En 1931, Bernanos publie La Grande Peur des Bien-Pensants, un ouvrage qui retrace la vie, l’œuvre et l’époque d’Édouard Drumont. Il y déploie le tableau apocalyptique de la conquête de la France par des juifs et de l’éviction concomitante de chrétiens, avec, d’un côté, le décret Crémieux qui attribue d’office en 1870 la citoyenneté française aux « Israélites indigènes » d’Algérie (Adolphe Crémieux est lui-même juif), l’affaire Dreyfus, qui débute en 1894, et la création en 1898, à la suite de cette affaire, de la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), des droits de l’homme désormais opposables aux droits des Français – et même à Dieu, et avec, de l’autre côté, l’expulsion des congrégations en 1880, la loi du 7 juillet 1904, relative à la suppression de l’enseignement congréganiste, dite « loi Combes », et au milieu de tout ça, un pauvre petit journaliste, Édouard Drumont, qui rame à contre-courant en publiant en 1886 un monumental La France Juive (1200 pages en deux volumes), qui veut réveiller la France catholique, mais qui est pris à revers par la trahison du Ralliement (de l’Église à la République en France), acté en 1892 par le pape Léon XIII.
C’est dans ce cadre que l’épisode Léo Taxil se révèle emblématique du jeu de dupes du clergé romain avec les juifs et la République en France. Le Ralliement dans son ensemble est un suicide de l’Église, le comte de Chambord répliquera à la politique de Léon XIII : « Je croyais que l’Église défendait le suicide » (« défendre » au sens « d’interdire », évidemment), mais avec Léo Taxil, on va voir jusqu’où cette Église va se compromettre.
C’est Drumont qui va forcer la clarification des lignes, la parution de La France Juive s’avère un succès retentissant, un coup de tocsin qui va réverbérer profondément dans le cœur de la société française et provoquer une réaction immédiate du grand rabbin du Consistoire central des Israélites de France, Zadoc-Kahn, qui adressait au Temps sa lettre célèbre dont le ton faussement modéré sue l’angoisse :
« C’est déjà trop que, cent ans après la Révolution de 89, il puisse se produire dans nos réunions publiques de telles excitations contre toute une catégorie de citoyens qui sont d’aussi bons Français que qui que ce soit. » – « Comme juif, je m’en afflige, comme Français, j’en rougis. » – « La France ne serait plus la France, c’est-à-dire le pays des traditions libérales … »
Et aussitôt après, la conclusion perfide, le piège tendu, où brûlent déjà de tomber les lâches :
« C’est chez moi une conviction absolue que pas un des membres du clergé catholique ou du clergé protestant, dont j’admire les vertus, l’élévation du cœur et de l’esprit, le patriotisme éclairé, ne voudrait souscrire à un langage qui n’est ni français, ni chrétien, ni humain. »
On se demande comment un clergé héritier de Saint-Thomas d’Aquin peut se laisser prendre à un pareil numéro de salamalecs orientales, mais du moins, ce Zadoc-Kahn est une sorte de grand prêtre, Léo Taxil, non. C’est un pornographe, un blasphémateur, un simulateur qui en 1887 se permet « au nom du haut clergé » de donner une conférence pour dénoncer la « guerre de religion » menée par les nationalistes (et notamment Édouard Drumont) contre des financiers juifs de l’époque. Et c’est à cet aventurier sans scrupules qu’à l’issue même de la conférence, sans réfléchir davantage, le nonce apostolique, Monseigneur Rotelli, fait déposer sa carte et lui fait obtenir une entrevue privée avec le pape Léon XIII…
Dans les grandes lignes tout est dit et on comprend la question posée en titre, on découvre aussi l’étonnante vérité : le Ralliement est en réalité double, Ralliement à la République, et Ralliement à la France occupée, Bernanos semble plus sensible au premier, Drumont au second.
Il reste au lecteur exigeant à savourer le talent de Bernanos et de Drumont dans ces quelques extraits de La Grande Peur, au chapitre consacré à Léo Taxil :
[…]
Cette fois, ils [le clergé] lancèrent sur le catholique irrespectueux [Drumont], avec une naïveté inouïe, le plus hideux des bandits de plume, rejeté de tous, une espèce de sacristain de messe noire, se prétendant converti, et dont les bigots seuls étaient sans doute encore capables de supporter le relent : Léo Taxil.
Magnifique histoire ! Un certain nombre de braves gens que rien ne lasse, terriblement bien intentionnés, au point qu’à l’exemple de la courtisane de Juvénal – et pour réécrire cette phrase sauvage – aucun fromage ne les fera jamais vomir, prennent encore au sérieux après quarante ans, un ou deux épisodes d’une imposture pourtant aussi simple, aussi sommaire que telle ou telle escroquerie célèbre. Ancien séminariste, moitié pornographe, moitié maître chanteur, fournisseur de librairies spéciales, puis libraire lui-même, fondateur d’une « Librairie anticléricale » où il éditait des brochures dites populaires, régal d’obsédés ou de maniaques, il avait annoncé tout à coup son retour à Dieu, promettant du même coup aux grenouilles dévotes, grâce à d’imminentes révélations sur les secrets de la franc-maçonnerie à laquelle il avait appartenu, une abondante ration d’eau bourbeuse. Des milliers de nigauds et de nigaudes brûlèrent aussitôt d’apprendre, de la bouche de l’enfant prodigue, les fameux rites secrets, y flairant sans doute quelques détails d’une mirifique obscénité, terreur et tourment de leur anxieuse chasteté. La Librairie anticléricale devint du jour au lendemain la Librairie antimaçonnique, triplant ou quadruplant sa clientèle. De plus, ce bizarre enfant de chœur quadragénaire s’était assuré, disait-on, la collaboration plus bizarre encore d’une mystérieuse sœur maçonne, parvenue jadis au dernier degré de l’initiation, familière du culte démoniaque, auteur d’un nombre incalculable d’assassinats politiques, exécutrice des arrêts impitoyables de la secte, et qui, échappée par miracle à la possession de son maître Satan et à la vengeance de ses complices, condamnée à mort, errait sous un faux nom, de monastère en monastère, guettée par le poignard des assassins. Elle signait du pseudonyme de Diana Vaughan des révélations plus sensationnelles encore que celles de Taxil, avidement commentées par les revues catholiques les plus sérieuses, et qui peuplaient de visions et de cauchemars tous les presbytères de France.
Ce prodigieux roman policier cessa brusquement comme il avait commencé : par une pirouette. À la terreur des bons chanoines, menacés d’apoplexie, le néophyte inondé de bénédictions [néophyte au sens propre = nouveau baptisé], bourré de sucreries pieuses comme le perroquet des dames de Nevers, tira tranquillement la langue à son nouveau public, et déclara qu’il s’était payé les têtes mitrées – d’ailleurs plus franc-maçon que jamais, n’ayant livré à la curiosité bien-pensante que les secrets de Polichinelle. Diana Vaughan n’avait jamais existé que dans son imagination de feuilletoniste : les révélations prétendues, les confessions, les pages qui avaient fait couler tant de larmes, étaient la grossière imposture de ce maquignon vicieux, écrites sur le marbre d’une table de café, grasse de sirop de gomme et d’absinthe. Bien plus : même dans le temps de sa plus grande ferveur – trait inouï ! – le favori du public pieux n’avait pas même renoncé aux bénéfices de la Librairie anticléricale. À la barbe de ses dupes, il en avait laissé la gérance à Mme Léo Taxil, qui rapportait fidèlement chaque mois, à la caisse commune, les innombrables pièces de cent sous libres-penseuses, fraternellement mêlées aux pièces de cent sous cléricales venues d’ailleurs. Si dégoûtant que ce soit cette histoire, il y convient d’en ravaler courageusement l’ignominie et l’humiliation : elle donne la mesure d’une certaine bassesse de cœur qui explique, sans les justifier, hélas ! les corruptions de l’intelligence.
Mais dans le moment où l’auteur de La France juive [Drumont] posait modestement sa candidature au conseil municipal, Léo Taxil était encore le favori des paroisses, publiant chaque jour des articles dans Le Petit Catholique et La France Chrétienne. Bien qu’ayant déjà donné quelques gages à l’antisémitisme naissant, on le vit soudain changer de front et dans une conférence retentissante il stigmatisa pour la première fois au « nom du haut clergé », ce qu’il appelait avec impudence la nouvelle guerre de religion, déclarant en outre que « les noms des Rothschild, des Pereire, des Cahen d’Anvers, des Hirsch, des Éphrussi, des Commondo étaient universellement estimés ».
Le « haut clergé » ne laissa pas longtemps sans réponse la brutale mise en demeure de l’aventurier : à l’issue même de la conférence – chose incroyable – le nonce apostolique fit déposer sa carte chez M. Léo Taxil. Gage de faveurs plus grandes ! Car il était reçu, un peu plus tard, en audience privée, par Léon XIII, et rapportait de cette entrevue, outre les bénédictions d’usage, une interview plus ou moins fidèle, mais savamment dosée.
On dira que l’épisode est mince. Il n’est pas inutile pourtant d’y insister encore. Dans son comique, hélas ! un peu trivial – d’une qualité si basse, tel quel enfin, il découvre toute une part de la vie de Drumont, donne la mesure de l’amertume héroïque qui vingt ans plus tard allait sombrer dans une espèce de désespoir, autrement incompréhensible.
À ce moment du moins, en pleine force, l’incomparable lutteur fait front. Il ne dépendait pas de lui, évidemment, que fût détruite en un jour la médiocrité, l’incurable médiocrité du parti clérical, médiocrité dont les causes sont profondes, échappent probablement au jugement du moraliste ou de l’historien, veulent une explication surnaturelle. Prenons du moins, après tant d’années, de cette vieille voix fraternelle, une admirable leçon de mépris ! Les portraits de Veuillot trop scolaires, les cris déchirants de Léon Bloy, les fureurs lyriques de Léon Daudet, l’éloquence antique, la colère sacrée de Maurras, ne sauraient donner l’idée de cette férocité bonhomme et familière, dans son déroulement un peu monotone, où passe tout à coup un frémissement tragique, tout le souffle de la puissante poitrine, pareil à un râle de lion.
Tout ceci, écrit-il, est en somme d’un intérêt secondaire ; ce qui confond l’esprit, c’est de voir l’archevêque de Paris souffrir qu’un pareil individu ose parler au nom du haut clergé, c’est d’entendre l’auteur des Amours secrètes de Pie IX affirmer qu’il a mandat de l’Église pour attaquer un écrivain dont le passé est propre et qui, même lorsqu’il n’était pas chrétien, n’a jamais écrit, contre ce que les chrétiens respectent, une ligne dont il aurait à rougir aujourd’hui.
Il y a dans ces lignes plus de surprise que de colère ; on croit voir le regard fatigué derrière les lunettes, le geste résigné de la main qui ferme un livre … Mais déjà il marche sur l’adversaire, de son pas pesant :
J’ai eu la curiosité de parcourir l’œuvre immonde de cet homme si cher aujourd’hui aux autorités ecclésiastiques. On comprend que les premiers éditeurs de ces livres aient été des juifs : Strauss à Paris, Milhaud à Marseille. C’est véritablement une descente dans l’enfer juif, dans cet enfer excrémentiel qu’a décrit Swendenborg dans cette « Jérusalem souillée qui exhale une puanteur de rats, et à travers laquelle des juifs crottés jusqu’à l’échine courent dans la boue après quelques pièces d’or ». Il ne s’agit ici ni des railleries d’un Voltaire, ni des éloquents blasphèmes d’un Proudhon, ni des protestations troublantes de tant de grands révoltés : c’est l’abjection pure, c’est la littérature de La Lanterne qui lançait ces publications et qui fit leur succès ; c’est le Talmud qui annonce qu’il est de bon présage de rêver de matière fécale.
Le nonce protecteur de Taxil commence à rougir, demande grâce. Le justicier continue, impassible :
Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que c’est que de passer en revue, même à la hâte, même en évitant de les toucher longtemps du doigt, ces livres de stercoraire s: Les Borgias (Histoire d’une famille de monstres), À bas la calotte, Les Jocrisses de Sacristie, Les Bouffe-Jésus – ouvrage anticlérical, soporifique et miraculard, Moniteur officiel des Syllabussons et des Vaticanards. Nous voyons là le R.P. Trousse-Jupes demander qu’on vote une adresse au pape ; l’abbé Cinq-contre-un s’occupe des ouvriers, et il est appuyé par l’abbé Belle-Tante, mais le cardinal Hector de la Sodomerie demande qu’on renvoie à l’année suivante la solution de cette question et il entonne le Veni Creator…
Encore une minute de silence, encore un pas en avant.
Il y a quelques mois, quand parut le curieux volume de M. Quentin-Bauchard : La Caricature pendant le siège et la Commune, j’eus la curiosité de regarder ma collection : elle n’est pas complète, et contient à peine cinq cents pièces. Pendant toute une journée, je vis repasser devant moi ce Paris du siège, ce Paris étrange, qui, mourant de faim et toujours sous les armes, trouvait encore le moyen d’accrocher aux clous de toutes les échoppes près d’un millier de charges, de caricatures et de dessins… Rien n’est épargné… Non, je me trompe, et c’est une observation qu’on a faite avant moi : une figure n’apparaît jamais au milieu de ces saturnales qui commencent au Quatre septembre et finissent aux jours de Mai. Pendant ce temps de liberté absolue, dans le déchaînement de toutes les colères, nul Français n’a eu l’âme assez vile pour outrager la cornette blanche des sœurs de la charité…
On eût dit que ce Paris soulevé ressemblait au Forum de Rome… La sédition grondait sous l’ardente parole des Gracches, les sicaires de Clodius étaient aux prises avec les amis de Milon ; on vociférait, on se menaçait, on s’égorgeait. Soudain les clameurs s’apaisaient, les poignards s’abaissaient. À l’entrée de la place qui retentissait des cris de la guerre civile venaient d’apparaître les licteurs qui précédaient le blanc cortège des Vestales…
L’implacable écrivain prend son temps, balance un moment sa fronde :
Le premier qui outragea les filles de Saint-Vincent-de-Paul, le premier qui releva impudiquement la robe de bure sacrée pour tous, fut d’abord le favori actuel de l’archevêché et de la nonciature.
Il hausse les épaules :
C’est une date, un degré dans l’égout. Si on avait un bouomètre pour indiquer l’étiage du fleuve fangeux qui a coulé sur la France, on trouverait ceci, indiqué avec un nom.
La voici, la sœur de charité, dans l’Album anticlérical (dessins comiques de Pépin sur le texte de Léo Taxil) elle a son vrai nom : la petite sœur qui quête…
C’était pendant le carême, l’aumônier du couvent prêcha un sermon tout à fait pathétique sur les larmes que font verser au Christ les péchés des humains.
Les larmes du Christ pleurant sur les fautes des hommes, vous devinez comme cela prête aux commentaires crapuleux… La sœur Marie des Anges boit du lacryma christi, elle est soûle à rouler, elle est raccrochée par un rapin, elle est mise au violon et au bout de neuf mois nous la retrouvons dans le dessin final avec un énorme bedon qu’elle étale.
Il a empoigné le nonce somnolent de sa forte main, il le met debout, mol et blême, face à l’égout crevé :
Il nous faut poursuivre encore, surmonter un dégoût qui se traduit d’une façon tout à fait physique. En circulant à travers cette sentine, on croit à chaque instant être arrivé aux derniers hoquets ; on se trompe. Il y a encore un nouveau monceau d’excrément, une nouvelle flaque de déjections.
Courage Excellence !
La vie de Jésus-Christ qui traîne sur les quais est peut-être ce qu’on peut imaginer de plus ignoble dans cette œuvre ou l’ignoble est partout.
La Vierge est couverte d’immondices. Tout ce qui la concerne est d’ailleurs le développement d’une calomnie abjecte du Talmud que j’ai déjà flétrie et qui nous montre la Vierge accoupleuse de femmes et engrossée par un soldat nommé Panther.
« Tandis que Joseph parlait, Marion avait repris contenance : elle essaya d’amadouer son fiancé, esquissa une moue câline pour lui faire avaler la pilule.
– Joseph, mon gros lapin…
– Ta ta ta, je ne prends pas des vessies pour des lanternes… Qui donc, si ce n’est un homme, vous a mis dans cette fichue position ?
– C’est le pigeon, Joseph… »
La plume tremble dans la main, mais il faut que ces saloperies soient transcrites, afin qu’on sache bien que le misérable qui a vomi ces saloperies a pu se lever contre moi et dire qu’il me blâmait au nom du haut clergé sans qu’une voix autorisée se soit fait entendre pour protester.
Seulement Léo Taxil avait peut-être un autre titre encore à l’indulgence du haut clergé, aux faveurs du nonce Rotelli… Ancien élève du séminaire, initié à certains traités spéciaux, véritables manuels de clinique à l’usage des futurs confesseurs, il s’était fait un jour éditeur bénévole, les traduisant du latin en français, et lançant grâce à la publicité de La Lanterne les fameux Livres secrets des confesseurs dévoilés aux pères de famille – « seule édition complète publiée par Léo Taxil et contenant les Diaconales de Mgr Bouvier, le Compendium et la Mœchialogie ou Cours de luxure, traité des péchés d’impuretés et de toutes les questions matrimoniales par le R.P. Deybryne, religieux trappiste ».
Dans cette œuvre de scélératesse, Taxil fut véritablement infernal. À cinq francs, le volume lui semblait encore trop cher : pour arriver jusqu’aux petits et leur révéler tous les secrets de la débauche, il publia un volume à un franc cinquante, et il en inonda la France : « Les Pornographes sacrés : La Confession et les Confesseurs, par Léo Taxil, en vente chez l’auteur et chez tous les libraires. »
Mais ici la grande voix du vieux maître va s’enfler, passer insensiblement, du ton de mépris tranquille à cette espèce d’accent qui est le frémissement même du génie, ingenium, la vibration immortelle que rien n’arrête, l’espace ni le temps – la parole de justice où la colère même s’est tue. De tels mots ne sortent pas d’un cœur d’homme sans le déchirer : malheur à qui reçoit en pleine face, pour en être marqué à jamais, le jet du sang vermeil !
Voulez-vous savoir ce que pense de l’homme qui a corrompu tant d’être, le représentant du pape, le nonce apostolique, Mgr Rotelli, archevêque de Pharsale ? Lisez La France chrétienne, du 12 juin 1890, qui rend compte de la conférence faite contre l’antisémitisme à la salle des Capucines.
« Le lendemain de la conférence, S.E. Le Nonce apostolique a fait déposer sa carte chez M. Léo Taxil ! »
C’est là un trait tout à fait « fin de siècle » et qui confirme ce que nous avons dit de l’allure frivole, extravagante, caricaturale et bouffonne que prennent les sociétés qui finissent.
Quand on songe à ces innombrables petites filles de l’atelier ou de la campagne souillées par ces lectures immondes et qu’on voit Rotelli fraterniser avec l’auteur de toutes ces cochonneries, il ne faut désespérer de rien. Nous pouvons nous attendre à voir quelque jour le nonce apostolique avec ses fines dentelles et son camail violet, se promener bras-dessus bras-dessous avec les imitateurs de Vodable ou de Menesclou.
Encore la comparaison n’est-elle qu’à moitié juste. Les malheureux, qui commettent ces crimes qui épouvantent Paris, appartiennent, pour la plupart, plus au médecin qu’au bourreau ; ce sont des brutes irresponsables ; ils ont les méninges en bouillie ; ils portent le poids de toutes les hérédités fatales. Ici, c’est le crime intellectuel ; l’élève du séminaire qui se dit froidement : « Je vais gagner de l’argent en souillant l’âme des petites filles et des petits garçons.»
Alors, le nonce lui envoie sa carte.
À ce point, ce qui restait de sourire dans la barbe emmêlée s’efface, le regard se fixe sans durcir, attentif, tel que le rencontra tant de fois, par des matins blêmes, le regard de l’adversaire, et les longues phrases admirablement articulées, puissantes et souples, se succèdent, à la même cadence, comme à l’issue d’un duel à mort :
Si ces pages lui tombent sous les yeux, Rotelli ne comprendra même pas en quoi sa conduite est honteuse : il a une obnubilation complète du sens moral. La vertu, pour lui, consiste à payer fidèlement son terme à Calmann-Lévy, chez lequel il avait élu domicile en attendant que la marquise de Plessis-Bellière eût déshérité ses parents pour lui léguer un hôtel. Telle est la morale de ce nonce.
« Il n’est pas politique, ce Français, murmurera-t-il peut-être en me lisant ; il n’a pas compris la combinazione. Léo Taxil est bien avec Son Excellence M. le baron de Rothschild, et M. le baron de Rothschild est bien bon ; il m’a fait faire des petites affaires. »
Ils sont tous comme ça, dans ce pays-là, et l’archevêque de Pharsale n’a pas plus de scrupule à faire sa cour aux juifs, que Nigra n’en éprouvait à faire le rizotto de l’Impératrice dans une casserole en argent.
Rotelli serait même cardinal depuis un an si l’on n’avait voulu laisser l’oubli se faire autour d’un procès qui s’est déroulé à la cour d’assises de Pérouse au mois de mars 1890. Il s’agissait d’un pharmacien que Rotelli connaît fort bien, et qui avait assassiné son frère à coups de couteau ; le frère était un chanoine que Rotelli connaît bien aussi.
On a craint que, dans le Sacré-Collège moderne, le représentant d’une race de fratricides ne parût un peu trop XVIe siècle ; on a appréhendé aussi que la nouvelle Éminence n’éprouvât quelque embarras pour prêcher aux impies l’exercice des vertus de la famille.
Vous savez Excellence, que je ne suis pas comme votre ami Taxil, et que, lorsque j’affirme un fait, c’est qu’il est absolument vrai.
[…]
Georges Bernanos, La Grande peur des bien-pensants
Une petite précision pour terminer sur Bernanos, plus haut, en légende de sa photo, nous l’avons qualifié de douteux, c’est pour deux raisons :
- Il a été sans concessions et dès l’origine opposé au National-Socialisme, alors que ce dernier pose exactement les mêmes problèmes que Drumont qu’il défend et admire.
- Le Drumont que Bernanos nous dépeint ressemble étrangement à son Curée de Campagne qu’on trouve dans les pages de son prochain roman, le plus célèbre, on ne sait donc pas trop si La Grande Peur est sincère ou si c’est un exercice de style, une sorte de répétition avant son chef-d’œuvre.
Cela n’enlève rien à son talent, bien sûr.
Voir aussi :
4 Juin 1898 : suite à l’affaire Dreyfus, fondation en France de la Ligue des Droits de l’Homme
J’ai lu pas mal en son temps, de ces histoires révélatrices des travers et des rivalités de gredins divers, mais semblables, appartenant à un même monde. Peu de choses ont changé depuis, hormis la disparition des pouvoirs de l’Eglise. Au lieu de songer à notre propre Souveraineté, nous continuons à nous choisir des maîtres et à nous
battre pour des gredins.
1791 la date préférée d’Adolf…Crémieux de l’Alliance Israélite, celui qui par son décret de 1870 donna la nationalité française aux juifs d’Algérie.
Le 25 septembre 1791 par proposition de Regnault de Saint-Jean d’Angely (1760-1819) à l’Assemblée constituante, il coupe la parole à Rewbel (1747-1807), Alsacien opiniâtre qui ne voulait pas que les juifs aient les mêmes droits que les citoyens actifs. Il annoncera les méthodes de la Terreur en faisant déjà un amalgame entre opinion et délit, l’avocat Regnault ajoutera :
« Je demande qu’on rappelle à l’ordre tous ceux qui parlent contre cette proposition car, c’est la constitution elle-même qu’ils combattent ».
Cette engeance antichrétienne allait, pour se maintenir au pouvoir d’une façon définitive, exporter cette République, qui est pour Dominique de Villepin « comme une pute s’offrant au plus offrant », donc une Ripoublique s’exportant à travers le monde par la guerre et la dette.
A qui profita principalement la Révolution ? Dans son livre La France Juive, Édouard Drumont nous montre que la vraie France fut spoliée par les ennemis du Christ :
« Ce furent les Juifs qui organisèrent le pillage des églises. La destruction des chefs-d’œuvre inspirés par la foi au génie de nos imagiers du moyen âge. Quelle plus magnifique occasion de satisfaire en même temps ses haines et ses cupidités, d’outrager le Christ et de s’enrichir ! Toute l’argenterie des églises, acquise à vil prix, passa entre ces mains rapaces. Le Trésor public, Cambon le constate lui-même, n’eut presque aucune part dans ces spoliations. Souvent les Juifs achetèrent des églises entières avec une poignée d’assignats et, quand le calme fut rétabli, les louèrent très cher aux fidèles. J’ai raconté déjà comment ils avaient acheté et démoli l’église de Nicolas Flamel, Saint-Jacques de la Boucherie. Deux Juifs, Ottevuere et Stevens, se firent adjuger l’église de Saint-Leu-Saint-Gilles, dans la rue Saint-Denis, et, en 1802, la cédèrent en location aux abbés Morel et Girard qui la desservirent. D’année en année le loyer s’éleva de 3.000 à 10.000 francs. Enfin l’église fut rachetée par la Ville, moyennant 209.312 francs conformément au décret du 12 juillet 1810. »
LEON XIII S’EST FAIT MANIPULER PAR LA FM COMME UN ENFANT DE COEUR.
Auparavant, le premier concile œcuménique du Vatican, ou simplement appelé Vatican I, est le XXe concile œcuménique de l’Eglise catholique, il se tiendra du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870. Convoqué par Pie IX (1792-1878), il définit notamment l’infaillibilité pontificale. Il est interrompu quand les troupes de Garibaldi envahissent Rome, suspendu sine die. Le libéralisme français y fut définitivement condamné, celui-là même qui est analysé, décortiqué par Mgr Justin Fèvre (1829-1907), auteur anti-libéral, qui voulait plus d’actions que de discours, définissant ce libéralisme comme étant la synthèse du gallicanisme et du jansénisme. Sous le pontificat de Saint Pie X, nous aurons affaire au Modernisme, il s’agit de vider les dogmes catholiques du surnaturel (Friedrich Strauss Das Leben Jesu, Une vie de Jésus que reprendra Ernest Renan) égout collecteur de toutes les hérésies, et effectivement au début du concile de Vatican II, le Rhin se jettera dans le Tibre, l’école protestante de Tübingen formera avec les sectes maçonniques infiltrées depuis moins d’un siècle au sein de la Curie, une alliance objective pour détruire l’Eglise de l’intérieur. (Cf : Le Rhin se jette dans le Tibre, Ralph Wiltgen)
L’élection de Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci (1810-1903), élu pape sous le nom de Léon XIII en 1878 marque le début de cette crise, terme que les Tradis post-Vatican II utilisent à tort pour désigner les « erreurs » de la secte conciliaire dont la matière se trouve dans les constitutions de ce concile et qui reçut sa forme de la bouche de Giovanni Battista Montini qui prit le nom de Paul VI (1897-1978) le 8 décembre 1965 marquant la fin de ce concile, jour entre parenthèse de l’Immaculée-Conception…C’est pour ma part et d’une manière officielle le début de l’éclipse annoncée par Notre-Dame de la Salette en 1846 et probablement le Troisième secret de Fatima de 1917. Nous avons vu qu’il ne s’agit pas d’erreurs mais d’un complot organisé par les Carbonari dont le plus connu de ses représentants avait pour nom de code Piccolo-Tigre. Selon le grand auteur contre-révolutionnaire Crétineau-Joly, il s’était vanté que l’objectif de sa secte était de mettre sur la Chaire de Pierre, un pape franc-maçon ou du moins qui en épouse les idées, afin de détruire l’Eglise de l’intérieur ! L’affaire faillit d’ailleurs se réalisait avec l’élection du Cardinal Rampolla (1843-1913) en 1904, mais elle fut mise en échec grâce au droit de veto de l’Empereur François-Joseph (1830-1916), et la Providence par l’élection du futur Saint Pie X retardera cette éclipse de plus de cinquante ans, mais ces successeurs accumuleront les zones d’ombre ; étaient-ils à la hauteur du combat qui s’annonçait où sous la mauvaise influence de leurs conseillers, dont on sait maintenant qu’ils appartenaient à la franc-maçonnerie (Cardinal Rampolla, Gasparri)
Pour les curieux voir liste Pecorelli des prélats FM à l’époque de Pie XII : Béa, Suenens, Alfrink, Koenig, Benelli, Jean Villot, Roncalli, Montini, Pignedoli, Bugnini, Casarolli, Poletti, Macchi, Vito Pinto, Marchisano, Levi, Virgillio Noe, Gottardi, Baggio, Pellegrino, Edward Michael, Paul Marcinkus, Bertone, Angelo Sodano etc…
Désolé, pour être enfant de « chœur », il faut du « coeur » et Léon XIII en avait.
LISTE de Prélats Italiens Francs-Maçons d’AGNOLI, tirée de la liste publiée par Mino Pecorelli le 2 S
Source : La Maçonnerie à la Conquête de l’Eglise de C.A. AGNOLI, Courrier de Rome, 60p, 2ème édition mars 2001
N° NOMS Prénoms MATRICULES-CODES DATES d’Inscription REGNERDINv.-EvresL-aïcsens
72 MORGANTE Marcello Matricule 78/0361 – MORMA vendredi 22 juillet 1955 PieXII 1
86 ROMITA Fiorenzo Matricule 52/142 – FIRO samedi 21 avril 1956 PieXII 1
107 TUCCI Roberto Matricule 42/58 – TURO vendredi 21 juin 1957 PieXII 1
6 BAGGIO Sebastiano Matricule 85/2640 – SEBA mercredi 14 août 1957 PieXII 1
27 CAPRILE Giovanni Matricule 21/014 – GICA jeudi 5 septembre 1957 PieXII 1
29 CASAROLI Agostino Matricule 41/076 – CASA samedi 28 septembre 1957 PieXII 1
4 ANGELINI Fiorenzo Matricule 14/005 – ANFI lundi 14 octobre 1957 PieXII 1
8 BALDASSARI Salvatore Matricule 4315/19 – BALSA mercredi 19 février 1958 PieXII 1
13 BELLOLI Luigi Matricule 22/04 – BELLU dimanche 6 avril 1958 PieXII 1
57 MACCHI Pasquale Matricule 5463/2 – MAPA mercredi 23 avril 1958 PieXII 1
55 LEVI Virgilio Matricule 241/3 – VILE vendredi 4 juillet 1958 PieXII 1
112 ZANINI Lino Matricule 2/956 – LIZA mardi 5 août 1958 PieXII 1
1 ABLONDI Alberto Matricule 7/2431 – ALA vendredi 5 septembre 1958 PieXII 1
12 BEDESCHI Lorenzo Matricule 24/041 – BELO jeudi 19 février 1959 JeanXXIII 1
19 BONICELLI Gaetano Matricule 63/1428 – BOGA mardi 12 mai 1959 JeanXXIII 1
46 GOTTARDI Alessandro Matricule 2437/14 – ALGO samedi 13 juin 1959 JeanXXIII 1
99 SCHIERANO Mario Matricule 14/3641 – MASCHI vendredi 3 juillet 1959 JeanXXIII 1
67 MENSA Albino Matricule 53/23 – MENA jeudi 23 juillet 1959 JeanXXIII 1
17 BIFFI Franco Matricule 6423 – BIFRA samedi 15 août 1959 JeanXXIII 1
91 SACCHETTI Giulio Matricule 0991/b – SAGI dimanche 23 août 1959 JeanXXIII 1
11 BATTELLI Giulio Matricule 29/a – GIBA lundi 24 août 1959 JeanXXIII 1
65 MAZZONI Pier Luigi Matricule 59/T – PILUM lundi 14 septembre 1959 JeanXXIII 1
34 CSELE Alessandro Matricule 1354/09 – ALCSE vendredi 25 mars 1960 JeanXXIII 1
30 CERRUTI Flaminio Matricule 76/2154 – CEFLA samedi 2 avril 1960 JeanXXIII 1
100 SEMPRONI Domenico Matricule 00/12 – DOSE samedi 16 avril 1960 JeanXXIII 1
80 PELLEGRINO Michele Matricule 352/36 – PALMI lundi 2 mai 1960 JeanXXIII 1
78 PASQUALETTI Gottardo Matricule 4/231 – GOPA mercredi 15 juin 1960 JeanXXIII 1
25 CACCIAVILLAN Agostino Matricule 13/154 – ACA dimanche 6 novembre 1960 JeanXXIII 1
26 CAMELI Umberto Matricule 9/1436 – CAMU jeudi 17 novembre 1960 JeanXXIII 1
60 MARCHISANO Francesco Matricule 4536/3 – FRAMA samedi 4 février 1961 JeanXXIII 1
75 NOÊ Virgilio Matricule 43652/21 – VINO lundi 3 avril 1961 JeanXXIII 1
50 GUALDRINI Franco Matricule 21/352 – GUFRA lundi 22 mai 1961 JeanXXIII 1
48 GRAZIANI Carlo Matricule 156/3 – GRACA dimanche 23 juillet 1961 JeanXXIII 1
92 SALERNO Francesco Matricule 0437/1 – SAFRA vendredi 4 mai 1962 JeanXXIII 1
106 TROCCHI Vittorio Matricule 3/896 – TROVI jeudi 12 juillet 1962 JeanXXIII 1
31 CIARROCCHI Mario Matricule 123/a – CIMA jeudi 23 août 1962 JeanXXIII 1
113 FREGI Francesco Egisto Matricule 1435/87 jeudi 14 février 1963 JeanXXIII 1
23 BUGNINI Annibale Matricule 1365/75 – BUAN mardi 23 avril 1963 JeanXXIII 1
114 TIRELLI Sotiro Matricule 1257/95 – TIRSO jeudi 16 mai 1963 JeanXXIII 1
115 CRESTI Osvaldo Matricule 1653/65 – CRESO mercredi 22 mai 1963 JeanXXIII 1
62 MARSILI Salvatore Matricule 1278/49 – SALMA mardi 2 juillet 1963 PaulVI 1
116 ROTARDI Tito Matricule 1865/34 – TROTA samedi 3 août 1963 PaulVI 1
10 BASADONNA Ernesto Matricule 9/243 – BASE samedi 14 septembre 1963 PaulVI 1
118 DRUSILLA Italia Matricule 1653/24 – DRUSI samedi 12 octobre 1963 PaulVI 1
119 CROSTA Sante Matricule 1254/65 – CROSTAS dimanche 17 novembre 1963 PaulVI 1
120 RATOISI Tito Matricule 1542/74 – TRATO vendredi 22 novembre 1963 PaulVI 1
89 ROVERA Virgilio Matricule 32/14 – ROVI vendredi 12 juin 1964 PaulVI 1
94 SANTINI Pietro Matricule 326/11 – SAPI dimanche 23 août 1964 PaulVI 1
18 BICARELLA Mario Matricule 21/014 – BIMA mercredi 23 septembre 1964 PaulVI 1
104 TRABALZINI Dino Matricule 61/956 – TRADI samedi 6 février 1965 PaulVI 1
42 FRANZONI Giovanni Matricule 2246/47 – FRAGI mardi 2 mars 1965 PaulVI 1
98 SCHASCHING Giovanni Matricule 6574/23 – GISCHA jeudi 18 mars 1965 PaulVI 1
20 BORETTI Giancarlo Matricule 0/241 – BORGI dimanche 21 mars 1965 PaulVI 1
96 SAVORELLI Renzo Matricule 34/692 – RESA samedi 12 juin 1965 PaulVI 1
15 BETTAZZI Luigi Matricule 1347/45 – LUBE mercredi 11 mai 1966 PaulVI 1
9 BALDUCCI Ernesto Matricule 1452/3 – ERBA lundi 16 mai 1966 PaulVI 1
111 VILLOT Jean Matricule 041/3 – JEANNI (Zuri samedi 6 août 1966 PaulVI 1
54 LANZONI Angelo Matricule 6/324 – LANA samedi 24 septembre 1966 PaulVI 1
64 MAZZI Venerio Matricule 052/s – MAVE jeudi 13 octobre 1966 PaulVI 1
70 MONDUZZI Dino Matricule 190/2 – MONDI samedi 11 mars 1967 PaulVI 1
21 BOVONE Alberto Matricule 254/3 – ALBO dimanche 30 avril 1967 PaulVI 1
108 TUROLDO David Matricule 191/44 – DATU vendredi 9 juin 1967 PaulVI 1
103 SUENENS Leo Matricule 21/64 – LESU jeudi 15 juin 1967 PaulVI 1
73 NATALINI Terzo Matricule 21/44d – NATE samedi 17 juin 1967 PaulVI 1
Liste de 116 noms, Prélats et quelques prêtres et laïcs
affiliés en 1976 à la Franc-maçonnerie en Italie
Publiée le 10 août 1976 par le magazine Panorama, puis complétée,
le 12 septembre 1978 dans l’Osservatore Politico
par le journaliste italien Mino Pecorelli, qui sera assassiné dans la rue dans sa voiture
quelques temps plus tard en 1979.
C’est à la suite du scandale médiatique qui éclata en Italie à l’occasion de la publication en 1976 dans
Panorama de cette première liste de Prélats Francs-Maçons, que Montini-Paul VI se sentit obligé
d’envoyer, immédiatement et sans explications, en exil à Téhéran en tant que « pro-nonce apostolique »,
Annibale Bugnini, l’artisan principal de la destruction du Sacerdoce et du Sacrifice de Melchisédech par
sa réforme radicale de la Liturgie catholique entreprise sous son contrôle étroit, auquel il venait pourtant
quelques temps auparavant de conférer la dignité d’Archevêque de La Sainte Eglise.
Le nom de chaque individu est suivi de sa position officielle lorsqu’elle est connue, de la date de son
inscription aux registres de la Franc-Maçonnerie en Italie, de son code #, et de son nom de code
lorsqu’il est connu.
1. 1. Albondi, Alberto. Bishop of Livorno, (Leghorn). Initiated 8-5-58; I.D. # 7-2431.
2. 2. Abrech, Pio. In the Sacred Congregation Bishops. 11-27-67; # 63-143.
3. 3. Acquaviva, Sabino. Professor of Religion at the University of Padova, (Padua). 12-3-69; # 275-69.
4. 4. Alessandro, Father Gottardi. (Addressed as Doctor in Masonic meetings.) President of Fratelli Maristi. 6-14-
59.
5. 5. Angelini Fiorenzo. Bishop of Messenel Greece. 10-14-57; # 14-005.
6. 6. Argentieri, Benedetto. Patriarch to the Holy See. 3-11-70; # 298-A.
7. 7. Bea, Augustin. Cardinal. Secretary of State (next to Pope) under Pope John XXIII and
Pope Paul VI.
8. 8. Baggio, Sebastiano. Cardinal. Prefect of the Sacred Congregation of Bishops. (This is
a crucial Congregation since it appoints new Bishops.) Secretary of State under Pope
John Paul II from 1989 to 1992. 8-14-57; # 85-1640. Masonic code name « SEBA. » He
controls consecration of Bishops.
9. 9. Balboni, Dante. Assistant to the Vatican Pontifical . Commission for Biblical Studies. 7-23-68; # 79-14
« BALDA. »
10. 10. Baldassarri Salvatore. Bishop of Ravenna, Italy. 2-19-58; # 4315-19. « BALSA. »
11. 11. Balducci, Ernesto. Religious sculpture artist. 5-16-66; # 1452-3.
12. 12. Basadonna, Ernesto. Prelate of Milan, 9-14-63; # 9-243. « BASE. »
13. 13. Batelli, Guilio. Lay member of many scientific academies. 8-24-59;# 29-A. « GIBA. »
14. 14. Bedeschi, Lorenzo. 2-19-59; # 24-041. « BELO. »
15. 15. Belloli, Luigi. Rector of Seminar; Lombardy, Ita- ly. 4-6-58; # 22-04. « BELLU. »
16. 16. Belluchi, Cleto. Coadjutor Bishop of Fermo, Italy. 6-4-68; # 12-217.
17. 17. Bettazzi, Luigi. Bishop of Ivera, Italy. 5-11-66; # 1347-45. « LUBE. »
18. 18. Bianchi, Ciovanni. 10-23-69; # 2215-11. « BIGI. »
19. 19. Biffi, Franco, Mgr. Rector of Church of St. John Lateran Pontifical University. He is
head of this University and controls what is being taught. He heard confessions of Pope
Paul VI. 8-15-59. « BIFRA. »
20. 20. Bicarella, Mario. Prelate of Vicenza, Italy. 9-23-64; # 21-014. « BIMA. »
21. 21. Bonicelli, Gaetano. Bishop of Albano, Italy. 5-12-59; # 63-1428, « BOGA. »
4
22. 22. Boretti, Giancarlo. 3-21-65; # 0-241. « BORGI. »
23. 23. Bovone, Alberto. Substitute Secretary of the Sacred Office.3-30-67; # 254-3. « ALBO. »
24. 24. Brini, Mario. Archbishop. Secretary of Chinese, Oriental, and Pagans. Member of Pontifical Commission to
Russia. Has control of rewriting Canon Law. 7-7-68; # 15670. « MABRI. »
25. 25. Bugnini, Annibale. Archbishop. Wrote Novus Ordo Mass. Envoy to Iran, 4-23-63; #
1365-75. « BUAN. »
26. 26. Buro, Michele. Bishop. Prelate of Pontifical Commission to Latin America, 3-21-69; # 140-2. « BUMI. »
27. 27. Cacciavillan, Agostino. Secretariat of State. 11-6-60; # 13-154.
28. 28. Cameli, Umberto. Director in Office of the Ecclesiastical Affairs of Italy in regard to education in Catholic
doctrine. 11-17-60; # 9-1436.
29. 29. Caprile, Giovanni. Director of Catholic Civil Affairs. 9-5-57; # 21-014. « GICA. »
30. 30. Caputo, Giuseppe. 11-15-71; # 6125-63. « GICAP. »
31. 31. Casaroli, Agostino. Cardinal. Secretary of State (next to Pope) under Pope John Paul
II since July 1, 1979 until retired in 1989. 9-28-57; # 41-076. « CASA. »
32. 32. Cerruti, Flaminio. Chief of the Office of the University of Congregation Studies. 4-2-60; # 76-2154. « CEFLA. »
33. 33. Ciarrocchi, Mario. Bishop. 8-23-62; # 123-A. « CIMA. »
34. 34. Chiavacci, Enrico. Professor of Moral Theology, University of Florence, Italy. 7-2-70; # 121-34. « CHIE. »
35. 35. Conte, Carmelo. 9-16-67; # 43-096. « CONCA. »
36. 36. Csele, Alessandro. 3-25-60; # 1354-09. « ALCSE. »
37. 37. Dadagio, Luigi. Papal Nuncio to Spain. Archbishop of Lero. 9-8-67. # 43-B. « LUDA. »
38. 38. D’Antonio, Enzio. Archbishop of Trivento. 6-21-69; # 214-53.
39. 39. De Bous, Donate. Bishop. 6-24-68; # 321-02. « DEBO. »
40. 40. Del Gallo Reoccagiovane, Luigi. Bishop.
41. 41. Del Monte, Aldo. Bishop of Novara, Italy. 8-25-69; # 32-012. « ADELMO. »
42. 42. Faltin, Danielle. 6-4-70; # 9-1207. « FADA. »
43. 43. Ferraioli, Giuseppe. Member of Sacred Congregation for Public Affairs. 11-24-69; # 004-125. « GIFE. »
44. 44. Franzoni, Giovanni. 3-2-65; # 2246-47. « FRAGI. »
45. 45. Gemmiti, Vito. Sacred Congregation of Bishops. 3-25-68; # 54-13. « VIGE. »
46. 46. Girardi, Giulio. 9-8-70; # 1471-52. « GIG. »
47. 47. Fiorenzo, Angelinin. Bishop. Title of Commendator of the Holy Spirit. Vicar General of Roman Hospitals.
Controls hospital trust – funds. Consecrated Bishop 7-19-56; joined Masons 10-14-57.
48. 48. Giustetti, Massimo. 4-12-70; # 13-065. « GIUMA. »
49. 49. Gottardi, Alessandro. Procurator and Postulator General of Fratelli Maristi. Archbishop of Trent. 6-13-59; #
2437-14. « ALGO. »
50. 50. Gozzini, Mario. 5-14-70; # 31-11. « MAGO. »
51. 51. Grazinai, Carlo. Rector of the Vatican Minor Seminary. 7-23-61; # 156-3. « GRACA. »
52. 52. Gregagnin, Antonio. Tribune of First Causes for Beatification. 10-19-67; # 8-45. « GREA. »
53. 53. Gualdrini, Franco. Rector of Capranica. 5-22-61; # 21-352. « GUFRA. »
54. 54. Ilari, Annibale. Abbot. 3-16-69; # 43-86. « ILA. »
55. 55. Laghi, Pio. Nunzio, Apostolic Delegate to Argentina, and then to U.S.A. until 1995. 8-24-69; # 0-538. « LAPI. »
56. 56. Lajolo, Giovanni. Member of Council of Public Affairs of the Church. 7-27-70; # 21-1397. « LAGI. »
57. 57. Lanzoni, Angelo. Chief of the Office of Secretary of State. 9-24-56; # 6-324. « LANA. »
58. 58. Levi, Virgillio (alias Levine), Monsignor. Assistant Director of Official Vatican
Newspaper, l’Osservatore Romano. Manages Vatican Radio Station. 7-4-58; # 241-3.
« VILE. »
5
59. 59. Lozza, Lino. Chancellor of Rome Academy of St. Thomas Aquinas of-Catholic Religion. 7-23-69; # 12-768.
« LOLI. »
60. 60. Lienart, Achille. Cardinal. Grand Master top Mason. Bishop of Lille, France. Recruits
Masons. Was leader of progressive forces at Vatican II Council.
61. 61. Macchi, Pasquale. Cardinal. Pope Paul’s Prelate of Honour and Private Secretary
until he was excommunicated for heresy by Pope Paul VI. Was reinstated by Secretary
of State Jean Villot, and made a Cardinal. 4-23-58; # 5463-2. « MAPA. »
62. 62. Mancini, Italo. Director of Sua Santita. 3-18-68; # l551-142. « MANI. »
63. 63. Manfrini, Enrico. Lay Consultor of Pontifical Commission of Sacred Art. 2-21-68; # 968-c. « MANE. »
64. 64. Marchisano, Francesco. Prelate Honour of the Pope. Secretary Congregation for Seminaries and
Universities of Studies. 2-4-61; 4536-3. « FRAMA. »
65. 65. Marcinkus, Paul. American bodyguard for imposter Pope. From Cicero, Illinois.
Stands 6’4″. President for Institute for Training Religious. 8-21-67; # 43-649. Called
« GORILLA. » Code name « MARPA. »
66. 66. Marsili, Saltvatore. Abbot of Order of St. Benedict of Finalpia near Modena, Italy. 7-2-63; # 1278-49.
« SALMA. »
67. 67. Mazza, Antonio. Titular Bishop of Velia. Secretary General of Holy Year, 1975. 4-14-71. # 054-329. « MANU. »
68. 68. Mazzi, Venerio. Member of Council of Public Affairs of the Church. 10-13-66; # 052-s. « MAVE. »
69. 69. Mazzoni, Pier Luigi. Congregation of Bishops. 9-14-59; # 59-2. « PILUM. »
70. 70. Maverna, Luigi. Bishop of Chiavari, Genoa, Italy. Assistant General of Italian Catholic Azione. 6-3-68; # 441-
c. « LUMA. »
71. 71. Mensa, Albino. Archbishop of Vercelli, Piedmont, Italy. 7-23-59; # 53-23. » MENA. »
72. 72. Messina, Carlo. 3-21-70; # 21-045. « MECA. »
73. 73. Messina, Zanon (Adele). 9-25-68; # 045-329. » AMEZ. »
74. 74. Monduzzi, Dino. Regent to the Prefect of the Pontifical House. 3-11 -67; # 190-2. « MONDI. »
75. 75. Mongillo, Daimazio. Professor of Dominican Moral Theology, Holy Angels Institute of Roma. 2-16-69; #
2145-22. « MONDA. »
76. 76. Morgante, Marcello. Bishop of Ascoli Piceno in East Italy. 7-22-55; # 78-3601. MORMA. »
77. 77. Natalini, Teuzo. Vice President of the Archives of Secretariat of the Vatican. 6-17-67; # 21-44d. « NATE. »
78. 78. Nigro, Carmelo. Rector of the Seminary, Pontifical of Major Studies. 12-21-70; # 23-154. « CARNI. »
79. 79. Noe, Virgillio. Head of the Sacred Congregation of Divine Worship. He and Bugnini
paid 5 Protestant Ministers and one Jewish Rabbi to create the Novus Ordo Mass. 4-3-
61; # 43652-21. « VINO. »
80. 80. Palestra, Vittorie. He is Legal Council of the Sacred Rota of the Vatican State. 5-6-43; # 1965. « PAVI. »
81. 81. Pappalardo, Salvatore. Cardinal. Archbishop of Palermo, Sicily. 4-15-68; # 234-07. « SALPA. »
82. 82. Pasqualetti, Gottardo. 6-15-60; # 4-231. « COPA. »
83. 83. Pasquinelli, Dante. Council of Nunzio of Madrid. 1-12-69; # 32-124. « PADA. »
84. 84. Pellegrino, Michele. Cardinal. Called « Protector of the Church », Archbishop of Torino (Turin, where the Holy
Shroud of Jesus is kept). 5-2-60; # 352-36. « PALMI. »
85. 85. Piana, Giannino. 9-2-70; # 314-52. « GIPI. »
86. 86. Pimpo, Mario. Vicar of Office of General Affairs. 3-15-70; # 793-43. « PIMA. »
87. 87. Pinto, Monsignor Pio Vito. Attaché of Secretary of State and Notare of Second Section of Supreme Tribunal
and of Apostolic Signature. 4-2-70; # 3317-42. « PIPIVI. »
88. 88. Poletti, Ugo. Cardinal. Vicar of S.S. Diocese of Rome. Controls clergy of Rome since 3-6-73. Member of
Sacred Congregation of Sacraments and of Divine Worship. He is President of Pontifical Works and Preservation
of the Faith. Also President of the Liturgical Academy. 2-17-69; # 32-1425. « UPO. »
6
89. 89. Rizzi, Monsignor Mario. Sacred Congregation of Oriental Rites. Listed as « Prelate Bishop of
Honour of the Holy Father, the Pope. » Works under top-Mason Mario Brini in manipulating
Canon Law. 9-16-69; # 43-179. « MARI, » « MONMARI. »
90. 90. Romita, Florenzo. Was in Sacred Congregation of Clergy. 4-21-56; # 52-142. « FIRO. »
91. 91. Rogger, Igine. Officer in S.S. (Diocese of Rome). 4-16-68; # 319-13. « IGRO. »
92. 92. Rossano, Pietro. Sacred Congregation of Non-Christian Religions. 2-12-68; # 3421-a. « PIRO. »
93. 93. Rovela, Virgillio. 6-12-64; # 32-14. « ROVI. »
94. 94. Sabbatani, Aurelio. Archbishop of Giustiniana (Giusgno, Milar Province, Italy). First Secretary Supreme
Apostolic Segnatura. 6-22-69; # 87-43. « ASA »
95. 95. Sacchetti, Guilio. Delegate of Governors – Marchese. 8-23-59; # 0991-b. « SAGI. »
96. 96. Salerno, Francesco. Bishop. Prefect Atti. Eccles. 5-4-62; # 0437-1. « SAFRA »
97. 97. Santangelo, Franceso. Substitute General of Defense Legal Counsel. 11-12-70; # 32-096. « FRASA. »
98. 98. Santini, Pietro. Vice Official of the Vicar. 8-23-64; # 326-11. « SAPI. »
99. 99. Savorelli, Fernando. 1-14-69; # 004-51. « SAFE. »
100 100. Savorelli, Renzo. 6-12-65; # 34-692. « RESA. »
101 101. Scanagatta, Gaetano. Sacred Congregation of the Clergy. Member of Commission of Pomei and Loreto,
Italy. 9-23-71; # 42-023. « GASCA. »
102 102. Schasching, Giovanni. 3-18-65; # 6374-23. « GISCHA, » « GESUITA. »
103 103. Schierano, Mario. Titular Bishop of Acrida (Acri in Cosenza Province, Italy.) Chief Military Chaplain of the
Italian Armed Forces. 7-3-59; #14-3641. « MASCHI. »
104 104. Semproni, Domenico. Tribunal of the Vicarate of the Vatican. 4-16-60; # 00-12. « DOSE. »
105 105. Sensi, Giuseppe Mario. Titular Archbishop of Sardi (Asia Minor near Smyrna). Papal Nunzio to Portugal.
11-2-67; # 18911-47. « GIMASE. »
106 106. Sposito, Luigi. Pontifical Commission for the Archives of the Church in Italy. Head Administrator of the
Apostolic Seat of the Vatican.
107 107. Suenens, Leo. Cardinal. Title: Protector of the Church of St. Peter in Chains,
outside Rome. Promotes Protestant Pentecostalism (Charismatics). Destroyed much
Church dogma when he worked in 3 Sacred Congregations: 1) Propagation of the Faith; 2)
Rites and Ceremonies in the Liturgy; 3) Seminaries. 6-15-67; # 21-64. « LESU. »
108 108. Trabalzini, Dino. Bishop of Rieti (Reate, Peruga, Italy). Auxiliary Bishop of Southern Rome. 2-6-65; # 61-
956. « TRADI. »
109 109. Travia, Antonio. Titular Archbishop of Termini Imerese. Head of Catholic schools. 9-15-67; # 16-141.
« ATRA. »
110 110. Trocchi, Vittorio. Secretary for Catholic Laity in Consistory of the Vatican State Consultations. 7-12-62; # 3-
896. « TROVI. »
111 111. Tucci, Roberto. Director General of Vatican Radio. 6-21-57; # 42-58. « TURO. »
112 112. Turoldo, David. 6-9-67; # 191-44. « DATU. »
113 113. Vale, Georgio. Priest. Official of Rome Diocese. 2-21-71; # 21-328. « VAGI. »
114 114. Vergari, Piero. Head Protocol Officer of the Vatican Office Segnatura. 12-14-70; # 3241-6. « PIVE. »
115 115. Villot, Jean. Cardinal. Secretary of State during Pope Paul VI. He is Camerlengo
(Treasurer). « JEANNI, » « ZURIGO. »
116 116. Zanini, Lino. Titular Archbishop of Adrianopoli, which is Andrianopolis, Turkey. Apostolic Nuncio. Member of
the Revered Fabric of St. Peter’s Basilica.
Photocopiez et diffusez