Ces dernières décennies, un bouleversement culturel tectonique s’est produit en Occident, de façon particulièrement flagrante aux États-Unis. Ses élites politiques, qui, pendant la guerre froide, présentaient l’Occident comme « une civilisation chrétienne » luttant contre « le communisme athée », se démarquent de plus en plus du patrimoine chrétien depuis la chute de l’URSS.
Ceux qui ont connu cette époque se souviennent des émissions des radios occidentales sur ondes courtes, affirmant que la liberté de confession religieuse est une réalité en Occident, au contraire de l’URSS. Les gens vivent ouvertement leur foi, construisent des églises, prêchent la parole de Dieu jusque dans les stades, à la radio ou dans les périodiques, avec l’aval du gouvernement.
En URSS, la situation était fort différente, comme les radios occidentales (ces « voix ennemies », comme on les appelaient ironiquement) ne manquaient pas une occasion de le rappeler. Certes, la constitution garantissait la liberté de religion, et le citoyen soviétique de l’époque de Brejniev ne commettait pas d’infraction à la loi s’il allait à l’église.
Mais l’intérêt pour la religion avait de lourdes conséquences : elle valait, au minimum, une « mauvaise caractéristique ». La « caractéristique » était un document nécessaire pour entrer à l’université ou pour postuler à un emploi. Les principaux traits de caractère de la personne y étaient indiqués, on précisait également si elle était politiquement fiable. La mention de croyances religieuses équivalait pratiquement à une déchéance civique : on ne pouvait faire confiance à un croyant, il ne pouvait pas faire carrière.
Aujourd’hui, en Occident, et particulièrement aux États-Unis, la situation rappelle l’URSS de l’ère de stagnation. Il n’y a ni persécutions sanglantes, ni exécutions en masse, ni camps de concentration, mais être attaché à la foi chrétienne traditionnelle, notamment aux normes éthiques de la Bible dans le domaine sexuel, c’est « saper sa caractéristique », mettre sa carrière en danger.
Citons le cas particulièrement frappant de l’ex-directeur général de Mozilla, Brendan Eich. En 2008, Eich a fait don de mille dollars de sa fortune personnelle pour soutenir une campagne en vue de l’amendement de la Constitution de Californie, initiative connue sous l’appelation de « Proposition 8 ». Cet amendement définissait le mariage comme « union entre un homme et une femme ». L’amendement a été adopté, puis supprimé en 2013 par la Haute Cour des États-Unis. En 2014, des militants LGBT ont appris le don fait par Eich qui, sous la pression de ce lobby a été forcé de quitter son poste.
Citons également le cas de Kelvin Cochran, d’abord suspendu, puis limogé de son poste de chef des pompiers d’Atlanta. Cochran, après 34 ans de bons et loyaux services, avait publié un ouvrage jugé « discriminatoire » et « homophobe ».
Kelvin Cochran, baptiste de confession, rappelle que les relations sexuelles ont leur place dans le cadre du mariage d’un homme et d’une femme, tandis que la fornication, qu’elle se pratique entre personnes de même sexe ou de sexe opposé, « vide l’homme ». C’est cette réaffirmation de conceptions évidentes pour un chrétien qui a provoqué le licenciement de Cochran.
Ces dernières années, les ruptures de contrat et les licenciements de personnes ayant osé exprimer ouvertement leurs opinions chrétiennes sur l’éthique sexuelle, sont devenues une routine, désormais appellée cancel culture, l’idéologie LGBT s’affirmant désormais comme idéologie d’état.
Il n’est pas interdit d’avoir une Bible chez soi (ce n’était pas interdit non plus durant les dernières années de l’URSS), mais la citer en public peut attirer des désagréments. Le procureur général de Finlande, Raija Toiviainen, a entamé une procédure pénale contre l’ex-ministre de l’Intérieur, Päivi Räsänen, qui avait publié sur sa page Facebook une citation de la Bible – Rm 1,24-27 – condamnant l’homosexualité. Le procureur a considéré que cette citation biblique tombe sous le coup de la loi interdisant les « discours de haine ». Le médecin britannique David Drew a été licencié pour avoir cité la Bible au travail ; aux États-Unis, Monifa Sterling a été licenciée de l’armée pour avoir refusé de supprimer des citations bibliques de son ordinateur, etc.
Comment l’Occident, autrefois bastion de la liberté de confession religieuse, en est-il arrivé à poursuivre les chrétiens pour leur foi ?
Une nouvelle idéologie totalitaire contre la civilisation chrétienne
Cela est dû largement à la montée de l’influence de courants idéologiques “de gauche”, liés au libéralisme “social”.
Ces courants – LGBT, féminisme, « wokism » et « Black lives matter » – sont souvent imbriqués, connaissent parfois des frictions, mais sont unis par un même ennemi : la civilisation chrétienne « patriarcale », « misogyne », « homophobe », oppressive et injuste sur tous les plans.
Les opposants à ce mouvement utilisent le terme de « marxisme culturel », et, de fait, il est difficile de ne pas remarquer la ressemblance entre ces courants idéologiques et le marxisme-léninisme qui nous est familier. Dans les deux cas, des « classes opprimées » déclarent être le moteur du « progrès social », avec cette différence de taille, cependant, que dans le marxisme-léninisme la classe opprimée était le prolétariat, tandis que c’est aujourd’hui une coalition de différentes minorités – « sexuelles » ou raciales – qui remplit cette fonction.
Les deux idéologies cultivent un sens aïgu de la frustration, de l’oppression, découlant de problèmes sociaux réels ou inventés (de nombreux militants de gauche sont étudiants de collèges américains prestigieux, font partie de la classe la plus privilégiée du monde).
Dans les deux idéologies, les « groupes opprimés » qui, luttant pour leurs droits, poussent l’humanité vers un avenir plus juste, se drapent d’un statut de supériorité morale absolue : ils ne peuvent par définition avoir tort, ni en général, ni en particulier. De même que chez les marxistes-léninistes les représentants du prolétariat (ou, plus souvent, ceux qui agissent en leur nom) ont toujours « historiquement raison » dans leur conflit avec la bourgeoisie, aujourd’hui les militants agissant au nom des « groupes opprimés » ne peuvent jamais être source d’injustice.
Du point de vue de l’agenda gauchiste-libéral contemporain, il ne peut exister de racisme anti-blanc, ni d’intolérance antichrétienne, ni d’hostilité injuste envers la famille traditionnelle, car seuls les représentants des « minorités opprimées » peuvent être « victimes de l’injustice et de la discrimination ».
Les deux idéologies sont hostiles à l’Église par principe, leur vision du monde étant fondamentalement différente. L’Église, en tant qu’élément important de l’ordre ancien, profondément injuste, doit être détruite par les groupes opprimés progressistes.
Dans sa version actuelle, cette hostilité s’augmente de ce que l’éthique chrétienne traditionnelle (pas seulement chrétienne, d’ailleurs) dans le domaine de la sexualité est clairement « hétéronormativiste », autrement dit considère que l’intimité sexuelle n’a sa place que dans le cadre d’un mariage monogame entre un homme et une femme.
Cet « hétéronormativisme » est envisagé comme une oppression insupportable. Il est rendu responsable de tous les crimes commis contre les pauvres « gays » et « transgenres », c’est lui qui les pousse constamment au suicide.
L’Église, comme toutes les communautés attachées à l’éthique sexuelle traditionnelle, représente ainsi les forces du mal, que tout honnête homme compatissant doit combattre.
Certaines exceptions sont faites pour les communautés libérales, qui ont accepté de revoir les commandements de Dieu sur cette question, mais elles sont superficielles. Durant les pogroms suscités par la mort de George Floyd, des églises et des synagogues très libérales ont été victimes d’actes de vandalisme.
L’hostilité absolue au christianisme du mouvement gauchiste-libéral (ou marxiste-culturel, si l’on préfère) pourrait passer pour anecdotique si ce programme n’était devenu en quelques décennies l’idéologie officielle des États-Unis, et, pour une large part, de plusieurs autres pays occidentaux.
Un programme libéral de gauche devenu idéologie d’état
En quelques décennies, le programme du mouvement libéral de gauche, qui n’était encore récemment qu’un mode de pensée parmi d’autres, s’est transformé en idéologie obligatoire ; être en désaccord avec elle peut désormais avoir les pires conséquences sur la vie sociale de l’opposant.
On a récemment vu l’ambassade des États-Unis à Moscou (comme l’ambassade du Royaume-Uni) hisser le drapeau arc-en-ciel, pour soutenir le « mois de la fierté », tandis que l’ambassadeur des États-Unis en Russie, John Sullivan se fendait d’une déclaration de soutien à l’idéologie LGBT.
Difficile de trouver une représentation plus officielle qu’une ambassade, une personnalité plus officielle qu’un ambassadeur, signe que l’idéologie LGBT occupe de plus en plus aux États-Unis et en Grande-Bretagne la même place que naguère le marxisme-léninisme en URSS.
Le programme LGBT a eu d’emblée une influence déterminante sur le monde corporatif : pour faire carrière, il faut en être partisan, tandis que les dissidents déclarés ont des difficultés.
Bientôt, leur programme a été adopté par l’état.
Étape cruciale dans ce processus, la Haute Cour des États-Unis a reconnu le 26 juin 2015 la légalité des « mariages homosexuels », désormais garantie par la Constitution.
Au départ, la campagne visant à donner à la cohabitation homosexuelle le même statut que le mariage avait pour slogan « en quoi le mariage homosexuel fait-il tort à votre mariage ? ». Donner à la cohabitation homosexuelle le statut de mariage, affirmait-on, ne fait pas de mal aux autres ; ceux qui s’y opposent à sont donc inspirés par une haine insensée et par le fanatisme.
En réalité, comme il fallait s’y attendre, c’était un changement fondamental du système de repères moraux et juridiques.
En effet, déclarer un droit de l’homme oblige par conséquent l’ensemble de la société à respecter ce droit. Le droit de propriété fait des criminels de ceux qui portent atteinte à la propriété ; le droit à l’inviolabilité du domicile condamne ceux qui s’introduisent dans une maison sans autorisation, etc.
Si quelqu’un a droit à quelque chose, lui dénier ce droit devient amoral (s’agissant des déclarations) et criminel (s’agissant des actes).
Si des personnes de même sexe ont le droit d’enregistrer leurs relations en tant que mariage, les autres ont l’obligation de reconnaître ce « mariage ». Qui s’y refuse est coupable moralement, voire juridiquement.
La reconnaissance des cohabitations homosexuelles comme « mariages » ne signifie donc pas que chacun vit comme il l’entend, laissant les autres vivre à leur guise. Au contraire, elle démonise et criminalise le point de vue « hétéronormativiste », selon lequel le mariage ne peut être que l’union d’un homme et d’une femme.
En ce sens, l’analogie raciale, à laquelle recouraient constamment les partisans du « mariage homosexuel » est révélatrice.
Les opposants à la reconnaissance des cohabitations homosexuelles comme des mariages étaient constamment comparés (et sont comparés) aux racistes, opposés aux mariages entre personnes de races différentes.
Cette analogie est pourtant totalement infondée – des particularités de comportement, que ce soit l’alcoolisme, l’homosexualité ou la manie des jeux de hasard, ne rendent pas membre d’une autre race, exiger une révision de la notion même de mariage n’est absolument pas la même chose qu’exiger de rendre le mariage accessible aux couples de races différentes.
Mais le fait que cette analogie occupe une place centrale dans le discours LGBT montre bien la place que celui-ci attribue à tous les « hétéronormativistes », et surtout aux chrétiens. Les chrétiens sont assimilés au Ku Kux Klan ; qui considère le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme est identique au raciste qui se soucie de la pureté raciale, et il doit être traité de même.
Dès 2013, des voix se sont élevées pour inclure l’Église catholique à la liste officielle des « groupes de la haine », au même titre que le Ku Kux Klan et différents groupes néo-nazis, à cause de sa position sur le « mariage homosexuel », un développement tout à fait logique. Cette tendance n’a fait que s’affirmer depuis la montée en force de la lettre « T » de « LGBT » – les transgenres.
La reconnaissance du « changement de sexe » comme droit de l’homme, l’assimilation de toute critique de cette pratique à une « transphobie » criminelle a eu pour conséquence que les hommes se déclarant femmes ont reçu le « droit » de fréquenter les vestiaires et les douches de femmes, malgré le danger que cela représentait pour les femmes et pour les fillettes, et malgré les crimes commis à la suite de cette autorisation. Bien plus, des hommes criminels, notamment des violeurs, peuvent désormais être envoyés dans une prison pour femmes, dont le régime est moins sévère : il leur suffit de déclarer qu’ils « s’identifient comme femme ».
Les plaintes de prisonnières contre les violences commises par leurs « co-détenues » sont rejetées, comme manifestation de cette même « transphobie ». Le décret de la Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles à la suite de la plainte d’une des femmes ainsi violentées en prison, affirme qu’il est tout à fait légal d’emprisonner des condamnés pour viol dans des prisons de femmes s’ils « s’identifient comme femmes ».
Le mouvement transgenre s’est révélé particulièrement destructeur pour les enfants et pour les adolescentes, dont les problèmes psychologiques sont attribués au fait qu’ils « ne sont pas nés dans le bon corps » et ont besoin de « changer de sexe ». Suivant des données suédoises officielles, le nombre d’adolescentes se considérant comme garçons a augmenté de 1500% entre 2008 et 2018.
Les enfants et les adolescentes se font d’abord prescrire des bloqueurs de puberté, c’est-à-dire des traitements hormonaux lourds, bloquant le processus naturel de maturation sexuelle, puis ils se soumettent à une opération mutilante, devant donner à leur corps une ressemblance avec celui du sexe opposé.
Toute protestation contre cette pratique monstrueuse (et les chrétiens ne sont pas les seuls à protester) est traitée comme de la « transphobie ». Bien plus, le programme imposé par les LGBT a pris une dimension juridique, ce qui entraîne forcément une violation des droits des chrétiens et des citoyens en général.
Contrainte idéologique et pression juridique
Les batailles judiciaires, le harcèlement, les poursuites consécutives aux tentatives de forcer les petits entrepreneurs chrétiens à se faire les fournisseurs des manifestations LGBT sont devenues monnaie courante. Citons l’exemple du boulanger Jack Philipps, dont l’histoire est particulièrement éloquente : pendant des années, il a été forcé de se défendre des tentatives des militants LGBT, cherchant à nuire à ses affaires.
Ces batailles n’ont pas toujours le succès escompté : la Cour Suprême des États-Unis se compose actuellement d’éléments relativement plus conservateurs, et tranche souvent en faveur des croyants.
On ne peut pas, cependant, ne pas remarquer que la tendance juridique générale en Occident est à la criminalisation de la foi chrétienne et de la pastorale.
L’une des manifestations de la dimension étatique de l’idéologie LGBT, dans les pays occidentaux, est l’interdiction de ce qu’on appelle la « thérapie réparatrice », c’est-à-dire une thérapie cherchant à aider les personnes (qui en expriment le désir) à abandonner leur mode de vie homosexuel.
« La Vague allemande », par exemple, informe que :
« le Bundesrat a approuvé une loi interdisant la thérapie prétendument réparatrice, qui se donne pour objectif la modification des préférences sexuelles en faveur de l’hétérosexualité. L’organisation de soins de ce type peut être réprimé par une peine de prison ferme d’un an au plus ; la publicité et l’incitation à suivre cette thérapie sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 euros. »
Il est spécialement précisé que « ces tentatives sont effectuées non seulement par des médecins, des psychologues et des psychothérapeuthes, mais aussi par les représentants des églises et des communautés religieuses. »
[NDLR : En France, le 7 décembre 2021, le Sénat approuve le projet de loi, avec quelques modifications. Le 25 janvier 2022, la loi d’interdiction des thérapies de conversion est définitivement adoptée, inscrivant dans le code pénal un délit spécifique, passible de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.]
Ainsi, selon la loi, le prêtre désireux d’aider son paroissien à abandonner son mode de vie homosexuel (remplissant ainsi son devoir de pasteur), commet un crime.
En Grande-Bretagne, où l’interdiction de la « thérapie de conversion » est encore à l’état de projet, le célèbre avocat Philipp Hawers écrit qu’elle fera tomber sous le coup de l’illégalité de nombreux actes du quotidien pour les chrétiens, y compris les échanges à l’école ou à la maison.
Il est sous-entendu que les consultations psychologiques destinées à aider un adulte en ayant exprimé le désir à abandonner son mode de vie homosexuel nuisent à sa santé. En même temps, on estime que les doses hormonales et les mutilations qu’impliquent les opérations de « changement de sexe » ne nuisent pas à la santé des adolescents : au contraire, tenter de détourner la personne de cette opération sera perçu comme un crime.
En même temps, parlant des enfants qui, sous l’influence de la mode ou de la propagande, s’assimilent aux « transgenres », dans plusieurs pays la loi interdit aux parents d’empêcher aucunement le processus de « changement » de sexe. Par exemple, le canadien Rob Hoogland a été condamné à 6 mois de prison pour avoir employé le mot « elle » au sujet de sa vie fille de 14 ans, qui « s’identifie comme garçon ».
Attaques et actes de vandalisme
La haine généralisée pour la foi chrétienne, distillée par les médias et par le pouvoir, s’exprime dans des attaques et des actes de vandalisme de plus en plus fréquents contre des églises. Ces actes sont peu commentés dans les médias, et les autorités y réagissent assez tièdement.
En 2019, suivant l’Institut Gatestone, qui a récemment publié un rapport, l’Europe occidentale a fait l’objet d’une vague de vandalisme antichrétien sans précédent.
« L’Institut a analysé des milliers d’articles de journaux, de rapports de police, d’enquêtes parlementaires et de messages sur les réseaux sociaux, en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Irlande, en Italie et en Espagne. Les études montrent qu’environ 3000 sites chrétiens – églises, écoles, cimetières et monuments – ont été victimes d’actes de vandalisme pendant l’année 2019, soit ont été cambriolés ou profanés. Il s’agit d’un niveau record de manifestations profanatoires anti-chrétiennes. »
Les attaques contre des sites chrétiens sont surtout nombreuses en France : des églises, des cimetières, des écoles ou des monuments sont pillés, profanés ou incendiés à raison d’en moyenne trois incidents par jour. En Allemagne, suivant les comptes-rendus de police, il s’agit de deux incidents par jour.
Ceux qui commettent ces actes – incendies, cambriolages, insultes, défécation et urine dans les lieux saints, profanations, inscriptions sataniques, vandalisme – sont rarement pris. S’ils le sont, la police et les médias cachent souvent l’information sur leur personne et leur origine. En cas d’arrestation, on avance souvent l’argument d’un déséquilibre psychologique ; les attaques antichrétiennes ne sont donc, généralement, pas caractérisées comme des « crimes de haine »…
Les attaques contre les églises catholiques visent surtout les Saints Dons, tandis que les statues de Jésus et de Marie sont brisées et profanées. »
Suivant les auteurs du rapport, une partie des attaques sont commises par des réfugiés de tendance extrémiste, récemment arrivés en Europe, mais ils sont loin d’être responsables de tous ces incidents :
« Certaines dégradations, notamment à l’encontre de l’Église catholique romaine, que des féministes radicales et des militants anticléricaux radicalisés perçoivent comme le symbole du pouvoir et de l’autorité patriarcale, ont une dimension politique. Il peut s’agir de tags politiques sur des églises ou sur des symboles religieux, dont le message est généralement anarchiste ou féministe. A Genève, en Suisse, par exemple, le célèbre monument de la Réforme protestante, connue sous le nom de « Mur de la Réforme », a été vandalisé par la pulvérisation de peinture aux couleurs du drapeau arc-en-ciel LGBT. »
Le rapport cite d’autres détails qu’il n’est pas possible de citer intégralement dans le cadre limité de cet article.
Quelques conclusions
La domination en Occident d’une idéologie totalitaire, dont chacun est tenu d’adopter la doctrine – avant tout la révision radicale des représentations naturelles sur la famille, le mariage, la nature de l’homme ou de la femme – entraîne inévitablement un recul de la liberté de confession religieuse et une forme d’ostracisme social pour les chrétiens. Les chrétiens ne sont d’ailleurs pas seuls concernés, l’idéologie réprimant aussi la liberté d’expression et la liberté de recherche scientifique. Ceci, cependant, est un autre débat. Pour nous, pour les chrétiens, il importe de prendre conscience que nous n’avons pas affaire à un mouvement de défense des droits de quiconque, mais à une idéologie antichrétienne totalitaire, se prétendant universelle.
Source : Déchristianisation de l’Occident : comment et pourquoi, Des méthodes de la fin de l’Union soviétique appliquées en Occident, Sergueï Khoudiïev, Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou