne s’interrogent sur la réalité des rapports de la Grande-Bretagne avec l’idée européiste depuis ses débuts. Envisagée sur toute la période, une telle analyse montrerait peut-être que le choix du Brexit n’a pas été fait dans une logique souverainiste à la française. D’autant plus que les Britanniques sont restés dans l’OTAN, sœur quasi jumelle de l’organisation « Union Européenne » et y jouent aujourd’hui un rôle majeur dans la montée des tensions avec la Russie. La Grande-Bretagne, en tant que membre du 1er Cercle de l’Occident anglo-saxon, a certes plus de marges de manœuvre qu’un pays comme la France qui n’appartient qu’au second Cercle, mais ça n’en fait pas pour autant un pays souverain selon les critères revendiqués par les souverainistes français.
Ceci étant dit, cela ne signifie pas du tout, précisons-le, que la République Fédérale d’Allemagne actuelle n’ait pas de lourdes responsabilités dans le fonctionnement délétère de l’Union européenne et de l’Euro, ni que l’esprit, culturellement souvent psychorigide, des germaniques n’y participe pas. En réalité, s’il y a une responsabilité allemande dans le fonctionnement de l’Union européenne, elle s’exerce à travers l’occidentalisme dont l’Allemagne post-guerre est le résultat. C’est alors forcer le trait que de mettre sur le dos de l’Allemagne d’aujourd’hui la responsabilité d’une sorte « d’euro-nazisme » en établissant des continuités excessives.
L’occidentalisme, le produit de la victoire des Anglo-Saxons
L’occidentalisme, en revanche, est le produit de la victoire des Anglo-Saxons en 1945, et particulièrement de l’entrée des États-Unis dans la compétition pour la domination mondiale.
Les réseaux anglo-saxons d’avant-guerre, ceux d’une oligarchie anglo-américaine désormais bien connue, se sont alors réinvestis dans un projet géopolitique états-unien qui utilisait l’élan créé par les nouvelles institutions internationales du système des Nations-Unies, à la conception desquelles les États-Unis avaient fortement contribué. S’inscrivirent alors dans cette logique toutes les institutions ou groupements créés en Europe de 1946 aux années 1960 l’Organisation de Coopération Économique Européenne créée en juillet 1947 pour répartir l’aide Marshall et dont Jean Monnet fut le vice-président ; le Conseil de l’Europe fondé en 1948 à l’initiative (entre autres) de Joseph Retinger, futur initiateur du Bilderberg, et de Robert Schuman, l’un des initiateurs des Communautés Européennes ; l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord fut créée en avril 1949 comme le volet militaire d’une intégration occidentale comprenant l’Europe ; avec l’appui américain, Jean Monnet et Robert Schuman propulsèrent l’initiative de la Communauté Économique du Charbon et de l’Acier en 1950 qui évoluera en Communauté Économique Européenne en 1957 puis en Union Européenne après le Traité de Maastricht de 1992. Pour animer discrètement les réseaux de l’oligarchie atlantiste en produisant des réflexions sur les projets de l’ensemble occidental et européen, le Groupe de Bilderberg fut constitué en 1954 à l’initiative de Joseph Retinger. On n’aura garde d’oublier dans ce panorama tous les mouvements fédéralistes européens, ouvertement encouragés par le Département d’État étatsunien, O.S.S. puis la C.I.A. pour faire de l’agit-prop dans les milieux politiques nés ou non de la Résistance.
En résumé, dès l’origine les institutions qui allaient donner naissance à l’Union européenne ou qui gravitent autour d’elle sont de philosophie libérale, libre-échangiste, occidentaliste, atlantiste, mondialiste. L’Union européenne, comme organisation, souffre alors d’un vice de conception originel qui la rend totalement impropre à assumer le destin d’une Europe « européenne ».
Toute son histoire, depuis sa constitution officielle en 1993, illustre une continuité, un approfondissement et un élargissement de cette première empreinte. Tous ceux qui pensent que l’on peut faire évoluer cette organisation de l’intérieur pour la faire servir de base à une nouvelle Fédération ou Confédération européenne centrée sur les identités ethnoculturelles, sur les intérêts sociaux, économiques et géopolitiques de l’Europe stricto sensu se trompent.
Quand on prend en compte le poids des traités conçus pour être très difficilement modifiables, le poids des « valeurs » dites européennes mais en réalité occidentalistes, et le poids de tous les groupes d’influence qui gravitent autour d’elle, on se rend vite à l’évidence qu’on ne peut pas faire évoluer l’Union européenne de l’intérieur.
C’est une organisation néfaste qui pollue le beau nom d’Europe et qui doit être supprimée en bloc afin de pouvoir construire autre chose sur de nouvelles bases. On reconnaîtra ici toute l’importance du travail d’investigation et de déconstruction des mythes de l’U.E. effectués par les milieux souverainistes malgré leurs excès germanophobes. Il faut reconnaître qu’ils se sont colletés avec courage, professionnalisme et pédagogie à des dossiers souvent arides et très techniques. La technicité juridique absconse de la « construction européenne » était une des méthodes de l’école de Jean Monnet pour rendre invisible les finalités réelles de son projet : les détails étant incompréhensibles aux non-technocrates, on n’y regardait pas les diables qui s’y nichaient. On regrettera, parallèlement, le peu d’enthousiasme pour cette tâche des milieux identitaires plus sensibles aux grandes envolées lyriques qu’à l’étude sérieuse des traités, directives et règlements « européens ».
L’Europe n’est pas une nation mais une civilisation commune
L’Europe n’est pas une nation mais une civilisation commune à des peuples ethniquement et culturellement apparentés mais différenciés par une longue histoire. La contradiction fondamentale de tous ceux qui veulent l’unité européenne, qu’ils se situent dans l’optique de l’européisme occidental ou dans la perspective de L’Europe aux cents drapeaux de Yann Fouéré, ou encore dans celle de la Nation Europe unitaire de Jean Thiriart, c’est que ces constructions supposent l’existence d’un peuple européen et qu’il n’existe pas de peuple européen au singulier. Or, l’expérience historique montre que sans peuple il n’y a pas de structuration politique possible et la création d’un peuple ne se décrète pas.
Certains se rapportent aux Indo-européens d’avant la dispersion pour arguer de l’existence d’un peuple européen. C’est assez largement un sophisme. Il est parfaitement vrai qu’à la racine très ancienne de la plupart des peuples européens historiques (mais pas de tous), il y a l’empreinte durable des Indo-européens. La majorité des langues européennes est indo-européenne, les structures mentales, culturelles, socio-politiques et symboliques les plus anciennes et les plus fondamentales peuvent être rattachées à la matrice originelle indo-européenne, sous la réserve de la médiation des peuples protohistoriques et historiques, ce qui n’est pas neutre pour notre propos.
La science génétique moderne peut aussi, par la paléogénétique, montrer le cousinage racial de la plupart des européens contemporains. Mais cette souche commune remonte à au moins 10 000 ans et il s’est passé beaucoup de choses depuis, entre autres choses des séparations et différenciations ethnoculturelles et politiques précoces. Et on ne parlera même pas de la légitimité qu’auraient, dans cette logique d’un peuple unitaire fondé sur les Indo-Européens, les Kurdes, la majorité des Iraniens, les Pachtouns et les Indiens du Nord à se rattacher à ce peuple fondé sur l’indoeuropéanité.
Dès l’époque protohistorique (avant donc la documentation écrite), les peuples qui vont faire l’Europe historique apparaissent comme distincts et séparés. L’époque historique est elle-même l’occasion de profonds bouleversements et ce n’est qu’à la fin du Moyen Âge que les peuples de l’Europe moderne furent à peu près stabilisés dans toutes leurs particularités : langues, cultures, coutumes juridiques, mœurs, mentalités, caractères nationaux. Du Moyen Âge à l’époque contemporaines ils s’affirmèrent aussi dans leurs rivalités géopolitiques, parfois sanglantes. Or, ces différences profondes et ces conflits n’empêchent nullement les Européens, comme peuples et comme États, d’avoir le sentiment et la pratique d’une civilisation commune.
Celle-ci, on l’a vu, prend ses racines dans le fondement indo-européen à travers les grandes ethno-cultures grecques, latines, germaniques, celtiques et slaves, pour ne parler que des principales influences. Cette civilisation, on ne peut l’ignorer, a aussi été modifiée par l’acculturation chrétienne. Ce fut un événement majeur, un séisme dont les répliques se font sentir jusqu’à nos jours. Il y eut à la fois modification du substrat civilisationnel indo-européens par les valeurs, les croyances et les pratiques non-européennes du christianisme et appropriation-neutralisation de ce même christianisme par la puissance de l’inconscient collectif indo-européen. Pendant un certain temps le christianisme fut en quelque sorte digéré et réorienté par la matrice indo-européenne. Ce fut toute la grandeur et le paradoxe du Moyen Âge dont les références religieuses conscientes furent chrétiennes mais dont le dynamisme culturel, social et militaire était porté par le vitalisme et les archétypes indo-européens inconscients. Pendant un certain temps avons-nous dit, car ce mélange instable entre des valeurs antagonistes a débouché, par fusion-mutation symétrique des deux apports, sur l’occidentalisme moderne.
Tout ceci pour dire que s’il n’existe pas un peuple européen (au sens ethnoculturel) ou une nation européenne (au sens politique) mais, au contraire, une pluralité de peuples et de nations européennes différenciées par l’histoire et non miscibles, il existe bel et bien une civilisation européenne. Celle-ci repose sur des anthropologies cousines, des langues pour la plupart issues du même tronc indo-européen, de cultures qui partagent des références de valeurs, de mythes, de symboles, de religions semblables, une civilisation qui est aussi, faite d’échanges humains séculaires qui ont été féconds dans tous les sens du terme. Sur cette base, les états européens peuvent, sans abdiquer leurs souverainetés et leurs particularités, bâtir des synergies fortes et préférentielles. Mais ces synergies ne doivent pas être confondues avec la création d’un état unique : politique et civilisation ne sont pas de même nature.
Jean-Patrick Arteault
Source : Ce que n’est pas et ce qu’est l’Europe, Terre & Peuple Magazine, n°93
Bonjour,
Vos sujets, sont toujours intéressants, passionnants, enrichissants même. Même si je n’en partage pas toujours toutes les vues, comme dans celui-ci.
Perso, je ne crois pas trop aux identités fondées sur la race, la nationalité, les origines etc, même si ces éléments font partie de notre identité et de notre histoire. Je pense que chaque être humain a sa propre identité, composée de plusieurs identité, son histoire et qu’il en est seul, le propriétaire. Je ne crois pas trop, non plus, aux identités collectives fondées sur la nostalgie des temps passés ou sur l’intérêt. Je ne vois pas ce qu’elles apportent de plus au monde et en quoi devrais-je me sentir concerné. Une identité est plurielle, mais aussi unique. Bref, je me sens plus d’affinités avec quelqu’un qui partage la même vision du monde que moi. Peu m’importe sa race, sa nationalité et même sa religion.
Pourquoi devenir un être humain souverain ? – Partie 1/2
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2023/04/03/pourquoi-devenir-un-etre-humain-souverain-partie-1-2/
À propos de l’avenir de l’Ukraine, regardez ceci :
« Métissage des Slaves en Ukraine (Anatoly Livry avec Piero San Giorgio) » :
https://www.youtube.com/watch?v=_5fPTGxxzac
Races humaines et races de l’Esprit ?
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2023/04/06/races-humaines-et-races-de-lesprit/
Article assez intéressant, j’ai écrit un très gros numéro des Ecrits de Paris où j’explique la formation de l’identité européenne en faisant l’histoire du peuplement de l’Europe de l’Ouest depuis deux millions d’années. J’y convoque plusieurs disciplines, au premier chef l’archéologie, la préhistoire, la linguistique comparative, la paléoanthropologie dite aussi paléontologie humaine, l’assyriologie, les études indo-européennes proprement dites, l’anthropologie et la paléogénétique. Cette dernière a fait de très gros progrès ces deux derniers lustres, j’expose ce qu’elle a apporté et tout le profit exceptionnel que l’on en tire pour l’archéologie et les études indo-européennes. Ce numéro devrait sortir bientôt.
Et j’oubliais aussi, j’ai convoqué également la mythologie comparée, science très importante.
Mythologie comparée qui, me semble-t-il, permet de mettre à jour un lien de continuité entre nos ancêtres Grecs et les « modernes », notamment en soulignant cette continuité entre ces mythes fondateurs que sont le mythe de Prométhée et le mythe de Faust, l’Homme « Faustien » parfaitement identifié par Oswald Spengler prenant naturellement la suite de l’Homme « Prométhéen », non sans établir une nuance très intéressante dans le rapport des Humains occidentaux avec la notion de déité… évoluant lors de la Renaissance puis à l’époque des lumières. Je lirai avec enthousiasme ces « Ecrits de Paris » et vous remercie.
La mythologie comparée est née au XIXe siècle au sein de l’érudition allemande, mais Georges Dumézil l’a complètement refondée dans les années 20 avec sa découverte capitale de la trifonctionnalité européenne. Les avancées et les progrès dans la connaissance de nos antiquités indo-européennes furent ici décisifs. La mythologie comparée se propose au premier chef de comparer les différents panthéons indo-européens (germain, celte, romain, grec, indo-aryen, iranien) et les récits primitifs de ces différents peuples comme les épopées pour y trouver des éléments communs.
Au même titre que David Veysseyre, qui s’exprime un peu plus loin, Jean-Patrick Arteault s’appuie de toute évidence sur des sources culturelles remarquablement diversifiées et particulièrement respectables.
Mais si j’osais… je ferais remarquer à ce dernier que ses lecteurs ne sont pas tous des latinistes et que le suffixe ALBO a dû en désarçonner plus d’un…
Précisons donc que cela signifie « BLANC » en latin.
Je suis resté sur ma faim en lisant ce texte très intéressant qui touche à de nombreux domaines comme l’histoire, l’ethnologie, la politique, la religion, la psychologie, etc…!En effet l’auteur oublie de citer les pré-Indo Européens comme les Basques, les Finnois, les Lapons, les Ligures et sans doute les Ibères et tant d’autres qui ont marqué aussi l’histoire de ce petit cap de l’Asie qu’on appelle l’Europe! Les pré-Indo-Européens ont disparu, ont été éliminés ou ont été refoulés dans des territoires inaccessibles par les Indo-Européens.
Alors qui sont les autochtones de l’Europe?
A 75/100 nous sommes des R1B, c’est notre Haplogroupe majoritaire(culture Yamna steppe pontique eurasiatique)…
Les ligures sont des proto-celtes, basques et Finnois sont aussi des R1b…
Le Basque est une langue Anatolienne et les langues finno-ougriennes sont probablement originaires de l’Oural.
Racialement nous Européens de souche sommes des populations tres homogène en Europe de l’Ouest et du centre(hors Portugal, Andalousie et la pointe sud de l’Italie…).
La langue et la génétique sont deux choses différentes…
Certaines populations comme les Solutréens n’ont pratiquement rien laissé dans nos gènes sauf chez les populations d’hAplogroupe X et de langue Na-Déné en Amérique(traits physique Europoide).
La langue change avec le temps mais sauf métissage du à la conquète du sud de l’ Europe par les Musulmans (les Portugais ont 1/3 d’ascendance non Européenne ce sont des métis) les différences physiques légères(cheveux, yeux,taches de rousseur…) sont des sélections locales par dame nature mais aussi probablement des préférences physiques favorisant certains géniteurs.
Vous avez tout à fait raison de poser cette question, elle est parfaitement légitime, mais la réponse est obvie grâce à la paléogénétique récente qui a corroboré toute ce que l’archéologie a attesté il y a quelques décennies. Les pré-Indo-Européens n’ont pas disparu du tout, beaucoup d’Européens sont même des Indo-Européanisés. Ce qui a subsisté d’abord de l’héritage indo-européen, avant d’être ethnique est culturel : le patriarcat et la hiérarchie sociale subséquente mise au jour par les travaux de mythologie comparée de G. Dumézil, atténuée par le christianisme ensuite, mais toujours latente encore aujourd’hui: tout le monde veut peu ou prou réussir et laisser sa trace dans l’histoire. Voilà ce qui est typiquement indo-européen, une émulation générale génératrice d’excellence qui assure aujourd’hui à l’Europe de l’Ouest une prépondérance dans tous domaines. Mais cette caractéristique n’est pas exempte de servitudes diverses, notamment une: supporter des milliers de mythos, par exemple des ploucs qui se prennent pour des élégants, des incultes qui se prennent pour des savants, des millions d’ambitieux qui veulent parvenir sans les supériorités de race (au sens de lignée), de goût, de caractère et de culture correspondantes, etc. Si vous voulez savoir ce qui est indo-européen, il faut savoir lire simplement l’Iliade d’Homère et ne pas en faire une lecture simplement humaniste, cad y entrevoir simplement ce qui est universel. Aucun « prof » ne sait expliquer l’Iliade, alors qu’avec le progrès des études indo-européennes, on pourrait très bien le faire. L’Iliade est à maints égards la charte des valeurs indo-européennes et la première d’entre elles après l’aspiration à la gloire impérissable, est celle dont je viens de parler tout de suite résumée dans un vers formulaire qui apparait deux fois dans notre oeuvre: αἰὲν ἀριστεύειν καὶ ὑπείροχον ἔμμεναι ἄλλων, « être toujours le meilleur et être supérieur aux autres ». J’ai fait dans ledit numéro des Ecrits de Paris un commentaire de l’Iliade où j’explique tout ça.
Au plan ethnique, les Indo-Européens sont toutefois bien présents dans la constitution ethnique initiale des Européens de l’Ouest: entre 30 et 50 %, selon la partie de l’Europe considérée. L’héritage génétique est plus important au nord qu’au sud. Je m’explique, les Indo-Européens dits aussi Aryens sont arrivés en Europe de l’Ouest en -3000 environ dans une région allant des plaines d’Allemagne du nord à la Moscovie. La région de la communauté indo-européenne commune avant leur dispersion se situait dans les plaines du sud de la Russie et de l’Ukraine entre Dniepr et Volga. On les a identifiés archéologiquement avec la culture de la céramique cordée grâce au nouveau faciès funéraire qu’ils ont introduit. Les peuples indo-européens avaient une culture aristocratique et inégalitaire fondé sur la domination de chefs guerriers (voir l’Iliade et aussi l’Odyssée encore, au chant 23). Cette structure sociale s’est retrouvée dans l’archéologie funéraire. Les sociétés néolithiques étaient quant à elles plus égalitaires et moins patriarcales, la thèse de l’archéologique lituanienne Maria Gimbutas est très vraisemblable, l’archéologie funéraire l’atteste. Les sépultures néolithiques sont beaucoup plus collectives et anonymes, les sépultures indo-européennes sont majoritairement des tombes individuelles de chefs guerriers inhumés avec leurs armes. Je donne des exemples dans mon étude ou je compare sur le même espace dans les plaines d’Allemagne du nord la culture des gobelets à entonnoir néolithique et la culture de la céramique cordée aryenne qui est venue se superposer à elle. La paléogénétique a confirmé ce que l’archéologie avait découvert, je vous renvoie au livre de David Reich, Comment nous sommes devenus ce que nous sommes. Les haplogroupes des guerriers inhumés dans les tombes individuelles appartenant à la culture de la céramique cordée sont tous aryens. Ce qui signifie qu’un nouveau peuple était bien arrivé, ce que beaucoup d’archéologues actuels s’opiniâtrent à nier, à commencer par le cancre gauchiste Demoule, qui domine toute l’archéologie française, mais on avait commencé déjà à nier l’évidence dans années 50, et pour cause… Voir plus haut!
Mais avant les Indo-Européens, qui y avait-il? Tout simplement des populations néolithiques arrivées d’Anatolie vers -6000 en Europe. Ce sont elles qui ont introduit l’agriculture en Europe dans la mesure où cette dernière a été inventée au Proche-Orient vers -10000. On a identifié archéologiquement l’arrivée de ces agriculteurs anatoliens avec la culture de la céramique rubanée au nord (courant danubien) et la culture de la céramique cardiale au sud. Résultats de l’archéologie corroborés derechef par la paléogénétique. Tous les Européens ont entre 30 et 50% d’ADN néolithique. Les Européens du sud auront cependant plus d’ADN néolithique (45%) et moins d’ADN indo-européen (30%). Les Norvégiens auront en revanche plus d’ADN indo-européen (entre 40 et 50 %) et 30 % d’ADN néolithique.
Mais avant les agriculteurs néolithiques, il y avait une autre couche de population, ce sont tous simplement nos chasseurs-cueilleurs paléolithiques d’Europe de l’Ouest (WHG), ils avaient certainement encore la peau sombre. Homo Sapiens dit encore homme moderne, homme de Cro-Magnon après être sorti d’Afrique vers -100000 est apparu dans nos contrées vers -45000 (identifiés par toutes nos cultures archéologiques du paléolithique supérieur: aurignacien, gravettien, solutréen, magdalénien), il a dû se dépigmenter dans les latitudes septentrionales de l’Eurasie en revanche, la faible présence du soleil a dû procurer un avantage évolutif aux hommes qui commençaient à avoir la peau plus claire pour pouvoir mieux synthétiser la vitamine D (nos Indo-européens viennent de ces chasseurs-cueilleurs que la paléogénétique anglo-saxonne appellent les chasseurs-cueilleurs d’Europe de l’Est, EHG, eastern hunter-gatherer mélangés à ces chasseurs-cueilleurs caucasiens).
Tous les Européens de l’Ouest ont encore des gènes de chasseur-cueilleur paléolithique, de l’ordre de 10% je crois. Ainsi pour résumer, l’Europe, ce sont trois couches de population, une couche paléolithique de chasseur-cueilleur, une couche d’agriculteur néolithique et une couche proprement indo-européenne. La pondération de ces composantes varie du nord au sud.
Attention l’ ADN masculin et féminin ne sont pas les memes…
La Filiation patrilinéaire d’un Européen de souche c’est la culture Yamna et ses variantes à 75/100…
Donc nous sommes globalement homogène…
Pas tant que ça, j’ai bien consulté les tableaux, je vous renvoie au numéro de Nouvelle Ecole sur la paléogénétique, tous les tableaux sont disponibles sur les sites spécialisés en paléogénétique, dont celui de Bernard Sechet. 75% d’ADN steppique (il faut bien préciser pour les lecteurs qu' »ADN steppique » est l’expression utilisée par la génétique anglo-saxonne pour désigner l’ADN indo-européen dans la mesure où nos Indo-Européens vivaient, avant leur dispersion du moins, dans les grandes steppes herbeuses du sud de la Russie que l’on a associé à la culture archéologique de Yamna, ils y élevaient des chevaux, c’est pourquoi le cheval est l’animal indo-européen par excellence, c’est la Ferrari de l’époque, c’est le cheval qui tire le char du guerrier et du chef, c’est pourquoi cheval, equus en latin, hippos en grec, asva en sanskrit, a la même racine dans toutes nos langues indo-européennes mères, mais non notre mot cheval qui vient du latin vulgaire caballus et qui est le même mot dans les autres langues romanes), c’est ce que l’on trouvait dans les individus inhumés dans les sépultures appartenant à la culture de la céramique cordée il y a 5000 ans. Ils venaient juste d’arriver des steppes du sud de la Russie. Il ne faut pas oublier que les Indo-Européens se sont également métissés ensuite en prenant femme chez les agriculteurs néolithiques présents avant eux. C’est pourquoi les peuples indo-européens ayant le plus d’ADN steppique comme les Germains (le berceau des Germains est en Allemagne du Nord et au sud de la Scandinavie) et les Celtes (le berceau des Celtes est en Allemagne du sud, ils se sont encore plus mélangés, l’Allemagne du sud était bien plus peuplée encore) ensuite avaient aussi beaucoup d’ADN néolithique. La paléogénétique, mais aussi la linguistique l’a confirmé, je vous renvoie à la théorie du substrat germanique du linguiste allemand Sigmund Feist amendée et reprise ensuite par le grand linguiste et indo-européaniste allemand Hermann Güntert dans son ouvrage Die Ursprung der Germanen, La naissance des Germains en 1934. Selon Güntert, la première mutation consonantique du germanique (le germanique est né de cette première mutation consonantique, c’est le passage de l’indo-européen commun au germanique) est dû au métissage entre les conquérants aryens (que l on appelait aussi les Streitaxtleuten, les « gens à la hache de guerre » et Dieu sait que l’on en a retrouvé plein en Allemagne, je les ai vues moi-même dans tous les musées que j’ai visitées) de la Céramique cordée que les allemands appellent les « Schnurkeramiker » (que l’on peut traduire par Cordés tout simplement) et les agriculteurs néolithiques appartenant à la culture matérielle des gobelets à entonnoir (culture archéologique que l’on appelle aussi culture mégalithique). Ladite première mutation consonantique du germanique viendrait en fait des agriculteurs néolithiques fondue dans le peuple des conquérants indo-européens.
Le seul site valable sur le sujet c’est « Eupédia ». Néanmoins il faut faire attention(savoir interpréter) car il prend en compte les immigrés de fraiche date (actualisation permanente) dans sa base de donné(n’importe quel habitant en europe peut y participer)…et pas seulement les populations anciennes(européen de souche).
Pour ce qui est des écrivaillons nationalistes qui ergotent sur le sujet de vous à moi plus ça va et plus je me méfie d’eux…
En effet, j ai oublié de mentionner ce très bon site. Il donne justement les pourcentages d ADN steppique, néolithique et paléolithique par nation européenne et on est loin des 75% d ADN steppique (indo-européen ou aryen, mais ce terme est galvaudé) susmentionnés. Les agriculteurs néolithiques avaient colonisé toute l Europe du Nord également.