Né le 22 octobre 1921 à Särevere, en Estonie, Harald Nugiseks est décédé le 2 janvier 2014, à l’âge de 92 ans. Il avait obtenu durant la Seconde Guerre mondiale l’une des plus hautes décorations militaires, la Croix de Chevalier de la croix de fer (Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes).
Ce fils de fermier, patriote estonien, réussit à fuir l’avancée communiste et se porta volontaire pour le Bataillon de l’Est n° 185 de la Wehrmacht, commandé par Julius Ellandi. Il rejoignit ensuite les rangs de la Légion estonienne – dont 90 % des membres avaient perdu au moins un membre de leur famille dans les crimes du judéo-bolchevisme, particulièrement abominables dans les États baltes – et poursuivit son combat dans l’armée européenne contre le bolchevisme au sein de la XXe division de grenadiers de la Waffen SS.
Un détachement de la XXe division de Waffen SS
Il obtint la Croix de Chevalier (4 furent remises à des Estoniens sur environ 7 300) pour son action décisive durant l’attaque de Narva qui permit de repousser une attaque soviétique. Cette bataille fut importante puisqu’elle se déroulait sur le fleuve qui délimitait historiquement la frontière entre l’Estonie et la Russie ; surtout, elle vit combattre côte à côte des SS de nombreuses nationalités, réalisant face aux ennemis de nos peuples l’unité européenne.
Simple sous-officier, il fut contraint de prendre le commandant des hommes suite à la mort de ses supérieurs. Il changea totalement de stratégie et réussit à repousser l’assaut soviétique.
Blessé et soigné dans le Tyrol, le caporal Nugiseks insista pour reprendre le combat, consterné devant l’avancée de l’armée rouge – dont les hordes détruisirent sa maison en 1944. Il combattait contre les rouges en Tchéquie quand il fut capturé en mai 1945 et livré à Staline.
Il tenta à plusieurs reprises de s’échapper, pour poursuivre la lutte au sein des Frères de la Forêt, mais fut à chaque fois rattrapé.
Harald Nugiseks (ci-contre en 2009) passa plus de douze années en captivité, la plus grande partie du temps dans les camps soviétiques en Sibérie. Il fut l’un des rares à en réchapper et rentra chez lui en 1958. Il y trouva du travail et rebâtit, de ses mains, sa maison pour sa famille.
À la chute du communisme et à la libération de son pays, il devint capitaine de l’armée estonienne qui honora fièrement ce héros. Il a reçu en 2008 la Médaille de la reconnaissance du peuple estonien, et de nombreuses autres décorations civiles, militaires, ou encore décernées par l’église luthérienne d’Estonie, en plus de ses décorations obtenues durant la guerre la croix de fer 1er et 2e classe, de chevalier ; il était également décoré de la Médaille du Front de l’est et de l’Insigne de combat d’infanterie.
Monument de Lihula érigé à la mémoire « des Estoniens qui ont combattu en 1940-1945
contre le bolchevisme et pour la restauration de l’indépendance estonienne »
http://www.postimees.ee/2657480/harald-nugiseks-saadeti-viimasele-teekonnale