Arrivons-nous à une heure de vérité mondiale ?

Nous soulevions en mars 2025, dans un article intitulé « Un temps de troubles », la question de savoir si, dans le cadre d’une politique à l’échelon planétaire menée par les Occidentaux contre le reste du monde pour tenter de conserver une position de domination unilatérale, le conflit ouvert contre la Russie en Ukraine finirait par être élargi entre autres à l’Iran. Il semble que, depuis les frappes israéliennes sur l’Iran, le 12 juin 2025, nous devions répondre par l’affirmative.

Où cela va-t-il nous mener ? Il n’est pas question de jouer les Pythonisses dans la mesure où il est impossible de prévoir sérieusement le cours des événements à venir, mais de livrer quelques éléments de réflexion pour tenter de démêler l’écheveau et de mieux comprendre ce qui se passe.

 

La vieille configuration de MacKinder

Depuis le XV^e siècle, les peuples d’Europe ont connu un développement qui en a fait l’aire civilisationnelle motrice de la marche de l’humanité, nourri de ce singulier tempérament ethnoculturel « faustien » abondamment explicité par Spengler. Ce processus a connu son apogée entre 1850 et 1950, voire jusque dans les années 1990 avec ce « monde unipolaire » établi au bénéfice des Etats-Unis après la dissolution de l’Union soviétique. Or tout cela est terminé. Le monde non occidental, ce que l’on désigne en tant que « Sud global », se développe à son tour, ayant eu par ailleurs le pied mis à l’étrier par les Occidentaux eux-mêmes qui pensaient continuer à maximiser leur puissance et leurs profits financiers en exploitant les coolies de pays jugés inférieurs, juste bons à jouer le serfs du grand capital apatride industriel et financier. Et, à la grande surprise de celui-ci, non seulement, ils se prennent en main mais parviennent, comme c’est le cas de la Chine, à être en mesure de surclasser les Etats occidentaux en matière de savoir scientifique et technologique dans un nombre croissant de secteurs.

Cela est évidemment insupportable aux Occidentaux, ou, plus précisément, à l’oligarchie qui en assure la direction. Brezinski, déjà, dans son « Grand échiquier » paru en 1997, s’inquiétait de cette évolution et proposait de tout faire pour retarder l’échéance. Il est connu que, par exemple, il fallait amputer la Russie de ce qui est actuellement l’Etat ukrainien pour en faire un Etat de second ordre. Rappelons-nous cette expression pleine de mépris aveugle à l‘égard de la Russie énoncée en 2022 par Jason Furman, ancien conseiller d’Obama : « La Russie n’est qu’une grande station-service et n’a que peu d’importance pour l’économie mondiale » et celle, datant de 2014 de Pierre Pettigrew, ex-ministre fédéral des Affaires extérieures, qualifiant la Russie de « grosse station de gaz ».

Aussi, pour tenter de comprendre ce qui se passe, il faut appréhender deux catégories d’éléments : la première concerne la géopolitique planétaire marquée par ce refus des Occidentaux de céder en qui que ce soit la position dominante qui fut la leur ; la deuxième concerne la psychologie de ces Occidentaux, autrement dit de l’oligarchie qui phagocyte les peuples de l’Europe carolingienne et de leurs extensions.

A propos des questions géopolitiques, nous en sommes toujours à la problématique de MacKinder entre les puissances navales et les puissances continentales. Celui qui domine le « heartland », domine le monde, ce Heartland étant le cœur du continent euro asiatique, allant de l’Allemagne à l’Asie centrale. 

De là, cette volonté d’empêcher d’une part l’union des peuples d’Europe de Dublin à Vladivostok, objectif qui est actuellement la seule  réussite de l’agression occidentale contre la Russie à travers l’Ukraine menée depuis 2005 et surtout depuis 2014 dans la mesure où les Etats de l’Europe carolingienne, inféodés à Washington, se sont volontairement et suicidairement coupés de toute relation avec les Russes en sapant les bases de leur système économique qui reposaient sur une énergie à bas coût que leur procuraient les gazoducs venant de Russie.

Mais d’autre part, il y a cette volonté de découper la Russie en une dizaine d’Etats, voire plus selon les plans pour la faire disparaître en tant que puissance et pouvoir mieux en piller les ressources. (Notons que la Russie se développant très rapidement avant 1914, les mêmes réseaux qui dirigent aujourd’hui l’Occident ont été tout heureux de briser, cet élan avec la révolution judéo bolchevique, cassant sa démographie qui, si elle avait continué sur la lancée d’alors devait atteindre près de 600 millions d’âmes en 2000 selon les prévisions de Mendeleïev alors qu’aujourd’hui on frise à peine les 150 millions d’habitants et que la démographie demeure insuffisante en dépit des excellentes mesures natalistes décidées par Vladimir Poutine)

Comme cela n’a pas fonctionné, pourquoi ne pas élargir le conflit à çe qui est un « ventre mou » de la Russie, à savoir l’Asie centrale ? L’affaire est déjà lancée sous la forme d’accords établissant des relations entre le Kazakhstan et la Grande Bretagne en matière de défense en juin 2025, alors que des accords sur l’installation de laboratoires de recherche médicale (de même nature que les « bio labs » aux recherches douteuses établis en Ukraine ?) l’ont déjà été voici quelques années.

Faire tomber l’Iran ?

Dans le cadre de la situation créée par l’actuelle agression israélienne contre l’Iran, se pose les questions sur les conséquences de l’intervention des Etats-Unis visant à frapper les sites nucléaires d’Iran en dehors de toute règle du droit international et sur les réponses que la Russie et la Chine, alliés de Téhéran peuvent apporter. Nous aurons évidemment, d’ici quelques temps, la réponse à cette dernière interrogation, qui sera, au vu de l’expérience récent de l’action de ces Etats, bien plus subtile et efficace que ce que les Américains, avec leur brutalité récurrente, imaginent.

Cependant, nous devons remarquer ceci : le but affiché par les dirigeants israéliens est de provoquer un changement de régime à Téhéran. Cela paraît peu probable et seuls, ceux perclus d’hubris peuvent s’imaginer qu’ils peuvent remodeler la planète à leur guise, sur l’éclatement de quelque bombe ou missile. Quels que soient les griefs qu’une partie de la population iranienne développe contre le régime islamique, seule une minorité est acquise à cette idée, une minorité mentalement occidentalisée et que seule veulent voir et entendre les dirigeants occidentaux. Mais l’immense majorité du peuple est très patriote et, tout comme en Russie où certains s’imaginaient qu’ils allaient pouvoir renverser ou faire renverser Vladimir Poutine, ne saisissent pas qu’un peuple sain, fier de lui-même, ne se laisse pas dicter sa politique par l’étranger. Il semble que cette réalité leur échappe. Ils pensent qu’en éliminant l’ayatollah Khamenei, le problème sera résolu ; c’est puéril ; ce personnage âgé peut disparaître brutalement, ne serait-ce que par un accident naturel de santé, le régime repose sur d’autres fondements qu’un seul personnage.

Cela dit, admettons que le régime de la République islamique s’effondre : ce qui lui succéderait ne serait pas un régime stable, mais une situation chaotique. L’Iran n’est en effet pas en totalité persan mais comporte de nombreuses minorités, comme au Baloutchistan et ces dernières, disposant de comités indépendantistes ou autonomistes, bien entendus instrumentalisés par les Occidentaux, une fois sortis de leur boite, n’y rentrerons pas aisément.

De plus, notons que, dans leur volonté de domination régionale, les israéliens n’ont d‘autre voie, pour réussir leur dessein, surtout s‘il s’agit de celui affiché par les sionistes révisionnistes tel Netanyahou visant à créer un grand Israël du Nil à l’Euphrate ou de la mer Rouge à l’Euphrate (mais de quelle manière ?, nous pouvons en frémir), que de susciter la divisons, le chaos. C’est d’ailleurs leur projet datant d’au moins un quart de siècle, visant à détruire les Etas du Proche-Orient dont ils estimaient qu’ils constituaient un danger pour eux. Cela a été le cas de l’Irak, du Soudan, de la Syrie. Pour l’heure, force est de constater que tous ces pays ont connu un « changement de régime », que la guerre ait été menée à leur instigation ou pas, qui s’est traduit par l’établissement d’une situation de chaos. Il est à penser que, pour l’Iran, il en irait de même. 

Or, que trouve-t-on au nord de l’Iran ? Les républiques d’Asie centrale, anciennement soviétiques que leur déstabilisation, leur instrumentalisation pourraient servir à ouvrir un nouveau front contre la Russie. Un tel a de figure, qui n’a certainement pas échappé aux stratèges russes mais aussi chinois, ne peut les laisser indifférents, dans la mesure où, si la Russie conserve une influence politique et militaire sur ces Etats, la Chine y développe fortement la sienne du point de vue économique (pour  mémoire, la Chine a eu de longue date une présence, certes épisodique sur ces régions, une longue éclipse datant de la bataille du Talas en 760 face aux armées abbassides). Il est difficile de penser qu’ils puissent laisser se dérouler un tel scénario car leurs intérêts vitaux seraient engagés. Quid alors de leur réaction ?

Nature de l’Etat sioniste

Dernière remarque sur les sujets d’ordre géopolitique. En Occident, le discours dominant consiste à dire que les Israéliens ont le droit de se défendre face au danger que représente l’Iran à leur endroit. Effectivement, depuis son instauration, la République islamique d’Iran appelle à la disparition ou à l’affaiblissement de l’entité sioniste de Palestine. Ce qui ne fait pas pour autant de l’Iran un Etat « antisémite ». L’Iran abrite la plus grande communauté juive du Proche Orient en dehors de l’Israël et les juifs disposent, comme les autres minorités religieuses, d’un député au majlis, le parlement iranien.

Ce que refusent les Iraniens, c’est le sionisme, à l’instar d’une partie des juifs, certes très minoritaires, qui n’acceptent pas la création de l’Etat d’Israël, le considérant comme contraire à l’enseignement talmudique. Cela précisé, il apparaît que le sionisme a toujours avancé par la violence et par l’action terroriste. Les actions de l’Irgoun en sont emblématiques, tout comme ce qui s’est passé contre les Palestiniens, et cela jusqu’à l’affaire de Gaza qui finit par ruiner toute l’empathie le crédit que les Juifs avaient su acquérir auprès des peuples de la planète en les émouvant avec la « Shoah ».

Le comportement de l’Iran à l’égard de l’Etat sioniste doit se comprendre dans le contexte d’une structure étatique, dont aucune frontière n’est enregistrée à l’ONU contrairement à la règle générale, qui n’a jamais respecté les résolutions onusiennes et ne cesse d’avancer son autorité sur les territoires extérieurs à ceux qui lui avaient initialement été accordés en 1948.

Qu’est-ce que « l’Occident » ?

C’est ici que  nous devons aborder le second aspect de la présente réflexion, à savoir la question de la psychologie mais aussi de la nature de cet Occident où les Etats-Unis occupent la position centrale.

Jusqu’à présent, il a été question de « l’Occident », des « Occidentaux ». Mais que faut-il entendre sous ces appellations ? Toute civilisation, tout cadre étatique, national ou impérial repose sur un centre intellectuel, qui lui-même est l’expression d’une spiritualité. L’Occident, depuis quinze siècles, désignait la partie ouest de l’empire romain puis l’Europe carolingienne catholique et romaine avec ses extensions. A partir de la réforme luthérienne, cet Occident s’est progressivement vu altéré dans sa nature, étant donné qu’avec le protestantisme, c’est progressivement un état d’esprit autre qu’helléno-chrétien qui s’est infiltré, insinué, jusqu’à finalement s’y substituer pour l’essentiel, à savoir l’esprit judéo talmudique qui triomphe au moins depuis 1945. N’oublions pas que Bernard Lazare, dans son livre « L’Antisémitisme ses origines et ses causes », revendiquait les origines juives du protestantisme. C’est cette société, dominée par un esprit génériquement talmudique, qui est désignée de nos jours par le qualificatif d’occidental ou le toponyme d’Occident.

En effet, le protestantisme accorde une importance surdimensionnée à l’Ancien testament qui, tout en exposant la geste du prophétisme hébreu aboutissant au Nouveau Testament, présente l’image d’un dieu vengeur et dont le peuple qu’il guide avance, mais au prix de massacres : ainsi, le Hébreux se sont installés en Palestine après avoir massacré toutes les populations cananéennes qui y vivaient. En s’en tenant à cette seule partie de la Bible, c’est le sentiment d’être sûr de soi, d’avoir la certitude d’un droit de domination d’essence divine et qui n’appelle pas la discussion, le compromis. Il n’en est pas de même avec le Nouveau Testament, à savoir les textes des quatre Evangiles, des épitres, de l’Apocalypse de Jean qui nous présentent un dieu bon et miséricordieux, qui a envoyé son Fils pour racheter les péchés des hommes en se sacrifiant lui-même sur la Croix avant de vaincre la mort en ressuscitant la nuit de Pâques.

Liée à un autre sentiment d’hubris né celui-là chez les peuples de l’aire carolingienne à la suite de leur prodigieux essor à travers la planète nourri de leurs succès techniques et scientifiques, cette tournure de pensée propre à l’Ancien Testament, partagée conjointement par ce condominium formé par l’oligarchie juive et l’oligarchie protestante, donne un monde occidental autiste, qui n’écoute que ses certitudes, méprise le reste du monde, sûr de sa supériorité et qui, par conséquent, ne se sent pas le droit, la nécessité, de s’abaisser à écouter les autres mais plus encore s’autorise à les tancer, à les faire taire par tout moyen approprié, y compris la guerre.

Cette croyance en un destin de nature divine les autorisant à dominer et à soumettre le reste de la planète se retrouve dans la formule de « la destinée manifeste » qui nourrit le fil conducteur de la politique américaine, tandis que les juifs talmudiques se considèrent comme le peuple prêtre de l’humanité, qui a pour rôle d’être l’intermédiaire entre Dieu et les hommes et qui de ce fait leur donne des droits que personne ne peut et ne doit contester.

Ce que nous vivons présentement est la continuation d’un combat messianique commencé à Jérusalem en l’an 33 lorsque les Grand Prêtres ont refusé de voir en Jésus de Nazareth le Messie annoncé et l’on fait crucifier. Depuis lors, comme l’a écrit Jacques Maritain, avant qu’il ne devienne un catholique libéral avait écrit dans un article de 1921 intitulé La question juive (Œuvres complètes, T. 2, p. 1195 et suiv.) : « On doit attendre des Juifs tout autre chose qu’un attachement à la civilisation occidentale et chrétienne. Il faut ajouter qu’un peuple essentiellement messianique comme le peuple juif, dès l’instant où il refuse le messie, jouera fatalement dans le monde un rôle de subversion, je ne dis pas en raison d‘un plan préconçu, je dis en raison d’une nécessité métaphysique qui fait de l’espérance messianique le plus actif ferment révolutionnaire ».

Aujourd’hui, l’Occident n’est donc plus sous le magistère de l’Eglise, l’Eglise catholique, mais sous celui des juifs talmudiques. Et il n’est pas besoin de tordre les textes ou les déclarations des dirigeants occidentaux pour tenter d’en fournir une preuve. Ursula von der Leyen, décorée le 14 juin 2022  du titre de docteur honoris causa par l’université Ben Gourion du Néguev a déclaré, sous les applaudissements : « L’Europe, ce sont les valeurs du Talmud » et « L’histoire de l’Europe est l’histoire du peuple juif », balayant d’un revers de main les racines gréco-latines, chrétiennes et nationales des peuples européens.

Cette déclaration résume à elle seule l’idéologie du pouvoir européen actuel : repentance perpétuelle, sacralisation de la mémoire juive, et alignement systématique sur Israël présenté comme modèle moral et démocratique. Que l’on ne peut discuter sans être voué aux gémonies. Cela va de pair avec l’inféodation du pouvoir des Etats-Unis aux groupes de pression juifs comme l’AIPAC. Et gare à ceux qui s’opposent à leur volonté : si l’on se réfère aux derniers documents publiés concernant l’assassinat de J.F. Kennedy, il aurait été assassiné parce qu’il refusait d’aider les Israéliens de se doter de l’arme atomique.

La psychologie des Occidentaux

Mais continuons. En ce qui concerne notre présent sujet, une telle psychologie est des plus inquiétantes. Car l’histoire nous montre que, non seulement, cette oligarchie ne respecte jamais les traités qu’elle signe – et cela a commencé avec les multiples parjures que constituent les violations des traités signés avec Amérindiens par le pouvoir de Washington -, mais qu’il est impossible de discuter avec elle. Il est donc impossible de parvenir à quelque accord de paix qui soit de bonne foi avec de telles personnes, autrement dit d’accords de paix durables, ou plus précisément de parvenir à quelque accord que ce soit.

Une telle manière de penser ne permet pas de compromis, alors que, dans le monde, où  tout s’organise en rapports de forces, il est toujours nécessaire que les parties s’entendent pour trouver un point d’équilibre par lequel chacune d’entre elles trouve son compte. Ici, il n’est question que d’une seule alternative : ou l’on se soumet ; ou l’on est promis à l’écrasement. Or présentement, il apparaît que, de moins en moins, cette oligarchie occidentale dispose des moyens d’imposer cette alternative aux autres. Il n’en reste donc qu’une seule : l’anéantissement de l’une des deux parties. Voilà à quoi nous sommes confrontés, sachant qu’aujourd’hui, les Occidentaux n’ont plus la main, celle qui leur a permis d’imposer un « monde unipolaire » et que, d’une manière ou d’une autre ils voudraient bien rétablir, ne serait-ce qu’en prenant la tête du monde multipolaire qui s’impose à eux, de fait. C’est ce qu’ils appellent « un monde fondé sur des règles » – les leurs – et non plus un monde fondé sur le droit, ce qui suppose la mise en œuvre des principes du « jus » romain.

La manière dont ils ont attaqué la Serbie en 1999, la Libye en 2011 et maintenant l’Iran, alors que des discussions étaient en cours, agissant selon un acte de perfidie (par lui-même considéré comme un crime de guerre selon le droit international), montre que nous avons affaire à des gens sans aveu, qui ne méritent pas le respect. Et le « Sud global » le comprend très bien.

Ainsi, le sionistes sont prêts à tout pour réaliser leur projet, projet de nature conflictuelle, qui n’aura de fin qu’avec leur destruction, risque qu’ils connaissent et qui les hante et pour la conjuration duquel ils sont décidés à tous les actes les plus fous. Le problème des juifs, qui leur a causé tant de difficultés, est qu’ils n’ont jamais su voir les limites qu’ils ne devaient pas dépasser.

Quant aux Etats-Unis, le dollar étant l’expression de la puissance économique et financière qui leur a permis d’étendre leur domination sur la planète, la remise en cause, inévitable parce que les rapports de forces évoluent à leur détriment par la seule évolution du monde, du privilège du billet vert pousse l’oligarchie mondialiste occidentale qui phagocyte ce pays à se lancer, là aussi, dans les projets les plus dangereux pour conjurer le sort. Il n’est que de rappeler Trump voulant interdire aux autres Etats de la planète d’user d’une autre monnaie d’échange international que le dollar !

Toutefois, cette hubris fait que cette oligarchie occidentale, sous l’emprise d’une psychologie « talmudisée »,  méprise les autres, le reste du monde. Son orgueil incommensurable la pousse à sous-estimer tout ce qui n’est pas occidental au point de refuser de voir la réalité, surtout si elle ne correspond pas à celle qu’ils veulent voir. C’est ainsi qu’ils n’ont pas compris que la Russie était autre chose qu’une « station-service », qu’elle se préparait depuis les premières « sanctions » en 2014 à la suite de la récupération de la Crimée à se passer du monde occidental, en créant son propre système d’internet, une alternative au système bancaire Swift et qu’elle était devenue autonome en matière agricole ; qu’ils n’ont pas compris que la Russie s’était redressée économiquement et disposait d’armes inconnues en Occident, et cela malgré les déclarations de Poutine à ce sujet. Rappelons-nous l’inénarrable Lemaire prédisant mettre la Russie à genoux en huit jours ! (Certes, présentement la Russie doit modifier son modèle économique et le problème a été exposé par l’un des principaux conseillers de Poutine, Maxime Orechkine, dans un article récent d’une grande intelligence dans lequel il insiste sur la nécessité d’augmenter la productivité et la nécessité de privilégier le développement des écoles techniques et professionnelles, de développer les infrastructures, priorités vitales que l’on ignore en France).

 Aujourd’hui, les Israéliens font une expérience comparable face à l’Iran qu’ils s’imaginaient comme étant un pays disposant de technologies vieilles d’un demi-siècle ou du moyen-âge. Comment n’ont-ils pas compris qu’une nation qui instruit 400 000 ingénieurs par an, qui envoie des satellites dans l’espace, qui a même fourni des brevets de drones à la Russie en était au point qu’elle allait se débander au premier missile israélo américain qui lui serait envoyé ? La réalité est là : l’Iran dispose d’armes hypersoniques, d’armes de haut niveau capables de provoquer d’énormes dégâts en Israël et qui risquent d’être encore plus importants que ceux observés au moment où ces lignes sont écrites ?

Nous pourrions continuer avec la Chine qui ne cesse de monter en puissance et qui réalise des prouesses en bien des domaines.

Un satanisme natif

Pendant ce temps, les Occidentaux sont à la peine et deviennent des repoussoirs planétaires avec leur woke et autres « elgébétisme ». Non pas que le génie des peuples d’Europe soit éteint. Mais il est aujourd’hui asphyxié par une oligarchie ennemie et prédatrice qui ne s’aperçoit pas qu’elle coupe la branche sur laquelle elle s’est assise. Leur système d’instruction s’effondre. Leur économie, percluse de dettes, se paralyse et pour ce qui concerne la France, un gouvernement de médiocres, d’incapables et d’agents de l’oligarchie mondialiste sont incapable de couper dans les 140 milliards d’euros que coutent des centaines de comités Théodule mais envisagent d’y procéder dans des investissements dont le pays a besoin, comme les nouvelles lignes à grande vitesse et de racketter un peu plus les contribuables qui n’en peuvent mais.

Dans un tel monde fuligineux, les éléments non reniés des peuples d’Europe, et singulièrement de l’Europe carolingienne, doivent se concentrer sur la préservation de leur richesse civilisationnelle bimillénaire, se regrouper, s’organiser ne réseaux, qui seront bientôt des réseaux de survie, en s’efforçant de « passer sous les radars » d’Etats en déliquescence globale mais encore assez puissants intérieurement pour nuire aux populations qui subissent leur autorité et qui peinent pour une grande partie à comprendre que ces Etats sont devenus leurs ennemis.

Quant à l’Eglise catholique, elle doit retrouver sa tradition helléno chrétienne. L’abrogation ou du moins la révision sérieuse de textes de Vatican II, notamment Lumen Gentium et Nostra Aetate est une entreprise primordiale pour rejeter la noachisation de l’Eglise catholique qui est de fait l’état dans lequel elle se trouve depuis la promulgation de ces textes et qui permis à un pape de dire, contre toute vérité que les juifs étaient  « nos frères aînés dans la foi », puisque les juifs actuels se sont construits contre le christianisme. 

Un dernier mot sur le sujet : un certain Harold Rosenthal, proche des milieux dirigeants juifs, dans un entretien intitulé « The Invisible Tyranny », de 17 pages datant de 1976 et consultable sur Internet (il paiera ces propos de sa vie), déclare entre autres que « La plupart des juifs ne veulent pas l’admettre, mais notre Dieu est Lucifer … et nous sommes son peuple élu. Lucifer est bien vivant ». Pourquoi s’en étonner ? Rejetant le Christ, ils ne pouvaient que se jeter dans les bras de Satan. Et le judaïsme talmudique, né du rejet du Christ et rédigé après la chute de Jérusalem après 79, s’est construit contre le christianisme et n’est pas le judaïsme mosaïque qui s’est conclu dans le Christ. Nous ne cessons, avec d’autres, de répéter que nous vivons dans un monde satanique, l’avortement et maintenant l’euthanasie légalisée dans de nombreux pays en étant les signes tangibles. 

Ne nous étonnons pas de ce qui se passe et de ce qui va advenir. Conservons l’Espérance, sachant que les entreprises de Satan ne prévaudront pas contre celle de l’Eglise. Et, plus prosaïquement, aucun ordre fondé en contradiction des règles de l’Ordre universel ne peut tenir indéfiniment. On ne lui commande qu’en lui obéissant, selon l’aphorisme de Bacon.

Les temps à venir vont être très durs, et d’autant plus que cette oligarchie  va sentir son pouvoir ébranlé. Mais sachons que si nous désespérons, nous nationalistes, il ne se trouvera personne capable de restaurer notre civilisation, lorsque le monde satanique actuel qu’est l’Occident se sera immanquablement écroulé. N’oublions jamais que tout renaît des « petits restes ».