Ceux qui pensaient que l’assaut contre le Capitole saperait la popularité de Donald Trump en sont pour leur compte ce vendredi. Une majorité d’électeurs républicains, interrogés dans un nouveau sondage de l’institut YouGov Direct, estiment que le « président élu » Joe Biden est à blâmer pour l’attaque de mercredi.
Le sondage, qui a interrogé près de 1 450 électeurs inscrits sur les événements s’étant déroulés au Capitole, a révélé que parmi les républicains, 52 % ont identifié que Joe Biden était plus coupable que Donald Trump. Le Président américain état tout de même l’auteur de l’appel à marcher sur le Capitole, et a depuis rétropédalé dans sa croisade réfutant sa défaire à l’élection du 3 novembre dernier.
En comparaison, seuls 26 % des électeurs républicains ont accusé le président encore en exercice d’avoir incité à la violence, tandis que 26 % des sondés ont pointé du doigt les républicains du Congrès qui avaient juré de bloquer le décompte officiel de la victoire présidentielle de Biden.
L’électorat républicain est toutefois plus divisé sur le soutien proprement dit aux événements de mercredi, avec 45 % des électeurs inscrits au GOP qui disent soutenir activement les actions des manifestants, contre 43 % qui s’y opposent. Parmi tout l’électorat, près des deux tiers, soit 63 %, ont déclaré être « fortement » opposés aux actions de ceux qui ont pris d’assaut le Capitole, et 62 % ont déclaré qu’ils considéraient les événements comme « une menace pour la démocratie ».
Certains diraient que c’est le trucage des votes, l’immense fraude électorale de Biden, qui serait « une menace pour la démocratie » ; mais n’étant pas démocrate – au sens le plus littéral, comme Maurras ou Desproges – ce qui m’intéresse c’est le mouvement qui a abouti à l’assaut du Capitole.
Depuis le début de cette campagne américaine, les dés ont l’airs tout à la fois pipés et incertains. La victoire de Biden, embrassée d’avance par l’Europe vassalisée mais mise en doute par les puissances Russe et Chinoise ; les accusations de fraudes et les recours en justice de Trump largement propagés par les réseaux sociaux ; les ultimes mesures drastiques de ce dernier d’hors et déjà « réparées » par Biden, l’homme empaillé de l’état profond… Tout été réuni pour que ce mercredi advienne. Et c’est on ne peut plus sain, je l’affirme.
Qui est responsable de cette prise d’assaut et de conscience populaire ? Au fond, ni Trump, ni même Bisen – même si c’est les couleurs de Donald qui étaient à l’honneur. Parmi les manifestants, on a vu des drapeaux confédérés, des sympathisant de l’Alt Right, des patriotes et même une guillotine et une croix celtique. Pour avoir tendu l’oreille sur les milieux nationalistes américains, nombreux sont ceux qui voient Trump comme une déception, le moindre mal. Résumer les attaquants du Capitole comme des pro Trump fanatisés serait une simplification du climat américain des plus stupide. Le responsable de l’assaut du Capitole, c’est le peuple américain qui ne veut pas se rendre. Tout simplement.
La comparaison avec les gilets jaunes est tentante, alors tentons la. Une différence, de taille : l’homme à suivre. Même s’il n’est pas sans défauts, Trump A réussi à unir sous sa bannière une masse assez déterminée pour prendre d’assaut le Capitole. C’est historique ; c’est une leçon. Les gilets jaunes, sincères mais trop dispersés, n’ont jamais atteint l’Elysée.
Quoiqu’il en soit, les U.S ne seront plus jamais les même. Entre les épisodes Black Lives Matter et ce mercredi, la victoire de Biden, même si elle peut nous sembler funeste, n’est pas la fin de la partie. Jamais, « les maitres du monde libre » n’ont semblés si chaotiques et au bord de la guerre interne.
Tous les mauvais exemples, toutes les calamités sociétales et progressistes nous viennent des Etats-Unis depuis des décennies. Que cette fois ce soit le goût du soulèvement massif qui nous arrive.
Source : leparisien.fr