Trois jours après les attentats du vendredi 13 novembre 2015 à Paris, qui ont fait au moins 132 morts, plusieurs affaires d’apologie des crimes terroristes se sont produites.
À Nice, au moins cinq individus ont été arrêtés pour apologie de terrorisme et menace. Trois colons majeurs et un mineur ont été déférés devant les juges. Le cinquième doit l’être rapidement. Ils l’ont été, selon les cas, pour avoir déclaré « Nous les Arabes, on va tous vous tuer » et pour avoir mimé des tirs notamment.
À Pierre-Bénite, près de Lyon, deux islamistes ont été arrêtés après avoir refusé de s’arrêter à un contrôle, puis pour avoir menacé de mort les policiers, commis diverses dégradations et fait l’apologie des attentats. Un individu affirmant être le conducteur s’est rendu. Il est âgé de 17 ans.
À Marseille, un colon de 23 ans, qui avait mimé un égorgement à des policiers aux cris de « Allah akbar », a écopé d’un an de prison ferme.
À Paris, un individu de 21 ans présenté comme « souffrant de troubles psychiatriques », a été condamné lundi à un mois de prison avec sursis. Il avait brandi un drapeau algérien en affirmant que des attaques allaient se produire dans d’autres arrondissements de Paris.
À Muret, dans la région toulousaine, a été arrêté pour avoir lancé : « Un Français boum, deux Français boum, trois Français boom ! » et appelé des commissariats et des casernes de pompiers pour leur déclarer « C’est magnifique ». Il sera jugé dans un mois, mois qu’il passera en prison.
À Montpellier, un Marocain a été arrêté après avoir attaqué des policiers et lancé :
« Ils ont eu raison Daech de niquer la France et d’exploser des bombes, vous avez bien ramassé, ils vont tous vous niquer ».
Diverses scènes de liesses ont été rapportées. Le maximum a été atteint dans les prisons.
« On croyait que la France avait marqué un but contre l’Allemagne, témoigne un surveillant de service ce soir-là, mais non. C’étaient des réactions à l’annonce des attentats de Paris… »,
a déclaré un gardien de la prison de Sequedin.
Un individu de 21 ans, seulement identifié par ses initiales, D. L., arrêté en février dernier, devait être jugé mardi pour apologie de terroriste.
« Je suis un djihadiste, je vais faire le djihad. Vous allez tous sauter, bande de mécréants… »,
avait-il lancé à des policiers. Le procès a été une nouvelle fois repoussé dans l’attente d’une expertise psychiatrique, comme c’est le cas de plusieurs des affaires évoquées ci-dessus.