Lors de mes conversations à Berlin, à l’État-major du SS-Obergruppenführer Berger, un des points les plus vifs du désaccord avait été la question religieuse.
Berger, bien qu’il se prénommât Gottlob (Chéri de Dieu !), était un anticlérical acharné.
Tous n’étaient pas ainsi à la SS. Un homme comme le Général Steiner, Commandeur fameux de Division puis d’un Corps d’Armée Waffen-SS, se montra toujours extrêmement respectueux des convictions religieuses de chacun. Nous avons été pendant quelques semaines placés tactiquement sous son commandement, au Caucase : malgré la complication de la lutte, il nous avait envoyé un aumônier catholique allemand le jour même où il avait appris que nos Volontaires désiraient qu’un prêtre les visitât.
Mais il était de bon ton, parmi certains éléments, parmi les plus incultes du Parti National-Socialiste, de « manger du curé » et de ne montrer que du dédain pour les religions quelles qu’elles fussent.
Un ministre intelligent comme Goebbels avait été, avant la guerre, possédé par une haine féroce de l’Église catholique, tentant de l’affaiblir par d’affreux procès de mœurs. …/…
Au front, nous avions eu d’interminables discussions à ce propos, avec nos camarades du Reich.
Je leur expliquai la différence entre le Rexisme et le National-Socialisme allemand, le premier assignant, contrairement au second, des limites strictement temporelles à l’activité de l’État. En ce qui concerne les organisations confessionnelles, l’État, dans les conceptions de Rex, devait simplement veiller à ce que l’Église ou les Églises ne pénétrassent point, à tout bout de champ, dans le domaine politique ou administratif, n’y exerçassent point, comme cela s’était vu tant de fois, des pressions inspirées par l’intolérance ou par l’impérialisme temporel. Mais s’il a parfaitement le droit de protéger son autonomie dans le domaine temporel, l’État n’a pas à s’immiscer dans la vie religieuse des citoyens et dans l’apostolat des Églises. Ce domaine des âmes lui échappe. Il doit seulement faire en sorte que règne un « climat » propice à l’épanouissement spirituel de la société.
Créé pour servir temporellement tous les citoyens croyants et incroyants, l’État n’a pas à se convertir en agent recruteur de telle ou telle religion mais il importe qu’il laisse à Dieu ce qui appartient à Dieu.
Les Allemands étaient très sensibles à ces arguments, je me souviens encore d’une nuit ou dans un abri du Donetz, j’avais jusqu’à deux heures du matin mis en parallèle ces positions rexistes et la conception national-socialiste devant l’État-major du Régiment d’Artillerie de la 100e Division commandée par le Général Werner Sanne, cousin germain de Ribbentrop. Le lendemain, un des officiers était venu me retrouver à mon petit poste de sous-officier et il m’avait fait cette confidence amusante : « Après votre départ, nous nous sommes comptés : il y avait plus de Rexistes que de Nationaux-Socialistes ! »
L’Allemand a une tendance très caractéristique à la méditation spirituelle. La foi des Allemands est une foi sérieuse, non seulement celle des catholiques, mais davantage encore celle des protestants, qui m’a toujours profondément édifié et ému. La grande majorité des Allemands et même des Nationaux-Socialistes ne partageait nullement l’anticléricalisme vulgaire dont certains chefs nazis s’étaient fait les barnums tapageurs. Quatre-vingts pour cent au moins de la population du Reich voulait la paix religieuse, respectaient les religions. Les églises et les temples étaient combles, partout.
Au fur et à mesure de la guerre, l’anticléricalisme du Parti décrut.
Goebbels y avait totalement renoncé.
A l’armée, les aumôniers catholiques et les aumôniers protestants exerçaient pleinement leur apostolat. Ils étaient l’objet de grands égards, traités et… payés en tant qu’officiers supérieurs. Leur seule obligation, assez cocasse, consistait à vivre en commun : l’aumônier catholique et l’aumônier protestant de chaque Division devaient loger ensemble, manger ensemble, venir ensemble dans les lignes. Ces ménages rivaux avaient toujours leur petit succès lorsque on les voyait apparaître.
Mais ainsi, il n’y avait pas de compétition pénible. Prêtre catholique et pasteur protestant gagnèrent beaucoup à se connaître. C’était une façon comme une autre d’aider à l’Union des Églises.
Quant au Parti National-Socialiste, je dis ce que j’ai vu : il évolua nettement de l’anticléricalisme à un déisme actif. En 1944, Himmler en arriva à nous envoyer de véritables cours d’apologétique pour prouver l’existence de Dieu.
J’ai possédé au front d’Estonie un de ces textes de Himmler, long de vingt pages. Jamais je n’avais lu de preuves si claires, si convaincantes, de l’existence de Dieu. Si Himmler, dans la mer tempétueuse de la dernière année de guerre, consacrait des heures de travail à de telles démonstrations, c’est que lui aussi commençait à entendre les grands appels qui atteignaient toute âme, tôt ou tard.
La jeunesse allemande du front était habitée par un idéal d’une grande ferveur. Elle était mûre pour une révolution spirituelle complétant la révolution politique et sociale du Führer.
Évidemment, on pouvait ne pas croire à ces possibilités de redresser les déviations anticléricales du III Reich.
En conscience, certains estimèrent que le nationalisme socialiste allemand était un ennemi mortel du catholicisme, qu’aucun amendement n’était à espérer, que seul l’écrasement du III Reich, même avec l’appui des Soviets, pouvait rendre à la religion la place à laquelle elle a droit.
Ce n’était pas mon avis. J’étais, je suis toujours convaincu qu’il y avait parfaitement moyen de trouver un accord. C’était aussi l’avis du saint prêtre qu’était Jozef Tiso (13 octobre 1887-18 avril 1947), alors Président de la Slovaquie, aujourd’hui son inoubliable martyr.
Himmler, l’anticlérical à froid du Reich, subissait une évolution profonde, impressionnante pour les croyants qui, comme moi, purent de 1943 à 1945, l’observer de tout près.
Le peuple allemand était foncièrement religieux et le manifestait. L’État National-Socialiste allemand, durant la guerre déjà, ne voulait plus et, de toute manière, au sortir de la guerre, n’aurait plus affronté un grand conflit religieux. A la tête d’une Europe presque entièrement chrétienne, Hitler croyant lui-même, se serait rappelé les bonnes leçons de Charlemagne couronné par le Pape, et les mauvaises leçons de Bonaparte souffletant le Souverain Pontife. Le Führer était un homme sage, sensible. Des catholiques comme Jozef Tiso, comme moi, comme d’autres, fussent intervenus près de lui autant de fois qu’il l’aurait fallu. Une solution pacifique eût mis fin, j’en suis sûr, au conflit religieux, cherché au début du III Reich par une minorité, en voie de résorption naturelle déjà, durant les hostilités.
Léon Degrelle
Source : 37e correspondance privée du Cercle des Amis de Léon Degrelle, Septembre 2021
Le problème n’est pas Dieu, mais quel Dieu.
Les Dieux sémites posent un problème sur l’honneur, qui est la valeur suprême de l’Aryen (avec, quand même, la beauté).
Merci M X , la clef de nombre de problèmes est là. Ne pas confondre le dieu sémite Yahvé et Jésus Ben Pandira le Christ. Le livre » La Philosophie Universelle où comment échapper à l’ Enfer ici-bas » est très explicite, tout comme » Le christianisme invention du judaïsme « . Quand on a lu ces deux livres, bien des choses sont décantées d’elles mêmes.
je voudrais bien ne pas confondre, mais qui érige la soumission en vertu, qui considère le sens de l’honneur comme de l’orgueil ou de la mégalomanie, qui humilie tous les jours la race aryenne dans la fange de la pornographie et du métissage?
Tout à fait d’accord avec m. Barret. Ces deux livres sont essentiels, c’est une remise à plat de notre approche de dieu qui nous débarrasse définitivement des racines yahvidiques.
oui,c’est cela,le general steiner respectait les valeurs chrétiennes……..