La Nouvelle Librairie éditions, 25 €
Ceux qui connaissent Bernard Lugan le reconnaîtront sans peine sous les traits de son narrateur, Henri Nérac. Style colonial old school : chaussettes remontées jusqu’aux genoux, chemises aux plis réglementaires, shorts à deux pinces et single malt.
On commande d’ailleurs son whisky en tirant en l’air, deux coups pour un double scotch. L’auteur du Banquet des Soudards n’est pas du genre à sympathiser avec le premier venu : il choisit ses amitiés dans le cercle restreint des hommes authentiquement libres.
On les retrouve dans ces Nouvelles incorrectes d’une Afrique disparue. Rien que des pièces uniques au cuir tanné : seigneurs de guerre, coloniaux hauts en couleur, soldats perdus qui ont coiffé le képi blanc, vieux Pères blancs en burnous…
On les suit du Rwanda à l’Afrique du Sud, du Maroc à la Rhodésie, du Sud-Ouest africain à la Tanzanie. En bons gentlemen, ils mettent un point d’honneur à ne jamais déroger à un certain art de vivre aristocratique. Comme Lugan, plus drolatique que jamais.
Disponible à partir du 8 octobre sur : Le blog officiel de Bernard Lugan
Ce qu’on ne sait pas ou qu’on ne dit pas suffisamment, C’est que l’intellectuel haut en couleurs qu’est le Professeur Bernard Lugan est aussi un homme d’action authentique, capable, en pleine révolte au Ruanda, de se mettre un colt à la ceinture pour aller dégager ses étudiants prisonniers dans une Faculté. Ce n’est pas pour ses bavardages mais pour ce genre d’action qu’il était et reste respecté en Afrique. Et s’il est si peu invité par les médias « bien pensants », c’est parce qu’aucun de ceux qu’on tentait naguère de lui opposer ne pouvait tenir face à la solidité de ses arguments et face à son sens de la dérision. C’est un Ministre des Affaires Etrangères de cette trempe qu’il nous faudrait !