Le Tribunal de Bourgas a confirmé l’assignation à domicile prononcée il y a une dizaine de jours contre le jeune bulgare Pétar Nizamov, connu pour avoir diffusé une vidéo sur Facebook où l’on voit des images de migrants mis à terre et ligotés par une milice privée, non loin de la frontière turque. Nizamov a été accusé de détention illégale de trois Afghans. Il a été reconnu par les « victimes ». L’opération est considérée aux yeux du « héros du jour » comme un acte patriotique, contrairement au tribunal qui a jugé que l’objectif poursuivi par ce commando n’était pas de défendre la frontière de la Bulgarie. La société bulgare semble divisée sur l’affaire de ces « justiciers » autoproclamés. Certains les voient comme une nouvelle garde nationale qui doit être officialisée, d’autres les traitent de « bande de sociopathes » qui s’approprient les fonctions et prérogatives de l’État.
Petear Nizamov refuse d’être condamné pour quelque chose qui n’est pas un crime, avoir défendu la frontière de la Bulgarie. Et il affirme même que son arrestation et sa mise en accusation sont peut-être la conséquence des intérêts financiers générés par la contrebande et le trafic de migrants qu’il a contrarié par son action à la frontière…