L’humoriste (?) Jean Roucas était l’une des très rares célébrités à avoir rejoint le Front national (FN) ces dernières années malgré la communication néofrontistes sur le thème de vastes ralliements. Son soutien avait été jugé si important qu’il avait été l’événement de l’université d’été du parti d’extrême droite en septembre 2013 à Marseille, Marine Le Pen et Gilbert Collard l’accueillant publiquement. Un choix « mûrement réfléchi » affirmait-il.
Las…
« C’est fini ! »,
annonce-t-il aujourd’hui.
« Quand on est humoriste, et qui plus est chansonnier, on ne doit pas afficher ses convictions politiques. J’ai fait une erreur déontologique. Mais on ne m’y reprendra plus »,
clame-t-il. Bien loin de toute « déontologie », Jean Roucas a appris que l’engagement politique peut aussi coûter, qu’il ne permet pas simplement de boire du champagne avec les cadres du FN. Et c’est bien ce volet économique qui lui fait renier ses « idées » et ses nouveaux camarades.
« J’ai subi de nombreux boycotts. J’ai payé tout cela très cher »,
ose-t-il quand, depuis 40 ans, des milliers de militants frontistes ont sacrifié leur travail, parfois leur vie pour le parti, nombre d’entre eux ayant connu le chômage et la prison…
Le « rebelle » ne rêve aujourd’hui plus que d’une chose : « être tranquille ». Le sort de la France et des Français n’empêchera pas le chansonnier de dormir, pourvu qu’il obtienne quelques cachets d’un régime qu’il aura combattu… quelques semaines.