Jeune Nation avait été fondé en 1949 par Albert Heuclin, mandataire aux Halles, Jean Marot, Jacques Wagner et les frères Sidos. Le , le mouvement est présenté pour la première fois au siège du Souvenir napoléonien, rue du Cirque et le , il était officiellement déclaré à la Préfecture de police de Paris.
Le mouvement arbore la croix celtique, « symbole de la vie universelle ». Pierre Sidos en revendique la paternité :
« Nos ancêtres donnèrent du soleil, symbole de la vie, une représentation schématique reproduite sur les casques, les monnaies, les enseignes sous diverses formes, l’image de la course solaire est donc notre emblème national le plus ancien. L’adaptation moderne de cet emblème porte le nom de croix celtique » (Pierre Sidos, Jeune Nation, n° 19, juillet-août 1958).
Jeune Nation est dissous le 15 mai 1958 par un décret du gouvernement Pflimlin, à la suite de la journée insurrectionnelle du 13 mai.
Cependant Jeune Nation refuse cette forfaiture et le 5 juillet 1958 parait le premier numéro du journal Jeune Nation, présenté comme un bimensuel d’information et qui se veut l’organe du mouvement dissous. En décembre 1958, Jeune Nation publie ainsi son programme en 12 points : « Ce que veulent les nationalistes français » articulé en trois phases :
Phase 1 : renverser la République, abolir le parlementarisme, installer par la force un régime corporatiste et plébiscitaire, supprimer les élections, éliminer les partis politiques, évincer les « métèques » (Juifs, gens de couleur) qui « mettent en danger l’ethnie française »… « Notre pays a besoin d’une purification. Les nationalistes doivent prendre le pouvoir et instaurer une période transitoire et révolutionnaire avant l’édification de l’Etat nationaliste ».
Phase 2 : application de 5 mesures : maintien des colonies, reconquête du Maroc et de la Tunisie en réinstallant « l’œuvre civilisatrice de la France », protection du patrimoine national, refonte de l’armée dans ses missions de guerre et d’éducation de la jeunesse, loger les Français en récupérant les logements parisiens des parlementaires provinciaux, les locaux des partis politiques, expulser des logements tous les « métèques » et les organisations internationales. S’inspirant de la Charte du Travail de Vichy et du fascisme italien, Jeune Nation défend, dans le monde du travail, l’instauration du corporatisme. Le nouvel État nationaliste doit « éliminer le capitalisme apatride ».
Phase 3 : Instaurer l’État nationaliste, autoritaire, hiérarchisé, dirigé par une élite « d’hommes sélectionnés et formés politiquement ». Quant à l’Europe, elle doit être composée du « jeune berlinois en révolte contre le communisme, du Teddy Boy qui n’admet pas de voir un nègre avec une femme blanche, du phalangiste espagnol, du néofasciste italien, du nationaliste français et du parachutiste qui se bat en Algérie […] Notre nation se trouve le dos au mur et doit se défendre à la fois contre le matérialisme américain, contre le nationalisme soviétique et contre la montée des hommes de couleur ».
Le mouvement, lui, se reforme sous le nom de Parti nationaliste en 1959. Dans les faits, il s’agit d’un clonage de Jeune Nation et les militants de Jeune Nation deviennent automatiquement membres du nouveau parti dont les emblèmes sont le drapeau tricolore « de nos certitudes nationales » et la croix celtique « de nos espérances sociales ».
Ce nouveau parti est dissous lui aussi au bout de quelques jours, le 13 février 1959, après de violentes manifestations contre Michel Debré en Algérie. Le journal Jeune Nation n’est pas touché par la mesure de dissolution. Des sections entrent dans la clandestinité. L’Algérie française étant le thème central de leurs activités, Jeune Nation va se fondre dans l’OAS métropole.
La lutte continue !
Pour aller plus loin :
23 mars 1950 : dépôt officiel du mouvement Jeune Nation
KENZA ET HASSAN MENACEES DE PRISON PAR LES SIONISTES DU REGIME MACARON :
Par Nina Kozlowski,
Poupette Kenza a été radiée en 2 heures d’Instagram [un réseau d’influence sioniste] pour avoir dénoncer le génocide – en cours à Gaza depuis six mois – Bilan / 52.000 morts au 18 mai 2024 : 37.000 civils, en grande majorité des femmes et des enfants assassinés par l’armée sioniste et 15.000 Gazaouis ensevelis et déclarés décédés sous les décombres des bâtiments bombardés (écoles, crèches, hôpitaux, mosquées et églises) ..
Demande d’emprisonnement par Paris pour l’antisioniste Poupette Kenza et l’Ambassadrice de la Palestine Rima Hassan, grande figure de la résistance contre l’apartheid raciste juif qui dure depuis 75 ans !! Pendant ce temps on tente d’étouffer la déclaration de Francesca Albanese, porte-parole de la CPI qui déclare que le Hamas n’est pas une entreprise terroriste mais une « ORGANISATION DE RESISTANCE !! Mme Albanese ne risque pas la prison en France (ou ailleurs) pour sa déclaration car elle est protégée par son immunité diplomatique délivrée par les Nations Unis donc elle a la possibilité de dire la vérité sans risquer la détention comme les deux résistantes précédentes .
ARTICLE DU MENSUEL JEUNE AFRIQUE :
« Nous étions 300 médecins et à l’heure où je vous parle nous sommes 500,, nous serons probablement bientôt 1 000 », assure Me Gilles Devers, à la tête du collectif d’avocats ayant déposé le 9 nov.2023 une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye contre l’État d’Israël pour crime de génocide à Gaza .
Parmi ce collectif, figurent entre autres l’avocat jordanien Khaled Al Shouli et l’avocat marocain Abdelmajid Mrari . En juin déjà, ces trois juristes avaient signalé à la CPI des crimes de guerre et contre l’humanité commis par l’État israélien à Gaza .
À travers cette nouvelle plainte, faisant suite aux représailles de Tsahal sur Gaza depuis l’attaque du Hamas en Israël le 7 oct. 24, « Nous demandons au Procureur de la CPI, Karim Khan de se pencher sur la situation actuelle et de réunir les preuves d’un génocide . Mais pour cela, encore faut-il avoir les moyens d’enquêter et de lancer un mandat d’arrêt à l’encontre du terroriste Benyamin Netanyahou, Premier Ministre israélien », souligne Me. Gilles Devers. Or, force est de constater que la justice internationale est particulièrement lente lorsqu’il s’agit de ce conflit au Proche-Orient .
Une enquête ouverte depuis trois ans :
En mars 2021, le bureau du procureur de la CPI a déjà ouvert une enquête sur les crimes commis en Palestine depuis la guerre de Gaza de 2014 . En vain, à l’époque, Israël – qui ne reconnaît pas l’autorité de la CPI, tout comme les États-Unis – avait fait savoir par la voix de Benyamin Netanyahou qu’il ne coopérerait pas à l’enquête et qu’il rejetait toutes les accusations !!! Depuis 2015, à l’inverse, la Palestine a ratifié la convention de Rome – qui a mis sur pied la CPI –, ce qui signifie que cette juridiction bénéficie de toute la latitude nécessaire pour se saisir d’une plainte et mener une instruction . Du moins en théorie .
Car en pratique, la CPI fait face à de fortes pressions politiques, à une avalanche de désinformation et doit composer avec le manque de ressources humaines et de moyens financiers . Sous Karim Khan, le budget annuel alloué à la CPI pour enquêter en Palestine est bien passé à près d’un million d’euros, mais cela reste trop peu pour une situation aussi complexe et persistante dans le temps . Malgré tout, le Procureur a assuré qu’il n’oublierait pas les « enfants de Gaza » . Mais de l’avis même de la rapporteuse spéciale du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Francesca Albanese, l’enquête de la CPI semble au point mort ..
http://www.jeuneafrique.com.
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CONSEIL / A lire : « Gaza à qui profite le crime ? » par Françàis Soudan