Là où Marine Le Pen, sous le feu des projecteurs, a raflé des millions de voix, Jean-Luc Mélenchon n’a réussi qu’à ralentir l’inexorable déclin de l’extrême gauche en France. Ses Front et Parti de gauche n’en finissent plus de décliner, miner par les querelles internes, les compromissions avec le système d’une part, le jusqu’au-boutisme d’autre part, les incohérences d’un parti de parasites prétendant vouloir défendre les travailleurs. Le dirigeant d’extrême gauche s’est confié au site Hexagones, laissant apparaître un ras-le-bol général confinant à la dépression. Il se consolera sans doute de ses échecs successifs, après un prometteur 11,1 % des voix à l’élection présidentielle de 2012, avec ses indemnités de député européen, au moins 10 500 euros par mois, qui lui permettront de se « reposer » sur le dos des Français qui n’ont pas le loisir de « bailler aux corneilles ».
« À un moment, il faut s’arrêter de courir. Parce que si on court tout le temps, on va finir par se mettre dans le vide. Et là, j’ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles »
affirme-t-il.
« J’ai fait mon temps à organiser la vie d’un parti, souffle l’ancien candidat à la présidentielle. J’essaie de cristalliser quelque chose qui existe en dehors de moi. J’ai besoin de temps, je ne peux plus continuer comme cela. J’aspire à ce que le niveau de pression sur moi baisse. […] Il y a deux lignes en quelque sorte. Celle qui est portée par la direction du Parti communiste, qui est plus institutionnelle, plus traditionnelle, où on continue à penser que la gauche est une réalité partiaire, organisée et qu’on peut rectifier le tir du Parti socialiste. Et puis, il y en a une autre qui pense que ça, c’est un monde qui est quasiment clos, qu’il faut construire et qu’on le fera progressivement à condition d’être autonome. […] Ce que je n’avais pas envisagé, c’est que cette force [le Front de gauche] puisse être étouffée par le poids du retour aux vieilles traditions partiaires, aux arrangements, aux accords électoraux »
reconnaît-il désabusé, constatant que « ce néant qu’a été l’élection municipale, a complètement décrédibilisé ce qu’était le Front de gauche, explosé entre ceux qui ne voulaient pas d’alliance avec le Parti socialiste et ceux qui se sont vautrés dans cette alliance ».
Enfin, Jean-Luc Mélenchon annonce, dans un discours inintelligible d’où ne ressort que cette idée, la victoire de Marine Le Pen en 2017 :
« Madame Le Pen récite des morceaux entiers de notre programme. Leur ligne, c’est d’occuper l’espace politique de la gauche. […] Pourquoi elle va y arriver ? Parce que la société est en train de se vider de l’intérieur [?]. Parce que la société est en train de se diriger vers le point “qu’ils s’en aillent tous”. Et quand le point “qu’ils s’en aillent tous” est atteint, tout saute en même temps »
le métèque Mélenchon continue à s’engraisser sur le dos du contribuable, mais maintenant en bayant aux corneilles. Allons-nous enrager? Non, qu’il ne fasse rien est une nuisance en moins.