Les étrangers sont présents par milliers illégalement et multipliant les crimes et délits à Calais. Très rares sont ceux qui font l’objet de mesures d’expulsions – les envois de quelques dizaines de ‘migrants’ non pas hors de France, mais hors de la région calaisienne ont été très médiatisés – malgré les mensonges du pouvoir. Parmi les très rares arrêtés d’expulsion, bien plus rares sont ceux qui sont suivis des faits.
À Marseille, un juge administratif a annulé 37 arrêtés pris dans le Pas-de-Calais contre des occupants de la « jungle » et qui avaient fini par être transférés au centre de rétention administrative (CRA) de Marseille.
« Ni les mentions figurant dans ces arrêtés ni les pièces composant chacun des dossiers ne permettaient d’établir que la préfète du Pas-de-Calais avait, avant de prendre ces décisions, procédé à un examen personnel de la situation de chaque étranger »,
ont affirmé les juges rouges, comme si le simple fait d’occuper illégalement notre terre n’était pas suffisant pour entraîner une expulsion immédiate.
Bien loin des mensonges du régime, même l’un de leurs avocats, Laurent Bartoloméi, a été obligé de convenir :
«Ils ont tous le même niveau d’études [comprendre : aucun], tous sont sans profession, sont célibataires et sans enfant ».
Le contrôleur général des lieux de privation de liberté Adeline Hazan avait, au début du mois, dénoncé les méthodes du gouvernement, dans un unique but de propagande. Selon elle, les autorités ont fait multiplier les arrêtés d’expulsion sachant qu’ils ne seraient pas appliqués, avec pour seul objectif de cacher pendant quelques semaines – avant les élections – la situation de Calais. Depuis, les violences ont d’ailleurs repris à un niveau jamais connu.
« Il est donc établi que, depuis le 21 octobre 2015, le placement en rétention administrative est utilisé non pas aux fins d’organiser le retour dans les pays d’origine, mais dans le seul objectif de déplacer plusieurs centaines de personnes interpellées à Calais et de les répartir sur l’ensemble du territoire français, et ce dans le but de “désengorger” Calais »,
avait-elle rappelé.