La National Security Agency (NSA) dispose de procédures internes et approuvées par les tribunaux qui sont censées empêcher la surveillance des Américains, et elles sont risibles depuis qu’elles ont été introduites.
Selon un rapport publié cette semaine par le Bureau de l’Inspecteur général, l’agence de renseignement n’a pas strictement respecté ces règles.
Une copie du rapport pour vous ici.
La section 702 de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (FISA) permet aux agences de renseignement de recueillir les communications des étrangers, y compris les courriels et les appels téléphoniques, sans avoir à obtenir de mandat.
La loi interdit la surveillance des Américains. Mais elle comporte une faille importante qui permet aux agences de renseignement de rechercher des informations sur les Américains si « une requête est raisonnablement susceptible de renvoyer des informations sur les renseignements étrangers ».
L’ambiguïté est évidente ; cette faille est très facilement exploitable et on sait toutes les largesses que s’autorisent les services américains avec leurs propres lois.
Dans le rapport, l’inspecteur général « a révélé un certain nombre de préoccupations concernant les identifiants utilisés comme termes d’interrogation des données de la section 702 de la FISA. »
Les enquêteurs du bureau de l’inspecteur général de la NSA ont découvert que les requêtes dans la base de données pour les termes de recherche, ou « sélecteurs », pour les Américains « ne suivaient pas toujours les exigences procédurales et politiques de la NSA. »
En outre, un outil qui bloque automatiquement les requêtes contenant des sélecteurs de personnes américaines a bloqué certains sélecteurs.
Les défenseurs des libertés civiles et de la vie privée insistent pour que la section 702 soit modifiée afin d’obliger les agences de renseignement à obtenir un mandat avant de rechercher toute information sur un citoyen américain. Ces groupes affirment qu’une telle surveillance des Américains constitue une violation du quatrième amendement.
Si cette affaire – qui ne surprendra personne – nous intéresse en hexagone, c’est pour rappeler, avec ce cas précis, l’existence et le manque total d’éthique des organismes gouvernementaux en matière de surveillance des populations. Si la tyrannie sanitaire met en évidence le fait que la structure technocratique souhaite nous surveiller, si on peut dire, en toute transparence, il ne faut jamais oublier que, dans l’ombre, nous sommes très probablement scrutés depuis des lustres.
Peuvent en témoigner les camarades qui croupissent dans les geôles républicaines pour avoir échangés par sms sans toute la prudence requise. Méfiance, donc, pour les soldats politiques.
Avec l’avènement de la société de surveillance généralisée – et quasi assumée -, il est certain que les pratiques para-légales ne feront qu’empirer et ce au niveau international.
Source : aubedigitale.com
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