Jamais en France le chômage n’avait dépassé la barre des six millions de chômeurs. Jamais le chômage longue durée n’avait été aussi fort. Jamais… il n’est en fait pas un indicateur qui soit meilleur à son départ qu’il n’était avant l’arrivée de François Rebsamen au ministère du Travail (sic). Et pourtant, ils étaient déjà très mauvais.
« Je pars avec le sentiment d’avoir bien fait mon travail »,
a pourtant osé le futur ex-ministre.
Son échec absolu ne l’a pas empêché d’être élu maire de Dijon lundi. François Rebsamen a pris le prétexte de la mort d’Alain Millot, qui lui avait succédé en 2014, pour abandonner son poste. Habitué de la fuite, François Rebsamen avait alors été tête de liste alors qu’il savait qu’il allait abandonner son siège pour le gouvernement. En six ans, il avait perdu près de 7 000 voix et ne fut élu que de justesse au second tour.
« Je remettrai ma démission le 19 août à la fin du prochain Conseil des ministres »,
a-t-il annoncé, alors que de nombreuses sources affirment qu’il pensait que François Hollande lui permettrait de cumuler ces deux fonctions. Et, à défaut d’en garder des responsabilités qu’il n’a jamais assumées, d’en prendre encore pendant quelques mois les salaires.
« Il y a un immense quiproquo : je n’ai jamais envisagé de cumuler les charges de maire de Dijon et de ministre […]. Je sais très bien qu’on ne peut pas faire les deux et je ne l’ai jamais envisagé »,
a-t-il tenté de se justifier, après avoir été lâché par François Hollande et Manuel Valls, qui se sont montrés très durs.
En attendant, le gouvernement n’a de fait plus de ministre du Travail. Est-ce l’ultime solution trouvée par François Hollande pour améliorer la situation : arrêter d’intervenir ?