On pouvait se demander ce qu’allait donner dans les urnes municipales trois mois d’unanimisme sur le Covid. D’un autre côté, on avait l’intuition forte que les pros Covid étaient de gauche et les négationnistes du Covid de droite. En additionnant les deux, unanimisme sur le Covid et Covid de gauche, on peut comprendre la vague soi-disant « verte », en fait, l’extrême gauche déguisée en écolos. Le tout dans une ambiance BLM dont le moins qu’on puisse dire, est qu’il ne s’agit pas d’un mouvement de droite.
La crise du Covid était donc bien depuis le début un phénomène politique, elle a permis à ceux qui l’avaient orchestrée d’accélérer jusqu’à la rendre manifeste la gauchisation de tout l’Occident. Les dégâts pour la droite sont immenses. Bien sûr, on peut dire que les gens de droite ne participent plus au processus électoral – avec raison puisque ce processus est intrinsèquement de gauche : de fait, il y a eu une abstention de 60%. Mais c’est une consolation douteuse, en attendant, les maires sont effectivement d’extrême gauche.
Bien sûr, on peut aussi se dire que les médias sont de gauche et qu’ils se sont fait plaisir pendant toute la crise du Covid, mais c’est avec succès puisque ce qui a suivi c’est un raz-de-marée BLM. La participation et l’adhésion à ce mouvement BLM ne peuvent pas être considérées comme minoritaires, ce qui a été minoritaire dans ce mouvement – qui n’est pourtant plus du domaine électoral – c’est la réaction de la droite : personne pour défendre les statues, personne pour défendre la police, personne pour s’élever contre les « Chaz ».
Comme les Allemands après Stalingrad, nous sentons que la situation est peut-être définitivement en train de nous échapper. En France, certains se satisferont peut-être du retoquage de la loi Taïeb – Avia, mais cette loi a sans doute était abandonnée parce que la partie adverse pense qu’elle n’en a même plus besoin : la contestation internet n’a absolument pas joué dans le Covid, il n’est que de voir l’incroyable troupeau de covidés déambulant masqué dans nos rues.
À Démocratie Participative, Boris le Lay fait mine de se réjouir des émeutes en expliquant que ce chaos est favorable à terme au retour de l’ordre, mais la question est de savoir qui fera alors régner l’ordre : les noirs ? les musulmans ? Son attitude ressemble un peu à celle d’un monarchiste qui en 1793 se serait réjoui de la tourmente révolutionnaire.
Dans l’immédiat, il s’agit de voir si les gouvernements « conservateurs » de Bolsonaro et de Boris Johnson vont tenir et si Donald Trump réussira à être réélu. En France, pas grand-chose à signaler, si quand même, le 29 juin 2020, aux environs de midi, a été aperçu dans les rues d’une commune des Yvelines, une procession d’une cinquantaine de jeunes filles et garçons en uniforme scout, avec croix et bannière, entraînés par un curé en blanc : pas de masque, pas de distance physique, de la joie et de la bonne humeur. Un rayon de soleil et d’espoir à travers les nuages noirs : « … même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or ».
Francis Goumain
Un autre très beau chant, Miserere de la mer
https://www.youtube.com/watch?v=OfpLuILILgo