Jeune Nation a publié ou rendu compte à plusieurs reprises des tribunes publiés par des généraux français qui ne sont plus d’actives, critiquant et alertant sur l’implication de plus en plus poussée de la France au soutien militaire de l’Ukraine, et plus généralement sur la nocivité de l’intégration de la France à l’OTAN. Sincérité, manœuvres ou service commandé de la part de ces généraux ? Chacun est libre d’apprécier leurs démarches et motivations. C’est à cette question que notre contributeur et ami Francis Goumain s’est attaqué.
À quoi jouent nos 2S ?
Nous venons de nous prendre une rafale d’articles de généraux 2S (ne pas lire : « SS »), qui se veulent critiques de l’engagement de la France en Ukraine, mais qui ne sont pourtant jamais cités par les sites russes, preuve que ce qu’ils disent ne les arrangent pas vraiment, ou n’est pas considéré comme exploitable par eux. Rappelons que ces mêmes sites russes se jettent sur la moindre déclaration de politiciens français de second plan tels que Florian Philippot, Dupont Aignan ou François Asselineau, sans omettre Marine Le Pen…
On ne donnera pas de nom, après tout, ce ne sont pas des cibles prioritaires et on peut encore leur laisser le bénéfice du doute, mais on doit se poser les questions suivantes:
Est-ce qu’ils attirent notre attention sur un fait nouveau ou mal connu voire, confidentiel ? Réponse : non.
Est-ce qu’ils nous offrent une grille d’analyse originale, pertinente, novatrice, qui nous fasse avancer ? Réponse : non.
Sont-ils à l’origine d’une prévision qui se serait réalisée, comme par exemple le déclenchement de l’Opération Spéciale ou la durée de la guerre ? Réponse : non.
Alors, à quoi rime la feinte posture critique de ces anciens généraux de l’Otan – qu’on n’a jamais entendu alors qu’ils étaient en fonction – et qui aujourd’hui encore sont tenus au devoir de réserve: force est de reconnaître que leurs propos ne gênent personne, et surtout pas l’Otan, à se demander s’ils ne poursuivent pas leur mission pour l’organisation à laquelle ils ont appartenu. Dans quels buts ?
1 – Leur posture critique donne l’illusion que nous serions dans le camp du bien, celui de la liberté de pensée et de la liberté d’expression, à tel point que chez nous, même les généraux auraient le droit de se dresser, de s’opposer, de dire non, notre pays et l’ensemble de l’Otan ayant à cœur de maintenir le débat ouvert en laissant les 2S discuter en public de nos orientations diplomatiques et stratégiques, de critiquer le niveau de nos forces armées, sous-entendu, évidemment, contrairement à ce qui se passe en Russie où, comme chacun le sait, les généraux sont le doigt sur la couture du pantalon devant l’autocrate Poutine, le peuple gardant les yeux baissés en pressant le pas furtivement dans les rues de Moscou : et voilà pourquoi nous devrions nous ranger derrière l’Otan contre la Russie.
2 – Les 2S disent militer pour une autonomie politico-stratégique de l’Europe et pour le renforcement de ses capacités militaires. En réalité, seule l’approbation par le public du renforcement de nos capacités militaires est recherchée, la sortie de l’Otan n’arrivera pas: notre pays est engagé dans l’Otan depuis presque un siècle, il ne va pas lâcher ses alliés au premier coup dur, ce serait indigne de toute notre histoire, honteux, jamais nous n’avons signé de paix séparée et dans l’histoire universelle, le seul exemple de paix séparée qui vienne à l’esprit, c’est celui de la Russie en 1917. C’est avant qu’il fallait sortir de l’Otan, notamment au moment où ces généraux étaient en fonction. On peut compter sur eux pour rappeler ces évidences le moment voulu.
3 – Ces généraux, ou leur lecteurs, rêvent peut-être d’une remilitarisation de la société par laquelle leur poids politique et leurs valeurs traditionnelles seraient de retour au détriment de celles des écolo-LGBT : mais ils n’arrivent même pas à s’insurger contre le fait d’avoir constamment une femme à leur tête au ministère de la défense.
Quoi qu’il en soit, nous le disons tout net à ces généraux : nous ne nous battrons pas pour l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme (« Toute personne a droit à la liberté de penser, de conscience et de religion ») complètement factice au demeurant, nous en savons quelque chose à Jeune Nation, nous ne nous battrons qu’aux côtés des Français du peuple Français, à l’appel de la France et c’est tout.
Et ce ne sera ni contre le peuple russe, ni contre le peuple américain.
À bon entendeur…
Voir :
Ukraine, engagement ou enlisement de la France – Général Jean-Marie Faugère
Le « fin observateur de notre société » arrive bien tard dans ce débat, puisqu’il reprend quasiment mot pour mot les commentaires faisant suite à l’excellente intervention du Général Delawarde.
A savoir un enchaînement de syllogismes ne laissant aucune chance aux officiers concernés :
– Ou bien ils ne critiquent pas la position du gouvernement concernant la Russie, et ils sont complices dudit gouvernement et de l’OTAN…
– Ou bien ils critiquent, et là – surprise !- ils sont également complices !
Et pourquoi complices dans ce deuxième cas ? Tenez-vous bien : Parce qu’ils ne critiquent pas pour exprimer un désaccord avec Macron… Mais non : S’ils critiquent, c’est uniquement par sympathie pour lui. Afin de démontrer que le gentil Macron et ses amis de l’OTAN leur laissent le droit d’exprimer une opinion.
Ce qui démontrerait que Poutine est un vilain, parce qu’ils ne pourraient pas – suppose notre « fin observateur »- exprimer leur désaccord en Russie !
Comme quoi, – toujours selon notre « fin observateur » – le long exposé du général Delawarde et de ceux qui tiennent les mêmes propos… signifierait exactement le contraire de ce que nous avons pu lire .
En somme, s’il fallait prendre au sérieux le ‘fin observateur », tous ces généraux exprimant leur désaccord, se contenteraient de « se vouloir critiques » mais exprimeraient l’exact contraire de ce que nous avons pu lire.
Eh bien, qu’on me permette d’affirmer haut et fort que l’allié objectif de l’OTAN est au contraire celui qui tente de faire dire à ceux qui prennent le parti de la Russie exactement le contraire de ce qu’ils expriment et qui va même jusqu’à traiter certains de « politiciens de second plan ».
A savoir, ce « fin observateur » dont le site Jeune Nation nous inflige régulièrement les élucubrations douteuses.
J’explore l’internet et me fais mon opinion.Je m’instruis des choses dissimulées ou déformées et je sais bien que si j’ :étais Russe j’aurais aussi de la propagande.Mais e qui m’importe est de savoir pourquoi nous en sommes arrivés à une nouvelle grande guerre en Europe, pourquoi nos gouvernements nous y plongent et qui en sont les profiteurs et les coupables. Conclusion et sans prendre partie pour la Russie qui n’est pas mon pays : la France est complice de ceux à qui profite le crime et espère donc en sortir gagnante ou ne peut faire autrement que d’être aux ordres, dans l’escalade ! Et à ce tarif là, nous aurons une « mobilisation générale », et ça ne ressemblera pas à une manif festive contre la réforme des retraites.
Hommage à ceux qui, comme mon propre père, se sont battus, sur ordre, pour mon pays et à ceux qui, par idéal, l’ont défendu ! Mais je suis contre tout conflit armé, je n’en souhaite aucun pour nos enfants et petits enfants comme pour nous-mêmes !
Les 2S se font un plaisir d’utiliser le ton » devoir de réserve », c’est justement ça l’arnaque:
« je suis général, donc je sais et je comprends plein de choses que vous ne pouvez pas savoir, mais faites moi confiance, je ne peux pas tout dire parce que ce que je sais est trop sensible etc. »
Non, en fait, ce sont au mieux des retraités qui essaient de se donner une importance mais qui ne comprennent rien de plus que le quidam de base, et au pire, des types qui font passer des messages, ici, effectivement, l’idée qu’en France on a le droit de critiquer, ce qui est faux de A à Z et ce qu’ils ne font d’ailleurs pas.
On ne se laissera pas endormir. Pourvu que la Russie avance et marque des points.
Toutes ces « tribunes de généraux » recopiée les unes sur les autres, chacun se réservant un média de réinfo, ça sent l’orchestration, et là où il y a orchestration, il y a suspicion légitime de manipulation.