Jürgen Graf est décédé le 13 janvier des suites d’une longue maladie. Il était né à Bâle en 1951, a étudié à l’Université de Bâle puis a travaillé comme maître de conférences. Il a décrit son activité en tant que traducteur pour demandeurs d’asile dans son premier livre « La Nef des Fous ». Sa position critique sur la question de l’infiltration étrangère, ainsi que ses opinions anticonformistes dans d’autres domaines, lui ont valu de nombreux ennuis judiciaires.
Il était l’auteur du célèbre « L’holocauste au scanner » qui déchaîna sur lui les foudres de la police de la pensée et des ligues de vertu qui obtinrent, fait quasi unique en France, une « interdiction de circulation, distribution et mise en vente de l’ouvrage sur l’ensemble du territoire français » (Arrêté du 19 décembre 1994 du ministre de l’Intérieur)…
En 1995, il avait déjà été condamné à un an de probation en République fédérale d’Allemagne pour incitation à la haine. En juillet 1998, un tribunal suisse l’a condamné à 15 mois de prison et à une lourde amende pour ses écrits. Au lieu de purger sa peine, Graf s’est exilé en août 2000. Ce n’est qu’en 2018 qu’il a pu retourner dans son pays natal, où il a travaillé jusqu’au bout sur un autre livre. Il se lèvera dans la victoire de la vérité !
Jürgen Graf parlait plusieurs langues, l’italien, le français, l’anglais, le grec mais aussi l’allemand et le russe, ce qui n’est pas anecdotique, c’était même capital dans certaines de ses recherches notamment les événements qui se déroulèrent entre le IIIe Reich et l’URSS.
Voici quelques réactions et hommages de personnalités attachés à la cause du révisionnisme historique.
De Andrea Carancini (Italie) :
J’ai appris hier la triste nouvelle du décès du grand révisionniste suisse Jürgen Graf. Il était malade depuis un certain temps. Un mois avant sa mort, il m’a écrit deux courriels dans lesquels il m’informait qu’il lui restait très peu de temps à vivre et me remerciait de l’attention que je lui avais portée :
« Je vous serai toujours reconnaissant pour la précieuse documentation que vous avez rédigée, cher Monsieur Carancini ».
Et encore:
« Merci encore pour tout ce que vous avez fait pour la vérité historique. Votre fidèle ami Jürgen Graf ».
Et je vous serai toujours reconnaissant, cher professeur Graf, de m’avoir dédié ces aimables pensées au seuil de la mort !
Je rappelle que Jürgen Graf a commencé à s’intéresser au révisionnisme de l’Holocauste au début des années 1990. En 1995, il s’est rendu à Moscou avec son ami Carlo Mattogno pour étudier la précieuse documentation collectée sur les camps de concentration allemands. La collaboration avec Mattogno a donné lieu à d’importants volumes, dont (je cite de mémoire) :
- Le livre sur le camp de concentration de Stutthof (traduit en italien pour les éditions EFFEPI) ;
- Le livre sur le camp de concentration de Majdanek;
- Le livre sur le camp de concentration de Treblinka;
- Le livre sur le camp de concentration de Sobibor (qui a également vu la participation du révisionniste suédois Thomas Kues);
- La réponse en deux volumes aux blogueurs « Holocaust Controversies » (toujours avec Mattogno et Kues) : plus de mille pages d’arguments et de réfutations.
En italien, je voudrais vous rappeler que les conférences de Graf sur l’Holocauste, que j’ai traduites de l’anglais et du français, sont toujours disponibles. Il s’agit d’une documentation précieuse qui rassemble les conférences et les discours par lesquels Graf a diffusé les résultats de ses recherches au cours des décennies.
Je me souviens également qu’en raison de ses livres, Graf a été inculpé et condamné par la justice suisse dans les années 1990 : pour échapper à la prison, il a dû fuir et se réfugier en Russie, où il a vécu pendant près de 20 ans.
Un fait peu connu à propos de cet éminent universitaire est que, né dans une famille protestante, il s’est converti au catholicisme à la fin des années 1990. C’est pourquoi, bien qu’attristé par sa disparition, je suis confiant quant au sort de son âme. Qu’il repose en paix !
De Monika Schaefer (née au Canada de parents Allemands exilés) :
J’ai eu le grand plaisir et l’honneur de travailler en étroite collaboration avec Jürgen pendant environ un an, alors qu’il traduisait en allemand mon livre « Sorry Mom, I was wrong about the holocaust » (Désolé maman, j’avais tort à propos de l’holocauste). Cette tâche s’est avérée très difficile pour lui, car c’est à cette époque qu’il est tombé gravement malade. Je ne dirai jamais assez de bien de cet homme, de sa sagesse, de sa gentillesse, de ses connaissances, de son intelligence, de son intégrité, et je pourrais ajouter bien d’autres mots. Aujourd’hui, il est en paix et n’a plus besoin de souffrir.
Comme vous le dites, vive la Virtus de Jürgen Graf !
De Lady Michèle Renouf – Angleterre (Australienne mariée à un Néo-Zélandais et tous deux établis en Angleterre pendant la guerre) :
Notre cher Juergen Graf, grand vétéran du révisionnisme historique, m’avait averti en décembre que son temps était compté et il en a profité pour me redemander les photos prises lors du petit goûter que j’ai organisé pour lui et sa charmante épouse russe Olga, en compagnie du courageux évêque Williamson, à Londres. Cette rencontre – après quelques années lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois à la conférence de Téhéran en 2006 – est survenue après que nous nous soyons retrouvés la veille à la fête d’anniversaire des 80 ans de l’évêque Williamson.
De Germar Rudolf (Allemand exilé aux États-Unis) :
On retrouvera l’hommage complet de Germar ici. Voici l’extrait dans lequel il raconte l’épisode de la rencontre de Jürgen avec sa future épouse, Olga, archiviste de la Seconde Guerre mondiale à Moscou.
« …Ses compétences linguistiques se sont avérées très utiles lorsque Carlo et lui ont visité des archives polonaises et russes dans les années 1990. Sans les compétences linguistiques et le charme de Jürgen, Carlo n’aurait pas pu se rendre dans ces pays et avoir accès à autant de documents d’archives. L’une de leurs visites décisives concernait les archives de Moscou qui conservaient les documents laissés à Auschwitz par l’Office central de construction de la Waffen SS et de la police d’Auschwitz, l’organisation chargée de la construction du camp – clôtures, logements, tours de guet, toilettes, douches, bâtiments de désinfestation, et j’en passe… ainsi que les tristement célèbres crématoriums. Ce n’est pas tant le contenu de ces archives qui a été fatal à Jürgen. C’est la dame qui était en charge de cette collection. Cela faisait des années qu’elle passait au crible ces quelque 80 000 documents, qu’elle classait et cataloguait. Lorsque Jürgen et Carlo sont entrés dans les archives, cette dame s’est montrée très conciliante, mais aussi très honnête. Elle a tout de suite dit aux deux chercheurs révisionnistes qu’à son humble avis, il n’y a pas la moindre preuve dans cette collection que des chambres à gaz homicides ont existé à Auschwitz, et qu’elle ne croit donc pas aux récits sur Auschwitz. Elle s’appelait Olga et a fini par épouser Jürgen. Ils sont restés ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare. »
De Patrice (France) :
Cette nouvelle m’attriste. Et je songe à ce dîner chez moi dans la banlieue française de Bâle la veille de son départ vers l’est à la fin des années quatre-vingt-dix. Les autorités bâloises faisaient même pression sur sa grand-mère nonagénaire qui en fait avait élevé Jürgen. Élégance signée.
Il m’avait informé ensuite de son mariage là-bas avant de disparaître définitivement de mon radar.
Graf le parpaillot va rejoindre mon carnet des Âmes du Purgatoire. Il y sera à côté du dernier admis : Le Pen. [FG – Comme vu avec Andrea, Jürgen Graf n’était plus un Parpaillot (terme plus ou moins péjoratif pour désigner un Protestant) puisqu’il s’était converti, on le voit d’ailleurs ci-dessus en compagnie de l’évêque Williamson à qui il a été demandé une prière pour le repos de son âme.]
De Francis Goumain (très modestement) :
Son dernier mail était récent, le 5 juillet 2024, il avait pris la peine de relire et de valider un de mes articles. Comme c’est lui qui avait découvert le sujet de l’assommoir à pédale, il était logique que je lui demande confirmation, et sa réponse simple : ‘‘Cher Francis, Oui, c’est absolument exact. Bien à vous Juergen ».
Je suis heureux qu’il ait été délivré.
Finissons avec une vidéo qui réunit deux géants du révisionnisme : Robert Faurisson et Jurgen Graf, Bern, 1993.