Deux criminels, poursuivis dans deux affaires distinctes pour une attaque à main armée et pour viol, ont été relâchés lundi à l’issue de leur comparution immédiate. Les juges rouges les ont relâchés parce que le représentant du ministère public s’est présenté en retard à l’audience, qui s’est donc achevée rapidement par la remise en liberté de plusieurs criminels et délinquants.
La juge qui présidait, Denise Roguet Lacroix, n’a pas daigné attendre l’arrivée du vice-procureur qui avait pourtant prévenu qu’il aurait dû retard après d’autres audiences. Le parquet a de surcroît confirmé que, le vice-procureur étant présent, l’audience aurait dû se tenir. Il s’agirait, au mépris de la sécurité des Français, d’un règlement de comptes entre magistrats, entre lesquels la situation a été qualifiée de « tendue » par une source. De nombreux médiats étaient présents à l’audience, invités par la gendarmerie pour couvrir le procès du braqueur – qui a attaqué un vendeur de pizza itinérant avec une carabine à plomb pour quelques dizaines d’euros.
Un voleur de scooter a également été relâché.
L’un des criminels est particulièrement dangereux : il s’agit d’un violeur multirécidiviste, auteur de nombreuses agressions sexuelles. Il était cette fois accusé d’avoir violé et menacé de mort son ancienne compagne, enceinte de six mois, malgré une interdiction de l’approcher.
« Je suis sûre qu’il va retourner la voir dès ce soir. Ça nuit gravement à l’image de la justice, c’est honteux, c’est scandaleux »,
s’est indignée l’avocate de la victime.