DEPUIS UNE QUINZAINE de jours, la presse de gauche en général, et le détestable site de délation Mediapart en particulier, ciblent obstinément une intime de Marine Le Pen, attachée de presse de cette dernière de 2019 à 2022, puis, depuis juin 2022, député du Rassemblement national de la neuvième circonscription du Pas-de-Calais. Cette affaire est plus importante qu’il n’y paraît de prime abord car elle démontre jusqu’à l’absurde la folie de la politique dite de dédiabolisation qui n’est en réalité qu’un complet et total déculottage devant l’ennemi, qui n’est que démission, abdication et trahison. La bientôt sexagénaire (elle aura 60 ans le 16 décembre prochain) Caroline Parmentier a été, trente ans durant, de 1988 à 2018, l’une des principales plumes de feu le quotidien Présent, qui parut pendant quatre décennies, du 5 janvier 1982 au 30 juin 2022. Ce sont plusieurs de ses écrits qui lui sont actuellement reprochés tant ils cadrent mal avec la stratégie de normalisation de la benjamine de Jean-Marie Le Pen. Et ce d’autant plus que Parmentier est elle-même un artisan très actif de cette politique dite de dédiabolisation, notamment auprès des grands media audiovisuels mais aussi de la presse écrite.
L’ancienne rédactrice en chef de Présent a tout renié, tout abdiqué, tout abandonné des engagements qui étaient naguère les siens depuis qu’elle travaille pour Marine Le Pen. Par pur opportunisme, par absolu carriérisme. Mais il est vrai que les gens qui la connaissent de près disent qu’elle n’a jamais eu de fortes et fermes convictions et qu’elle est capable de changer d’idées comme d’autres (ou les mêmes) de chemise, d’amant ou de mari. Toujours est-il qu’elle militait naguère dans les colonnes de Présent contre l’avortement qu’elle qualifiait à juste titre de “génocide” et qu’elle s’est finalement abstenue lors du vote solennel constitutionnalisant le « droit à l’avortement » le 4 mars 2024 tandis que sa patronne votait pour. Elle critiquait fortement dans Présent Simone Veil et elle a assisté, le 1er juillet 2022, le lendemain même de la cessation de parution du quotidien, ce qui est tout un symbole, en écharpe tricolore, et ès qualités de député RN du Pas-de-Calais, à l’inauguration du buste de Veil à Béthune et d’une place portant son nom. Dans les colonnes de Présent, Parmentier critiquait « le lobby juif » et voilà que, le 12 novembre 2022, elle participe activement à une manifestation de lutte contre l’antisémitisme organisée par le CRIF et qui est en réalité un soutien à la politique criminelle et génocidaire du boucher Netanyahu. Dans Présent, elle s’opposait naguère à l’homosexualisme, à la Gay Pride, à la décadence des mœurs, avait critiqué l’arrivée du fondateur de Gay-Lib, Sébastien Chenu, au Rassemblement national, et désormais elle lutte activement contre « l’homophobie et la transphobie » au côté du même répugnant Chenu qui, invité de C à vous, sur France 5, le 26 juin 2025, a élégamment traité RIVAROL d’« espèce de journal pourri » qu’il a fait condamner pour “homophobie”. C’est là l’hommage du vice à la vertu. Quand une pourriture humaine, intellectuelle et morale comme Chenu, propagandiste de toutes les dépravations, de toutes les perversions, de toutes les putréfactions, et qui porte sur lui son vice, nous attaque ainsi, lui le vomitif organisateur de Marches des fiertés homosexuelles et transsexuelles, lui qui a voté la constitutionnalisation du « droit à l’avortement » en 2024 et la loi sur le suicide assisté et l’euthanasie en 2025, c’est le signe que nous menons le bon combat.
Si nous devions un jour disparaître, ce qu’à Dieu ne plaise, nous préférerions, quant à nous, que ce soit pour avoir maintenu intégralement les principes, dit en toutes choses la vérité, quoi qu’il en coûte, combattu le mensonge, plutôt qu’avoir cédé par facilité, carriérisme, intérêt personnel, confort petit-bourgeois, à la pensée unique et renié le combat catholique et nationaliste. Comment peut-on en effet, à l’instar de Caroline Parmentier, avoir écrit quotidiennement pendant trente ans dans une publication ayant pour devise « Dieu Famille Patrie » et défendre les positions qui sont aujourd’hui les siennes, parfaitement conformes à la culture de mort et à la police de la pensée ?
Où sont dans cette détestable évolution la force des convictions, la solidité des principes, la constance des engagements ? Que reste-t-il de l’honneur, de la droiture et de la fidélité quand on trahit de manière aussi éhontée, et sans aucune explication ni justification, les positions naguère publiquement défendues ?
AU-DELÀ du carriérisme, qui est une plaie en politique comme dans la vie, et qui explique en grande partie tant de reculs et de défaites du camp national et catholique depuis deux siècles et plus, ce qui est à l’origine du changement à 180 degrés des positions sur le fond de Caroline Parmentier, c’est le soutien (quasiment) inconditionnel accordé par Présent à Marine Le Pen depuis son émergence politico-médiatique, et plus encore depuis son accession à la présidence du Front national en 2011. Contrairement à RIVAROL, la direction du journal Présent a en effet fait le choix (que nous avons à l’époque contesté et combattu ouvertement) de soutenir publiquement, et sans aucune réserve ou presque, Marine Le Pen. Y compris quand elle a exclu son père en 2015. Contrairement à RIVAROL, Présent a également soutenu la candidature de Marine Le Pen en 2012, en 2017 et en 2022. Et il ne l’a pas fait qu’à moitié. Il l’a fait avec enthousiasme et détermination. Les dithyrambes n’ont alors pas cessé de pleuvoir. En 2011, Présent titrait ainsi : « Marine Le Pen, première opposante de France » (à quoi ? sûrement pas au terrorisme intellectuel et à la culture de mort). En 2017, le quotidien osait en une : « Marine ou le chaos ». A ce niveau-là, je n’ai plus de mots !
La palme du maniement de la brosse à reluire est toutefois à accorder à l’inénarrable Francis Bergeron qui, en page une dans Présent, le 7 mars 2017, osait écrire, ce dont il ne s’est jamais expliqué ni excusé depuis et dont il est impossible de se relever : « Il n’y a qu’un seul candidat à droite — et même dans tout l’échiquier politique français qui ait une stature d’homme d’Etat, c’est elle (Marine Le Pen) ». Et d’ajouter doctement : « Pour ceux qui ont étudié l’histoire de notre courant politique — le courant identitaire et patriotique, pour faire simple — jamais nous n’avons eu de tête de file de la qualité de Marine Le Pen. Le moment est tout simplement extraordinaire. » Là, on touche le fond. On est en dessous du niveau du zéro, en dessous du niveau de la mer. Difficile en effet d’aller plus loin dans l’indignité intellectuelle, la trahison politique et la bassesse morale ! Comment éprouver la moindre estime envers des scribouillards sans scrupule capables d’écrire et de publier de telles sornettes, pour se faire bien voir, et espérer de la part de l’appareil du RN, sous le biais d’abonnements dans les fédérations, les mairies et les conseils régionaux, un renvoi d’ascenseur qu’ils n’ont naturellement pas eu — sauf, il est vrai, avec l’embauche de Parmentier ! — Et le même Bergeron, qui ose décidément tout, usant d’une communication auprès du public qui peut se résumer en une courte phrase « on a menti, on ment, on mentira », avait également déclaré dans une interview à Breizh info, le 2 juillet 2022, deux jours après le dépôt de bilan du journal dont il était le gérant, avec l’autosatisfaction et la fatuité qui lui sont coutumières : « Présent est resté parfaitement fidèle à ses invariants : la tradition catholique, le patriotisme, le pas d’ennemi à droite, Dieu premier servi ».
Mais sert-on Dieu en premier et la tradition catholique en soutenant de manière active, voire inconditionnelle, une candidate comme Marine Le Pen qui a avalisé l’avortement, le Pacs, le “mariage” homosexuel, la PMA pour les lesbiennes, qui se revendique ad nauseam de la République et de la laïcité et qui a transformé le FN devenu RN en lupanar pédérastique ? Sert-on le patriotisme lorsqu’on soutient une candidate et un parti qui approuvent désormais les législations liberticides comme les lois Pleven, Gayssot, Lellouche et Perben et appellent ouvertement à la dissolution de tous les groupements dits d’extrême droite, comme Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy l’avaient demandé officiellement en 2022 dans une lettre à Elisabeth Borne, alors Premier ministre ?
Sert-on le patriotisme quand on soutient une candidate qui diabolise le Maréchal Pétain et exclut sans ménagement ceux qui défendent sa mémoire ? Sert-on le pays et l’indépendance nationale quand on soutient, et avec quel enthousiasme, une candidate qui a renoncé totalement à la sortie de l’euro et de l’Union européenne, à la politique de remigration et qui, au lieu de lutter pour l’indépendance et la souveraineté nationales, ne défend dans les faits que l’entité sioniste et sa politique criminelle pour complaire servilement et honteusement au lobby juif ? L’abus de confiance, on l’oublie parfois, cela existe aussi dans les idées quand on soutient au final des positions contraires à celles qu’on est censé défendre.
CELA DIT, soyons juste, ce marinisme est très ancien à Présent puisque feu Jean Madiran (1920-2013), un des cofondateurs du quotidien, expliquait dès 2004 dans le journal que le choix de Marine Le Pen pour succéder à son père à la tête du FN était l’option qui lui semblait « la plus raisonnable ». Le même homme a promu, et avec quelle opiniâtreté, pendant de très longues années, Caroline Parmentier qui était son chouchou, sa préférée, sa coqueluche, et dont il avait fortement vanté le livre, pourtant sans guère d’intérêt et de profondeur, intitulé Journaliste. Parmentier, c’est en quelque sorte l’enfant de Madiran. Celle qu’il n’a pas eue biologiquement. C’est l’aboutissement de ses compromissions. Le débouché de ses démissions. Le fruit vénéneux de ses abdications. Sa succession. Sa prolongation. L’effet de sa duplicité et de ses lâchetés. Il n’y a pas de quoi s’en vanter ! Quarante ans d’Itinéraires (1956-1996) et quarante ans de Présent (1982-2022) pour accoucher de Parmentier, le naufrage est complet ! Le ralliement au marinisme en politique et sur le plan religieux à la Rome moderniste, tel est le bilan accablant de Madiran. Tout ça pour ça !
Il ne fait aucun doute que les fondamentaux de la droite nationale et catholique ont tous été piétinés depuis une grosse vingtaine d’années par le marinisme métastasé, de la défense de la vie et de la famille au combat pour les libertés, l’identité et la souveraineté. On mesure à quel point le soutien à un parti électoraliste conduit invariablement, inexorablement, à la dissolution des principes et des convictions, à l’abandon de toute colonne vertébrale, de tout combat doctrinal. Et ce à la vitesse de l’éclair. C’est impressionnant. Comment un journal se réclamant de la tradition catholique, de ses courants certes les plus modérés, a-t-il pu sombrer en devenant dans les faits, et pendant de très longues années, à longueur de colonnes et de unes, le fan club d’une night-clubbeuse décérébrée et invertébrée, soumise aux lobbies juif et LGBT, à tout ce qui est dégénéré ? Cela a quelque chose de fascinant, de renversant et de terrifiant. Il y aurait de quoi écrire là-dessus une thèse de doctorat. Ou mieux encore un nouveau pamphlet à la manière de Rebatet : Les Décombres 2. On pourrait s’en donner à cœur joie.
COMBIEN, depuis vingt ans et plus, avons-nous entendu de balivernes, parfois même de la bouche d’hommes expérimentés, et que l’on espérait plus sensés et avisés, à propos de Marine Le Pen, alors même que, dès mai 2002, elle s’était dite opposée à l’abrogation de la loi Veil et, dès octobre 2004, elle avait condamné les propos semi-révisionnistes de Bruno Gollnisch lors d’une conférence de presse sur Lyon III, de sorte que les choses étaient parfaitement claires dès le début pour qui voulait voir la vérité en face ? Il n’était nul besoin d’une clairvoyance exceptionnelle pour savoir dès le départ quoi penser de Marine Le Pen, pour comprendre qui elle était, ce qu’elle valait, ce qu’elle ferait et pourquoi le Système politico-médiatique l’avait adoubée et propulsée. Mais hélas, comme le disait Bossuet, « il n’est pire dérèglement de l’esprit que de voir les choses, non telles qu’elles sont, mais telles qu’on voudrait qu’elles soient ». On nous a ainsi expliqué doctement, en 2010, l’air pincé et pénétré, pendant la campagne interne de succession à Jean-Marie Le Pen, alors que nous combattions vigoureusement la future présidente du FN, que stratégiquement — ah ces stratèges de haut vol ! — il fallait ménager Marine Le Pen, ne pas l’attaquer afin, nous affirmait-on sans rire, de l’influencer et de l’amener à nos positions. Quand on entend de telles âneries, professées qui plus est avec le plus grand sérieux, voire de manière péremptoire, il est difficile de rester calme et de ne pas sombrer dans la misanthropie la plus radicale. La bêtise en politique donne décidément une idée de l’infini.
Plus on avance en âge, plus on s’aperçoit que sont finalement très nombreux les hommes auxquels la vie n’apprend rien. Et tout particulièrement la vie politique. Si tel n’était pas le cas, il n’y aurait pas tant de monde à faire la queue à chaque scrutin devant l’isoloir. Quand on interrogeait Louis-Ferdinand Céline sur ce qu’il pensait des hommes, il répondait : « ils sont lourds ». Oui, très lourds. Du moins beaucoup d’entre eux. Qui connaît la personnalité, le tempérament, les idées, le mode de vie et de pensée de Marine Le Pen ne pouvait pas imaginer une seconde qu’elle pût être influencée si peu que ce fût par des articles de Présent ou de RIVAROL. Il faut être un âne bâté, d’une niaiserie infinie, avoir une cervelle de colibri, pour proférer de telles inepties. Que de temps et d’énergie perd-on inutilement avec les imbéciles, surtout ceux qui se croient très intelligents ! Les pires !
MARINE LE PEN ose dire aujourd’hui que Présent lui a mené « une guerre politique ». C’est une réécriture de l’histoire. C’est totalement faux. Présent a au contraire usé sans cesse à son égard de la brosse à reluire. Il en est bien mal récompensé. Il en est même mort. Car on ne peut durablement concilier les contraires : prétendre défendre la vie et les principes catholiques et soutenir inconditionnellement Marine Le Pen qui dit et fait tout le contraire. L’incohérence à ce niveau-là confine à la schizophrénie. Marine Le Pen a également déclaré, le 19 juin, qu’elle était fière d’avoir réussi à faire changer d’idées son amie. Et Parmentier a renchéri en disant que les écrits qu’on lui reprochait en disaient plus long sur la ligne éditoriale du journal où elle écrivait que sur elle-même. Mais ne fut-elle pas pendant des années la rédactrice en chef du quotidien et à ce titre le garant et le gardien de sa ligne politique ? De qui se moque-t-on ?
S’il est vrai qu’en privé et dans son fond Marine Le Pen a toujours méprisé Présent, trop réactionnaire, poussiéreux, passéiste et catholique à ses yeux, elle a su le ménager pendant un temps. En 2013, dans une interview à son amie Caroline Parmentier, comme elle mère de trois enfants et divorcée, elle tirait « un grand coup de chapeau » au quotidien à l’occasion de son 8000ème numéro. On était alors à des années-lumière d’une « guerre politique » qu’elle feint de découvrir aujourd’hui. Quant à Parmentier, il est faux de prétendre, comme elle le fait désormais, qu’elle a rompu avec Présent début 2019 en devenant attachée de presse de Marine Le Pen. La preuve, c’est qu’à peine élue député du Pas-de-Calais, en juin 2022, elle accordait aussitôt une interview à… Présent. Quelques jours après — c’est tout un symbole ! — le journal mettait la clé sous la porte (30 juin 2022), il y a tout juste trois ans, et Parmentier se faisait photographier fièrement à l’inauguration du buste de Simone Veil à Béthune (1er juillet 2022).
Avoir soutenu Marine Le Pen pendant de très longues années n’aura rien apporté à Présent. Cela aura indisposé une partie de son lectorat ayant compris les trahisons de la présidente du RN et les ayant refusées. Cela aura conduit le journal à des contradictions et incohérences insurmontables et à un abandon, sinon en théorie, du moins dans les faits, du combat catholique pour la vie, la famille, les libertés. Et cela ne lui aura même pas valu la reconnaissance de Marine Le Pen qui lui donne aujourd’hui le coup de pied de l’âne en parlant mensongèrement de « guerre politique » que Présent lui aurait menée (elle confond avec RIVAROL !) et en se félicitant ouvertement de ce que, grâce à elle, Parmentier ait rompu avec les idées jugées nauséabondes du défunt journal.
Qu’on prenne l’affaire de la façon qu’on voudra, tout cela est objectivement un naufrage intellectuel, politique et moral. La droite nationale et catholique n’avait pas à se compromettre avec une Marine Le Pen, encore moins à se soumettre. L’avoir fait, qui plus est à ce point et pendant tant d’années, jusqu’à la disparition du journal, est une lourde faute politique et morale, et, disons-le, le mot n’est pas excessif, une véritable trahison. Les responsables encore vivants de cette forfaiture devraient rougir de honte.
RESTE à savoir comment le RN va se dépatouiller désormais avec cette grenade dégoupillée. Car Mediapart utilise avec machiavélisme la stratégie du supplice chinois. Tous les jours ou presque il y a désormais un nouvel article contre la pauvre Parmentier. Les munitions ne manquent pas. Pensez, la pauvrette a écrit dans Présent pendant trente ans. Aux dernières nouvelles, les plumitifs du site fondé par Edwy Plenel ont découvert que Parmentier avait naguère célébré « le nazi Léon Degrelle ». On en tremble. Parmentier est haché menu. Mais pas par Chenu. C’est le hachis Parmentier. Ou plutôt le gâchis Parmentier. Ils font de Parmentier de la purée. Une manifestation de la gauche et de l’extrême gauche (qui n’a toutefois réuni qu’une centaine de personnes), à l’appel de vingt-deux collectifs et associations, a même été organisée le mercredi 25 juin contre elle à Béthune. C’était bien la peine de chercher à se dédiaboliser à tout prix pour en arriver là ? Diablesse un jour, diablesse toujours !
L’ex-rédactrice en chef de Présent n’est pour l’heure pas sanctionnée par la direction du Rassemblement national car c’est une intime de Marine Le Pen. N’importe quel cadre ou élu qui aurait tenu le millième des propos attribués à Parmentier aurait déjà été remercié. Sans tarder. Le député ex-RN de l’Yonne, Daniel Grenon, le candidat RN en Alsace aux dernières législatives, Laurent Gnaedig, et bien d’autres encore, épurés pour des broutilles sans autre forme de procès, peuvent en témoigner. Parmentier, elle, est amie avec la patronne ou la matrone depuis plus de trente ans. C’est son immunité. Sinon son impunité. Son assurance-vie. Son viatique.
Mais si Mediapart continue à canonner Parmentier, à fouiller dans les archives de Présent pour y trouver des perles et des pépites, ce qui n’est pas bien difficile, la situation pourrait vite devenir intenable en interne. Hormis les habitués des plateaux télé, on ne se bouscule pas au portillon pour soutenir Parmentier dans les rangs des députés de « la madone à pédés » (dixit feu Frédéric Mitterrand, un spécialiste de la question s’il en est). Le RN se retrouve une nouvelle fois dans le piège mortel de la dédiabolisation. Il n’en sort pas. Il n’en sortira pas. Et cela lui interdit en l’état toute grande victoire lors du second tour des scrutins nationaux. En tout cas, voir cet étalage de faiblesse et de bassesse est proprement écœurant, surtout quand on se souvient de tous les dévouements et sacrifices consentis depuis 1972, les militants qui ont été tués (huit en tout dans l’histoire du Front national), blessés, emprisonnés, qui ont perdu à cause de leur engagement politique leur travail, leur conjoint, leur famille, leur santé, voire parfois leur vie ou leur liberté. Comment peut-on être mariniste, sauf à être un alimentaire ou un mercenaire ? Comme la lamentable Parmentier.
LA LEÇON de cet épisode navrant mais éclairant, c’est qu’il ne faut surtout pas placer sa confiance dans les organisations, les publications, les partis ou les hommes qui peuvent changer, tromper, décevoir, trahir, révéler leur véritable nature, mais bien plutôt dans les principes intangibles qui tiennent lieu de boussole, gardent et éclairent, enthousiasment et transcendent, réjouissent et vivifient, réchauffent et irradient, donnent sens au combat et à la vie. Feu Henry Coston disait toujours, pour le déplorer : « on crée un journal pour défendre des idées, puis on trahit les idées pour défendre le journal ». Que cela ne soit jamais notre cas !
Quels que soient les épreuves et les tourments, les peines et les difficultés — et assurément ici-bas ils ne manquent pas ! —, loin de tout mensonge et de toute compromission, de toute inféodation et de toute abdication, de toute reptation et de toute démission, continuons hardiment à servir cette vérité pour laquelle nous sommes faits, celle, simple, humble, pénétrante, qui nourrit l’intelligence, fortifie la volonté, dilate le cœur et rassasie l’âme. […]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol