Il y a des soirs où la République révèle sa vérité la plus honteuse. Le jeudi 3 juillet 2025, François Bayrou, Premier ministre, s’est exprimé au dîner annuel du CRIF au Carrousel du Louvre. Un discours long et solennel, parsemé de citations littéraires et de références bibliques, mais un discours qui n’aura été au fond, qu’un acte de prosternation politique et morale. Car derrière les belles formules, c’est la soumission d’un chef de gouvernement à un lobby communautaire qui s’est exprimée sans fard.
Dès les premières phrases, Bayrou a posé le cadre : un hommage sans nuance au peuple juif et à Israël, qualifié encore une fois de « véritable cœur de l’Europe ». Il a convoqué Péguy, Chateaubriand, Kundera, pour tresser la légende dorée d’un peuple éternellement martyrisé et miraculeusement relevé. Il a parlé de l’« âme juive » comme d’une entité sacrée, supérieure, source de la lumière même de la civilisation européenne. Et la France, dans tout cela ? Elle n’est plus qu’une province morale, un satellite de cet astre radieux, un pays redevable qui doit expier ses fautes en se mettant à genoux.
Le plus frappant n’est pas l’éloge en soi, mais la manière dont un Premier ministre a sciemment confondu la politique d’un État souverain, la France, avec la défense prioritaire d’une communauté particulière et d’un État étranger. Car Bayrou n’a cessé de rappeler que la République a un « devoir absolu » envers Israël et le peuple juif. Il a promis des lois toujours plus répressives contre l’antisémitisme, il a annoncé la généralisation des cellules de veille dans les universités, le renforcement des parquets spécialisés, le développement de Faros et l’adoption de circulaires pour « débusquer » l’antisémitisme sous toutes ses formes, selon la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste – cette même définition qui assimile toute critique d’Israël à une forme de haine raciale.
Voilà donc l’État français transformé en gendarme d’un lobby, prêt à criminaliser la parole et la pensée pour défendre un gouvernement étranger. Voilà la République qui promet la surveillance généralisée, l’endoctrinement scolaire, l’étouffement des consciences. Et pendant ce temps, la France réelle s’effondre : insécurité endémique, paupérisation accélérée, désindustrialisation, décadence éducative et morale. Mais rien de tout cela n’a droit à la ferveur républicaine de Bayrou. Car l’unique obsession, c’est la protection prioritaire d’une seule communauté. La République n’est plus la maison commune des Français, elle est devenue l’instrument législatif et policier d’un groupe de pression.
Et que dire du silence assourdissant sur Gaza ? Bayrou a eu un mot furtif pour la « situation humanitaire » mais a consacré tout son discours à pleurer les victimes israéliennes et à vanter la force et la dignité d’Israël « debout, respecté et armé ». Pas un mot sur les enfants palestiniens écrasés sous les bombes, sur les hôpitaux détruits, sur les familles entières massacrées, sur les écoles rasées, sur l’eau potable et la nourriture indisponibles, et toute une litanie de crimes indescriptibles causés par une armée sans honneur ni morale. Non, pour lui, la tragédie humaine se limite aux larmes du peuple élu. Les Palestiniens n’existent pas. Leur sang n’a pas de valeur. Leur vie ne mérite ni citation littéraire ni référence biblique. Elle n’est qu’une nuisance, un détail, un dérangement.
Plus grave encore, ce discours dévoile la véritable nature de la République : une construction sans colonne vertébrale, sans souveraineté, sans fierté nationale. Bayrou ose affirmer que « la foi ne fait pas la loi » alors même que tout son propos démontre l’inverse. Il vient promettre que la loi sera désormais modelée pour défendre les intérêts religieux, politiques et communautaires juifs et sionistes. La laïcité, dans sa bouche, est un outil d’asservissement et non d’émancipation. Elle est vidée de son sens et réorientée pour protéger un lobby et criminaliser toute voix dissidente.
Il parle du 7 octobre comme d’un « pogrom » et du plus grand massacre depuis la Shoah. Mais il oublie, volontairement, que la Nakba fut un pogrom de masse, que Deir Yassine fut un pogrom, que Sabra et Chatila furent des pogroms, que Gaza est aujourd’hui un pogrom permanent. Il oublie que la politique d’Israël depuis 1948 est un projet de domination coloniale, d’épuration ethnique et de dépossession. Mais cela, un Premier ministre de la République française n’a plus le droit de le dire. Il doit se taire. Il doit plier. Il doit réciter la litanie obligatoire : Israël est l’éternelle victime, la France doit le protéger, la critique est interdite.
Ce soir-là, Bayrou n’a pas agi en Premier ministre. Il a agi en petit clerc de synagogue, en supplétif, en préfet moral. La République est ainsi livrée pieds et poings liés à un lobby communautaire qui dicte ses priorités. Le peuple français, lui, n’a pas été mentionné. Ses souffrances, ses inquiétudes, sa paupérisation, sa dépossession, son déclassement ne pèsent rien. Il n’existe que comme contribuable, comme spectateur, comme obligé.
Mais l’Histoire jugera. L’Histoire retiendra que la France, jadis fière et souveraine, s’est laissée gouverner par des hommes sans honneur, sans courage, sans fidélité à leur peuple. Elle retiendra que la République, au lieu d’être la forteresse de la liberté, fut transformée en vassale d’intérêts étrangers. Et que ceux qui aujourd’hui applaudissent cette soumission porteront demain la honte de leur trahison.
Car un jour, la France se relèvera. Et ce jour-là, elle se souviendra de ceux qui, par faiblesse ou calcul, ont sacrifié la souveraineté nationale et l’intérêt général sur l’autel d’une idéologie et d’une soumission qu’aucune dignité véritable ne peut accepter.
L’Anti France judéo-maçonnique est une province de l’état (en mauvais) sioniste? il est normal que leur satrape leur donne des gages de sa soumission, c’est une inversion jaculatoire de Bétharam, puisqu’il s’agit de Beth (maison en Hébreu) Shaytan ou Bethshaytan ou la maison de Satan: le C.R.I.F. Le dîner de cons où le Bayrou cashérisé passe à la casserole.