Aggravées par l’incompétence totale de l’actuel exécutif, les tares du système apparaissent de plus en plus nettement. Deux ans après l’élection d’un nouveau président à la tête de leur République, celui-ci est déjà considéré par la population comme fini et dépassé – selon un récent sondage, 8 personnes interrogées sur 10 jugent le bilan de François Hollande mauvais. Conscient de ce constat, les principaux candidats de 2017 – Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Sárközy – s’activent et la campagne pour les prochaines élections présidentielles bat déjà son plein, pendant que la France n’en finit plus de sombrer.
L’un des meilleurs prétendants, pourtant éliminé en 2012 justement par les Français qui lui avaient préféré François Hollande, paraît être Nicolas Sárközy. Son retour annoncé est loin d’avoir « créé une dynamique » comme il l’espérait. Sans programme, sans équipe crédible, impliqué dans de multiples scandales politico-financiers, il a décidé d’utiliser sa meilleure arme, qui a déjà fait ses preuves : la démagogie. Devant un public très droitier à Nice, il a prononcé un discours se voulant très radical, tentant de dépasser Marine Le Pen sur sa droite.
« Nos valeurs doivent être défendues face à un islamisme fanatisé qui rêve de semer la terreur en Occident. […] Ceux qui professent ses idées de haine et d’intolérance n’ont rien à faire sur le territoire de la République. […] Refuser le débat sur la question de l’immigration, c’est encourager les peurs. Nous ne pouvons pas mieux intégrer ceux qui sont sur notre territoire si on n’arrive pas à maîtriser les flux migratoires […] Ceux qui sont en situation illégale sur notre territoire ont vocation à être expulsés. Nous, responsables politiques, devons préserver les équilibres de la République. »
« Les Français veulent rester la France. Nous voulons bien accueillir les autres, mais nous ne voulons pas changer profondément ce que nos parents nous ont laissé. Nous voulons que notre langue et notre culture restent ce qu’elles sont. Cette question-là est centrale. […] L’immigration ne doit pas être un sujet tabou mais un sujet majeur, car cela menace notre façon de vivre. »
« Nous ne pouvons plus nous permettre de verser des allocations aux personnes présentes sur notre sol illégalement »
« Nous voulons un nouveau Schengen. Tant qu’il ne sera pas appliqué, nous n’appliquerons plus le système actuel. Il s’agit de refaire des contrôles à nos frontières, où nous le voulons, quand nous le voulons […]. Je veux une vraie politique de l’immigration pour mettre fin au tourisme social dans notre pays »
a-t-il devant ses soutiens, dont le tout récemment rallié Éric Ciotti. Les chiffres démontrent pourtant que, pendant les cinq ans durant lesquels Nicolas Sárközy a dirigé leur République, il n’y a eu aucun changement de politique sur ces sujets.
Dans une ville historiquement marquée à droite – Nice était « la ville la plus pétainiste de France » et avait vu la naissance de la Milice durant la Seconde Guerre mondiale et est l’une des terres où le Front national fait ses meilleurs scores –, Nicolas Sárközy a tenu un discours à l’opposé de ce qu’il a fait durant cinq, favorisant l’islamisation tant par sa politique internationale en participant à l’agression de la Libye, qu’en soutenant les rebelles en Syrie, qu’en France, en acceptant que, durant son quinquennat, plus d’un million d’étrangers viennent en France, que des centaines de lieux de cultes islamistes soient construits, etc.