Les patrons routiers ont provisoirement gagné la bataille contre l’écotaxe, aménagée puis retirée – provisoirement – par le gouvernement. Avec le même principe et la même société, le projet, remanié, renaît sous le nom de « péages de transit ». Les patrons de société de transports bretons ont obtenu une nette diminution des points de collectes puisqu’un seul « péage de transit » sera installé en Bretagne.
La société italo-française Écomouv, chargée de collecter l’écotaxe, est une victime collatérale du conflit. Elle se serait séparée de plus de 150 employés depuis le début de la crise et du mouvement des Bonnets rouges. Elle avait été créée spécifiquement en 2011 pour collecter l’écotaxe, sous la direction de la société italienne Autostrade.
La taxe, qui a été votée en 2008, était censée rapporter 760 millions d’euros chaque année à l’État. Elle a, au contraire à ce jour, coûté très cher au contribuable qui a été et restera la seule réelle victime de la taxe. Il le sera d’autant plus demain : Manuel Valls a annoncé hier que l’État pourrait entrer au capital de la société.