Républicains : l’américanisation de l’UMP
Nicolas Sárközy a confirmé vouloir rebaptiser le grand parti libéral-conservateur en France Les Républicains à l’occasion du congrès du parti le 30 mai. Nicolas Sárközy veut totalement modifier l’UMP, marquée, malgré sa très faible durée de vie, par d’innombrables scandales de corruption, les reniements de ses dirigeants sur l’invasion, l’économie, la famille, etc.
« C’est le bon mot, car la République, c’est ce qui rassemble le plus »,
a-t-il osé quand c’est justement leur République qui divise la France depuis plus de 200 ans désormais. Il en a profité pour rappeler son mépris pour la France et les Français et son attachement aux antivaleurs de la maçonnerie :
« Quand j’étais président de la République, je n’aurais pas dû parler d’identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République »,
a-t-il lancé lors d’une réunion avec ses proches, dont Luc Chatel, Gérald Moussa Darmanin-Ouakid, Brice Hortefeux, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Péchenard ou Laurent Wauquiez.
Fini l’UMPS, place aux Ripoublicains
L’allusion au parti libéral américain est transparente. Pour gagner sur les deux tableaux, Nicolas Sárközy proposera-t-il d’adopter l’emblème des démocrates américains, l’âne ?
En attendant, les militants en seront pour leurs frais : si Nicolas Sárközy a fait appel à eux pour engranger des millions pour rembourser ses propres erreurs lors du Sárköthon, leur président n’a visiblement pas l’intention de leur demander leur avis sur le sujet. Le « congrès » du 30 mai n’aura pour but que d’avaliser les décisions prises par Nicolas Sárközy. Les noms passent (UMP, RPR, UNR, UDR, RPF), le parti godillot reste.
Outre l’oubli des – très nombreuses – affaires politico-financières (Bygmalion, affaire Karachi, financement libyen, etc.), le changement permettra aux libéraux conservateurs de rendre inutilisable à terme l’expression « UMPS » abondamment utilisée par le Front national. Le ralliement des cadres de ce dernier parti à la République leur interdira sans doute de détourner les « Républicains » en « Ripoublicains », d’autant qu’avec les récentes affaires du FN, la concurrence s’annonce rude.
J’imagine volontiers le sourire sadique de son équipe tant c’est l’ensemble du vocabulaire politique français qui est avec ce nouveau nom envoyé au tapis: plus aucun parti, hormis le sien,ne pourra plus clamer fièrement qu’il est « républicain » sans lui faire immédiatement sa pub et c’est toute la stratégie de communication du pouvoir actuel, et de tous les autres partis, qui doit être revue.
Sarkozy et son équipe sont ce qu’on appelle de parfaits emmerdeurs et je souris, avec eux, déjà en pensant à la pagaille intellectuelle qui va s’emparer de ses adversaires.
Je n’aime nullement ce type et sais qu’il n’a jamais fait que trahir le peuple, mais là il faut admettre que c’est un joli coup de pied dans la ruche, en plus d’une trahison envers ses alliés du maintenant défunt « front républicain ».