Lors d’un entretien accordé au journal Le Figaro et publié ce vendredi, Bruno Gollnisch réagit au complot mené par la petite coterie des infiltrés au Front national (FN) contre Jean-Marie Le Pen. Les attaques, conduites notamment par un agent du ministère de l’Intérieur, l’énarque chevénementiste pédéraste Florian Philippot, et un avocat franc-maçon antiraciste, l’individu qui avait entre autres défendu les agresseurs comoriens de colleurs d’affiches du Front national Gilbert Collard, pourraient conduire ce 20 août à l’exclusion de Jean-Marie Le Pen du FN. Après avoir tenté de lui voler son poste de président d’honneur – une manœuvre condamnée par la justice –, Marine Le Pen se lance donc dans une voie sans retour, d’une brutalité et d’un déshonneur rare, même parmi le personnel républicain.
« Sacrifier [sic] Le Pen serait très grave pour le FN »,
dénonce l’ancien dauphin de Jean-Marie Le Pen, (in)justement sacrifié par ce dernier sur l’autel du népotisme en 2011.
À propos de l’inévitable exclusion programmée du cofondateur et président du FN durant quarante ans, il évoque une « hypothèse » « odieuse et ridicule ».
« Humainement choquante, politiquement néfaste et juridiquement contestable, comme l’ont montré diverses décisions de justice »,
commente-t-il.
Appelant à un compromis – il quémande l’aide de Marion Maréchal-Le Pen qui, entre deux concerts de Youssoupha et de Sexion d’assaut a visiblement d’autres choses à faire que d’aider sa famille et son part –, et rappelant au passage l’erreur qu’a constituée la tentative de normalisation du néofascisme en Italie, comme le fait que les candidats FN « non dédiabolisés » ont réalisé d’aussi bons scores – sinon meilleurs – que les infiltrés, libéraux, antifamilles, fans de rap et de téléralité, etc., il déclare enfin qu’il ne restera pas sans réagir à l’exclusion du patriarche.
-Qu’allez-vous faire si Jean-Marie Le Pen est exclu ?
-Je ne resterai pas sans réaction,
lâche-t-il sans plus de précision. Très isolé par une dizaine d’années d’entrisme des « amis » de Marine Le Pen, seule la démission de Bruno Gollnisch semble désormais envisageable. Pour quel avenir ? Le reste de ses propos laisse plutôt craindre une énième tentative de récupération extrême droitière de la (future) faillite FN qu’un engagement nationaliste révolutionnaire à la hauteur des enjeux de la France plus que jamais au bord du gouffre ethnique, moral et identitaire.