Entre les nationalistes et les souverainistes, patriotes et eurosceptiques, ce n’est pas un fossé qu’il y a : c’est une ligne de front qui sépare deux ennemis irréductibles. Les trahisons successives des différents partis « patriotes » en Europe le rappellent régulièrement. Les appels de l’UKIP a ouvrir les portes de la Grande-Bretagne à tous les anglophones quelle que soit leur couleur et, au contraire, les attaques du parti eurosceptique contre les autres peuples européens, l’individualisme et le chauvinisme du Front national, quand ce n’est pas l’indépendantisme ou l’irrédentisme des partis qu’il soutient à l’étranger et qui sont les facteurs de la destruction des nations européennes, comme la Ligue du Nord – qui, au niveau antiraciste n’a rien à envier à l’UKIP, puisque la Lega Nord fut le premier parti à faire élire un maire africain en Italie – en témoignent.
En Grèce, le constat est identique. Le ministre de la Défense Panos Kamménos a ainsi déclaré :
« Si l’Europe nous lâche en pleine crise, on l’inondera de migrants, on leur distribuera des papiers valides qui leur permettront de circuler dans l’espace Schengen. Ainsi, la marée humaine pourra se rendre sans problèmes à Berlin. Et tant mieux si, parmi ces migrants, se trouvent des djihadistes de l’État islamique »
S’il fait partie d’un gouvernement avec une majorité de ministres d’extrême gauche, Panos Kamménos appartient lui aux Grecs indépendants (ANEL, Anexartitoi Ellines), un parti dénoncé comme « d’extrême droite » par les pseudo observateurs politiques en France.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel chantage est utilisé contre l’Europe. Cette menace a déjà été brandie – puis mise à exécution – par Mouammar Kadhafi.
« Vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter »
avait-il lancé.
Mais ces propos prennent une tout autre dimension dans la bouche d’un ministre d’un pays européen, a fortiori qualifié « d’extrême droite ». Mouammar Khadafi réclamait à l’époque 5 milliards d’euros. Panos Kamménos exige lui une « solution » sur la dette grecque, une solution à l’avantage du gouvernement d’extrême gauche bien entendu. Il est, dans le cas contraire, prêt à en faire payer le prix non aux financiers, aussi protégés sous SYRIZA que sous la junte Samaras, mais aux peuples européens. Il est impossible d’attendre un autre comportement d’individus n’ayant aucune conscience raciale et prêts à toutes les trahisons sur le dos des Européens. Non seulement aucune Europe fédérale ne pourra – heureusement – voir le jour ainsi, mais toute véritable collaboration sera tout autant impossible.
Les ministres des Finances de la zone euro se réunissaient hier à Bruxelles. L’Eurogroupe a examiné les propositions de la Grèce ; avant la réunion, plusieurs responsables, dont Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, avait fait savoir que la Grèce devrait présenter des propositions plus conformes aux attentes de la troïka. Il avait ainsi déclaré que le plan grec était « loin d’être complet, et les Grecs le savent ».
Finalement la réunion s’est achevée sans véritable décision. Il n’y a eu à l’issue des discussions aucune déclaration commune. Les parties en présence se sont mises d’accord sur l’idée d’une reprise des discussions techniques mercredi à Bruxelles.
Panos Kamménos ne pourra pour l’instant pas se cacher derrière les « responsabilités » des Européens pour justifier la politique laxiste et pro-invasion du gouvernement qu’il soutient.