La réalité de la guerre en Ukraine commence à émerger et à percer le mur de la propagande fanatique des médiats occidentaux. Après plus de trois mois de guerre, les Forces armées ukrainiennes – renforcées ou pas de tout le soutien financier, logistique et militaire investi par l’Otan – ne sont pas de tailles à renverser le cours des opérations. La Russie est en passe de gagner son pari, quand bien même sa victoire ne ressemblerait pas en tous points aux buts de guerre que Vladimir Poutine a défini (et que nous ne connaissons toujours pas précisément autrement que par ce que les Russes en disent).
Le nombre de pertes de l’armée ukrainienne – depuis le début des hostilités – est si élevé qu’aujourd’hui beaucoup de commentateurs commencent à évoquer le début de son effondrement.
A Severodonetsk les pertes peuvent atteindre jusqu’à 1000 personnes (tuées et blessées) par jour. Des détachements armés de mercenaires sont précipités dans la bataille, en urgence, presque sans préparation. A tel point que le président ukrainien Vladimir zelensky a signé une loi permettant d’envoyer des combattants de la défense territoriale dans la zone de combat. Face à l’échec de la conscription volontaire, le pouvoir à Kiev rompt le contrat avec la défense territoriale qui était de laisser ses combattants-là dans leurs villes et régions pour les défendre. Et si de telles pertes – l’équivalent de 20 000 personnels par mois – se poursuivent, cela soulève des questions sur l’état des Forces armées ukrainiennes et leur effondrement bien avant l’automne.
Les Forces armées russes ont toujours la maîtrise quasi-complète du ciel. Elles progressent globalement inéluctablement. De plus, les stocks de munitions ukrainiennes pour l’artillerie se sont aujourd’hui presque complètement asséchés. Et les anciens pays du Pacte de Varsovie ont quasiment épuisé leurs réserves datant de la Guerre froide.
Même l’Occident ne croit plus à la victoire des forces armées ukrainiennes, écrit le Washington Post :
« L’euphorie disparaît à mesure que la Russie adapte sa tactique, reprend de l’élan et affirme sa puissance de feu écrasante contre des forces ukrainiennes bien équipées »,
estiment les journalistes américains.
« Les Russes ont plus de ressources, ils ne sont pas pressés. Par conséquent, les raisons d’optimisme ont considérablement diminué »,
concluent les auteurs de l’article.
Et dans le Linke Zeitung, l’ancien chef adjoint de l’US European Command, le lieutenant-général Stephen Twitty, affirme qu’au cours de l’opération spéciale, 200 000 militaires ont « disparu » des forces armées ukrainiennes :
« 200 000 combattants ont mystérieusement disparu des forces armées ukrainiennes, et personne ne dira où ils se trouvent aujourd’hui. Un grand nombre de soldats des forces armées ukrainiennes sont tout simplement tombés hors de vue des conservateurs américains. Soit il y avait de la désinformation sur la mobilisation, ou ils ont été vaincus ».
« Je pense que la guerre dans le Donbass se développe en faveur des Russes… Il n’y a aucun moyen que les Ukrainiens détruisent ou battent les Russes »,
a-t-il commenté sur les combats dans la région.
Et même le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, vient d’évoquer tout récemment un démantèlement de l’Ukraine :
« La paix est possible, la seule question est quel prix êtes-vous prêt à payer pour la paix ? Combien de territoire, combien d’indépendance, combien de souveraineté êtes-vous prêt à sacrifier pour la paix ? »,
a-t-il reconnu lors d’une rencontre avec le président finlandais Sauli Niinisto.
Stoltenberg n’a pas directement approuvé une cession de territoire ukrainien, mais il a évoqué l’exemple de la Finlande, qui avait cédé la Carélie à l’URSS pendant la Deuxième Guerre mondiale.
L’issue de cette guerre sera peut-être loin des espoirs et des attentes initiales du Kremlin, mais il s’agira néanmoins d’une victoire, les Occidentaux devrons accepter cette nouvelle réalité.
L’Ukraine n’a pas la capacité de repousser les Forces armées russes au-delà des frontières du territoire d’avant 2014, pas plus qu’elle n’a la capacité de reprendre les territoires récemment passés sous leurs contrôles. La Russie ne s’en retirera tout simplement pas, et les forces ukrainiennes épuisées sur tout le front sont incapables de l’y contraindre.
L’issue la plus probable est celle issue d’une Ukraine fragmentée et partiellement démembrée qui ne fait ni pleinement partie de l’Occident ni peut-être même pleinement partie de la sphère d’influence russe. L’Ukraine ne fera pas pleinement partie de l’Occident, en ce sens qu’elle ne sera pas libre d’adhérer à l’OTAN ou même d’avoir un partenariat significatif avec l’UE.
Si un tel résultat ne satisfera pas d’éventuelles ambitions maximalistes de ceux qui, à Moscou, pensaient résoudre la question ukrainienne une fois pour toutes, il correspondra malgré tout au désir géopolitique fondamental du Kremlin : neutraliser l’Ukraine en dehors de la sphère géopolitique de l’OTAN et de l’orbite géoéconomique de l’UE. Et la Crimée et autres territoires russophones retrouveront la place qui leur revient au sein de la Russie.
Pour les États-Unis, la démonstration sera faite, comme s’il fallait une confirmation depuis l’intervention russe au soutien de la Syrie de Bachar el-Assad, qu’il faut de nouveau compter avec la Russie et surtout que l’ingérence dans sa sphère d’influence naturelle n’est pas judicieuse.
Les Européens, eux, devraient en tirer les conséquences : accepter que les équilibres politico-diplomatiques d’un monde multipolaire valent mieux qu’un acharnement irréaliste à tenter de sauvegarder à tout prix l’impérium Yankee déclinant. Une Europe des nations coopératives et des peuples redécouvrant leurs intérêts premiers, gagnerait à faire émerger sa voie indépendante plutôt qu’à être la béquille de l’Empire du mensonge qui sinon pourrait bien l’emporter dans son déclin.
Les Russes tirent 40 obus pour un obus ukrainien, cela fait entre 2 000 et 4 000 coups par jour.
Il y a probablement déjà 50 000 Ukrainiens tués, environ 450 par jour.
D’après le Mindef russe, les Ukrainiens ont perdu au 13 juin 2022:
201 avions
130 hélicoptères
1196 drones aériens
515 lance roquettes multiple (sur 535 disponibles au départ)
338 batteries antiaérienne
3 525 blindés
1 933 pièces d’artillerie (sur 1 509 disponibles au départ)
3 583 véhicules divers
à cela s’ajoute les destructions de dépôts de munitions et de carburant, des aérodromes, des radars, des stations électriques ferroviaires, des usines d’armement, des ateliers de réparation, des casernes, des points de contrôle, des postes de commandement etc.
Et comme dit l’autre, ce qui est fait n’est plus à faire.
Bravo pour votre conclusion et merci pour ces bonnes nouvelles.