Vous avez sans doute entendu que le Tribunal judiciaire de Paris a ordonné le blocage de Shoarnaque et Blogue SC chez les fournisseurs d’accès à internet français [Jeune Nation l’a annoncé la semaine dernière : Liberté de recherche et d’opinion : actualité de la répression en France et en Suisse]. Mais qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Site bloqué ≠ Site fermé
Commençons par éclaircir un point important : non, les sites Shoarnaque et Blogue SC ne seront pas fermés. Depuis plusieurs années, nous prenons soin d’héberger nos sites internet hors de France et dans un pays où aucune loi n’interdit le révisionnisme. Ainsi, le gouvernement français ne peut pas obtenir leur fermeture.
Puisqu’il ne peut pas faire fermer les sites de Sans Concession, le tribunal de Paris ordonne donc leur blocage par les fournisseurs d’accès à internet français. Les fournisseurs d’accès à internet français sont ces entreprises auxquelles les personnes résidant en France font appel pour obtenir un abonnement internet (ce sont d’ailleurs souvent les mêmes qui leur fournissent un abonnement téléphonique): ce sont Orange, SFR, Free, Bouygues, pour ne citer que les plus importantes.
Concrètement, le Tribunal de Paris ordonne à Orange, SFR, Free, Bouygues et aux autres fournisseurs d’accès à internet opérant sur le territoire français, de mettre les sites Shoarnaque et Blogue SC sur une liste noire et d’en interdire l’accès à tous leurs abonnés, c’est-à-dire de facto à tous les internautes de France.
La France copie le Grand Pare-Feu de Chine
Le raisonnement du Tribunal de Paris est donc le suivant : puisqu’on ne peut pas obtenir la fermeture de ces sites, ordonnons aux entreprises télécom françaises d’en bloquer l’accès, afin que les Français ne puissent pas les consulter. Cette méthode n’est pas nouvelle, loin de là : c’est celle qu’utilise le Parti communiste chinois depuis vingt ans pour la censure d’Internet en république populaire de Chine, avec son Grand Pare-Feu.
La répression des discours dissidents en France n’est pas nouvelle. Toutefois, cette décision du Tribunal de Paris signale qu’un nouveau pas a été franchi dans la censure [Démocratie participative en 2018, et d’autres sites internet avant, ont déjà été la cible de procédures identiques : Un nouveau pas vers l’abolition de la liberté d’expression en France : censure de Démocratie Participative]. Le gouvernement français adopte peu à peu les méthodes du Parti communiste chinois : désormais, les juges ne sont plus seulement chargés de pourchasser les auteurs d’ouvrages non-conformistes, mais ils doivent contrôler ce que les Français peuvent lire, voir et écouter. Et tout laisse à penser qu’avec le temps, la liste des sites bloqués par le gouvernement français deviendra toujours plus longue.
Le VPN : outil essentiel du citoyen libre des temps modernes
Il donc temps de s’équiper pour faire face à cette censure. Car oui, il existe des moyens pour contourner les blocages ! L’un de ses moyens est le Réseau privé virtuel, plus connu sous l’acronyme anglais VPN.
Pour faire simple, un VPN est un système qui :
- – crypte les informations qui transitent entre votre ordinateur et un site Internet;
- – masque votre adresse IP (l’adresse de votre ordinateur sur le réseau internet) et vous en donne une autre.
C’est ce dernier point qui nous intéresse dans le cadre de la lutte contre la censure imposée par le gouvernement français. En effet, pour faire appliquer la décision du Tribunal de Paris, les fournisseurs d’accès à internet français discrimineront les internautes en fonction de leur adresse IP, car une adresse IP est automatiquement géolocalisée :
- – quand un internaute doté d’une adresse IP située en France se connectera à un fournisseur d’accès à internet français, l’accès aux sites Shoarnaque et Blogue SC sera interdit ;
- – en revanche, quand un internaute doté d’une adresse IP située hors de France se connectera à un fournisseur d’accès à internet français, l’accès aux sites Shoarnaque et Blogue SC sera permis.
Avec un VPN, vous pourrez masquer votre adresse IP et en obtenir une nouvelle. La plupart des VPN vous offriront le choix entre plusieurs pays : il vous suffit de choisir une adresse située hors de France pour contourner la censure et accéder aux sites Shoarnaque et Blogue SC.
Est-il légal d’utiliser un VPN ?
Oui ! C’est non seulement légal, mais dans certains cas, c’est même recommandé !
Les entreprises ont été les premières à recourir aux VPN : depuis plusieurs années, les VPN sont utilisés par les employés pour se connecter aux serveurs de leur entreprise depuis leur maison en toute sécurité, car les VPN chiffrent la connexion internet.
Internet prenant de plus en plus de place dans notre vie quotidienne (achats, démarches administratives et opérations bancaires en ligne), les particuliers aussi sont invités à se doter d’un VPN, afin de se prémunir contre les piratages, se protéger des cyberattaques, échapper au pistage des publicitaires et assurer leur anonymat en ligne.
Aujourd’hui, les VPN sont principalement utilisés par les particuliers pour :
- sécuriser leur connexion internet, particulièrement lorsqu’ils doivent utiliser leurs données personnelles (cartes bancaires, passeport et autres);
- contourner des restrictions géographiques et accéder à des services qui ne sont disponibles que dans certains pays;
- accéder à Internet dans un pays dont le gouvernement en réduit l’accès (comme en Chine, en Arabie Saoudite, au Vietnam… et bientôt en France?)
Concrètement, comment fonctionne un VNP ? Est-ce compliqué ?
De nos jours, un VPN se présente sous la forme d’un logiciel à installer sur votre ordinateur. Une fois installé, le logiciel fonctionnera tout seul (avec un peu de chance, votre VPN démarrera automatiquement en même temps que votre ordinateur ; sinon, un simple clique suffira à le démarrer).
Votre VPN vous donnera la possibilité de choisir dans quel pays vous désirez que soit située votre nouvelle adresse IP. Choisissez un pays où il n’existe pas de loi anti-révisionniste (États-Unis, Royaume-Uni, Japon…) et le tour est joué !
Quel VPN choisir ?
Il existe aujourd’hui un très grand nombre d’entreprises proposant des VPN, chacune ayant ses points forts et ses points faibles. Comme vous vous en doutez, nous avons nous-mêmes dû passer plusieurs heures à comparer les VPN. Nous partageons donc avec vous le fruit de nos recherches : vous trouverez, ci-dessous, une liste de cinq VPN généralement considérés comme parmi les meilleurs du marché.
Nous avons choisi ces cinq VPN en particulier pour les raisons suivantes :
- Ils sont tous basés en dehors de l’Union Européenne et des pays participants aux réseaux de surveillance gouvernementale Five Eyes, Nine Eyes, 14 Eyes;
- Ils ne gardent ni historique de connexion, ni registre d’activité de leurs utilisateurs (les fameux « log ») ;
- Ils utilisent tous le chiffrage AES-256 ;
- Ils ont tous un grand nombre de serveurs ;
- Ils ont tous des serveurs hors d’Europe ;
- Leur logiciel est simple d’utilisation ;
- Ils fonctionnent sur macOS, Windows, iOS, Android et Linux.
Quel que soit le VPN que vous choisirez parmi les cinq ci-dessous, vous êtes assuré de faire le bon choix, car tous les cinq sont parmi les plus robustes et les plus efficaces du marché.
Avant de passer à la liste, parlons rapidement argent (soyons honnête: l’argent est toujours une préoccupation):
- il existe une offre gratuite chez ProtonVPN: elle n’est pas parfaite (seulement trois serveurs et une vitesse limitée) mais dans un premier temps, elle devrait suffire (il n’est pas nécessaire d’avoir une connexion ultra-rapide pour consulter le Blogue SC);
- Pour un contrat de 6 mois, Surfshark est le plus abordable (5,66 €) ;
- Pour un contrat de 12 mois, PureVPN est le plus abordable (2,50 €), suivi de NordVPN (4,36 €) ;
- Pour un contrat de 24 mois, PureVPN est le plus abordable (1,75 €), suivi de Surfshark (2,00 €).
- ExpressVPN est un VPN d’excellente qualité, mais la qualité a toujours un prix…
Voici donc la liste des VPN les plus robustes et les plus efficaces. A chacun de faire son choix et son marché :
[…]Source : Blogue Sans Concession
« En effet, pour faire appliquer la décision du Tribunal de Paris, les fournisseurs d’accès à internet français discrimineront les internautes en fonction de leur adresse IP, car une adresse IP est automatiquement géolocalisée »
Non, les fournisseurs d’accès à internet ne savent même pas à quel site vous vous connectez quand vous utilisez un VPN (faire quand même attention aux DNS). Les fournisseurs d’accès internet voient une connexion vers un serveur VPN. Par contre les gestionnaires du service de VPN voient toutes vos connexions, d’où l’importance de vérifier la politique de confidentialité du VPN, et sa non-conservation des logs de connexion. Je n’ai pas étudié les VPN mentionnés dans l’article, et ne peux donc me prononcer par rapport à eux.
Les VPN ont un intérêt plus grand que de pouvoir se connecter à des sites interdits par les autorités du pays. Les fournisseurs d’accès français sont tenus de conserver les logs de vos connexions pendant une certaine durée, permettant ainsi aux services de police de connaître votre historique de navigation ou de connexion en général. Ils sont aussi tenus d’enregistrer vos mots de passe quand ceux-ci sont transmis en clair (ce qui est devenu rare). L’utilisation d’un VPN permet donc de conserver la confidentialité de vos connexions par rapport à ce dispositif. Encore une fois le choix du VPN est important pour éviter que ce soit ce service qui divulgue vos données.
L’utilisation d’un VPN ne doit en aucun cas dispenser d’une grande prudence sur le réseau internet, tant les failles permettant d’identifier un utilisateur sont nombreuses. Une condamnation très lourde a encore été prononcée récemment pour des propos assimilés à une incitation à la haine.
Amis internautes, bonjour.
Concernant les vpn, vous pouvez également surfer sans censure grace à Opera qui propose un onglet « normal » pour le surf sur les sites autorisés et « privé » pour les sites censurés dans notre belle république démocratique française, pour parodier un peu l’ex DDR soviéto-allemande. C’est gratuit et ça fonctionne très bien. Après, un vpn privé peut vous protéger un peu plus si vous commettez des délits d’opinion, sachant que toute vérité n’est pas bonne à dire au Macronistan…
Shalom Aleikum à tous !
Je me souviens d’un temps ( peut-être 20, le temps passe vite) où, entre autres, « Reporter sans frontières », donnait des conseils aux internautes chinois, pour contourner la censure. Apparemment, la censure chinoise a servi de modèle aux censeurs francais. » Bizarrement », on n’entend aujourd’hui plus personne critiquer la censure chinoise.
Le droit d’informer et de s’informer fait partie des droits humains et des libertés que nous devons défendre. Ces droits font partie d’un ensemble de violations, contre lesquelles, peu de personnes s’élèvent, y compris les organismes qui se réfèrent aux droits de la Déclaration universelle. Il faut bien faire la distinction entre les droits humains inaliénables, inhérents à notre existence et ceux de « la Déclaration »/ confiscation organisée par les Etats. Apparemment, peu l’ont compris et cela ne dérange personne. Je profite de l’occasion de cet article pour vous dire et redire que défendre les droits humains n’est pas un gros mot. Les pouvoirs nous violent constamment nos droits, mais en plus, ils nous ont confisqué leur défense et décident de la recevabilité de nos requêtes et à travers leurs Arrêts, jugent de la violation ou pas, de nos droits. Comme vous voyez, la restitution conditionnée de quelques uns de nos droits est très encadrée. Nous ne sommes hélas que quelques uns à mener un triple combat : contre les violations des droits humains, contre leur détournement et contre la confiscation de leur » défense ». Merci de nous rejoindre.