QUI EÛT DIT qu’un jour il soit impossible en France de se réunir pacifiquement et amicalement dans le cadre d’un banquet célébrant, dans la joie et la bonne humeur, l’anniversaire d’un journal d’opinion ? Qui eût dit qu’un colloque, qu’un forum, qu’un hommage à Sainte Jeanne d’Arc, qu’une simple offrande florale à la Sainte de la Patrie soient formellement interdits car jugés gravement attentatoires aux valeurs de la République, à la tradition républicaine ? C’est pourtant bien la situation dramatique et ubuesque que nous connaissons aujourd’hui et qui eût paru inimaginable il y a encore seulement quelques années. Ce n’est pas hélas un mauvais rêve, un fruit de l’imagination, c’est la réalité concrète et sordide que nous vivons douloureusement. Jusqu’à quand ? Dieu seul le sait, mais il ne faut pas se bercer d’illusions et se voiler la face : il est fort probable hélas que, dans la logique répressive, oppressive et tyrannique que nous connaissons, s’inscriront dans la durée ces interdictions préventives, comme il y a eu naguère des guerres préventives. On l’a vu en 2003 contre l’Irak de Saddam Hussein accusé de manière mensongère et calomniatrice de posséder des « armes de destruction massive » ; on se souvient de la fiole brandie par Colin Powell et censée contenir un produit d’une dangerosité extrême et de la destruction méthodique subséquente de ce pays et des centaines de milliers de morts causés par une guerre en tous points injustifiable, inique et criminelle.
L’heure est désormais aux interdictions préventives de tout ce qui déplaît au pouvoir en place et qui est qualifié d’extrême droite ou d’ultra-droite. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Moussa Darmanin, dans sa circulaire du 9 mai 2023, a en effet enjoint aux préfets, et pas simplement à celui de Paris, lorsque « tout militant d’ultra-droite ou d’extrême droite ou toute association ou collectif, à Paris comme partout sur le territoire, déposera des déclarations de manifestations » (semblables à celle du GUD du samedi 6 mai dans la capitale en mémoire du militant nationaliste Sébastien Deyzieu) de prendre « des arrêtés d’interdiction ». Et manifestement les préfets lui ont obéi au doigt et à l’œil puisque, pour la seule capitale, huit manifestations patriotiques ou nationalistes ont été interdites à ce jour, dont une des gilets jaunes. Pas seulement des manifestations de rue mais même de simples colloques réunissant des intellectuels, des écrivains, des journalistes. C’est ahurissant.
Mais ce qui est encore plus grave, c’est que le juge administratif a validé cette interdiction préventive dans le cas des Nationalistes d’Yvan Benedetti en arguant notamment de sa condamnation (pourtant frappée d’appel) pour révisionnisme et donc de la possibilité que pourraient être tenus des propos ou effectués des gestes incitant à la haine raciale ou religieuse et contraires à la tradition républicaine. Les Nationalistes d’Yvan Benedetti et les organisateurs de la réunion interdite de l’Iliade ont saisi sur le fond le juge administratif. Il sera intéressant d’observer ce sur quoi débouchent ces différents recours. Il était important de les déposer car il faut toujours se battre jusqu’au bout dans la vie.
Toutefois, nous ne sommes guère optimistes quant à l’issue de ces légitimes démarches lorsqu’on se souvient que la justice administrative a confirmé sans difficulté ni problème apparent de conscience toutes les atteintes à la liberté de circulation, de réunion, de manifestation et de culte pendant la crise covidesque et que le Conseil d’Etat avait auparavant validé, le 9 janvier 2014, l’interdiction préventive d’un spectacle de Dieudonné intitulé Le Mur et qui devait être donné à Nantes. Trois heures seulement après que le juge administratif de Nantes eut autorisé la tenue du spectacle qui devait avoir lieu le soir même, le Conseil d’Etat, dans un arrêt signé par Olivier Stirn, un ancien ministricule socialiste, arrière-petit-neveu d’Alfred Dreyfus (cela ne s’invente pas !) interdisait la représentation, de concert avec le ministre de l’Intérieur de l’époque, l’affreux Manuel Valls, en arguant du fait que Dieudonné avait déjà été condamné pour “négationnisme” et qu’il y avait donc une forte présomption que des propos contraires à la loi et aux valeurs républicaines soient tenus pendant le spectacle.
C’était évidemment ouvrir la voie à l’arbitraire le plus total. Et c’est cette jurisprudence Dieudonné qui est actuellement utilisée par Darmanin et par les juges administratifs, comme l’explique et le décortique excellemment d’un point de vue juridique Me Eric Delcroix dans un article paru sur Polemia et intitulé : « De Dieudonné à Dominique Venner, la liberté d’expression face à un scandale judiciaire et politique ».
A la vérité, ce sont toutes les lois dites antiracistes et mémorielles qui ont permis cette situation profondément anormale qui nous enfonce chaque jour davantage dans l’oppression, la tyrannie et le chaos. La matrice de toutes ces législations liberticides après-guerre, c’est la loi Pleven, qui a plus d’un demi-siècle désormais (elle date du 1er juillet 1972). Et ces lois d’exception (Gayssot, Lellouche, Perben…) n’ont fait que s’empiler depuis, réduisant toujours davantage la liberté d’expression, d’opinion, de recherche et désormais de manifestation, même si, après le montage de Carpentras, pendant plusieurs mois, beaucoup d’événements et de manifestations patriotiques, dont la fête de Jeanne d’Arc en 1990 et 1991, avaient été interdits par les pouvoirs publics, au nom de ce que le socialiste Jean-Christophe Cambadélis avait alors appelé le nécessaire « harcèlement démocratique » contre « l’extrême droite ». Mais cette fois-ci les interdictions pourraient s’inscrire dans la durée au nom du principe révolutionnaire « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». C’est en effet la logique de l’idéologie républicaine des droits de l’homme réactivée et aggravée par la jurisprudence de Nuremberg et qui débouche toujours sur la loi des suspects et la Terreur.
ON NE S’EN REND pas suffisamment compte mais les graves problèmes auxquels sont aujourd’hui confrontés notre pays et notre peuple sont en effet en très grande partie la conséquence directe de la jurisprudence de Nuremberg. Entend-on lutter contre l’immigration de masse et organiser graduellement le retour des immigrés extra-européens dans leur pays d’origine, aussitôt est-on accusé de vouloir déporter les étrangers comme naguère l’on déportait les juifs et donc de perpétrer un crime abominable. Souhaite-t-on défendre la famille, la natalité française et les valeurs traditionnelles, aussitôt est-on soupçonné de pétainisme, idéologie jugée criminelle car, nous dit-on, complice des nazis et antisémite. Juge-t-on déraisonnables les demandes des dirigeants de la communauté juive, et de Klarsfeld en particulier, de condamner la France pour son attitude, nous assure-t-on, criminelle pendant la guerre à l’égard des juifs, l’on est considéré comme des monstres n’ayant aucune compassion, aucune empathie envers les « victimes de la Shoah ». Souhaite-t-on une politique vraiment répressive contre le crime, le rétablissement de la peine de mort pour les assassins, l’on est accusé de vouloir instaurer un régime totalitaire, source des crimes les plus horribles. Proteste-t-on contre l’ouverture excessive des frontières, la décadence morale (théorie du genre, homosexualisme militant, transsexualisme, avortement et pornographie de masse, euthanasie et suicide assisté), le règne de l’étranger, aussitôt est-on accusé de reprendre le discours en vogue pendant les heures les plus sombres de notre histoire dont on sait où elles ont mené…
Si nous n’avons plus de défenses immunitaires pour nous défendre contre les agressions externes et la dissolution interne, contre la submersion et la subversion, si la nation, les familles, l’armée, les corps intermédiaire sont en état de décomposition avancée, voire de putréfaction, si plus rien ne semble avoir de sens, si nous sommes désarmés, dépossédés, submergés, en voie d’être remplacés, si les mouvements patriotiques sont dissous les uns après les autres, si leurs activités et leur militantisme sont entravés voire interdits, comme c’est notoirement le cas aujourd’hui, c’est la conséquence directe de l’idéologie des droits de l’homme dont la jurisprudence de Nuremberg est le ciment et le garant le plus puissant.
Ce que les Français ne savent pas, c’est que nous avons été rendus impuissants et que la situation ne peut que s’aggraver. On ne citera jamais assez les pages magnifiques du grand Maurice Bardèche dans son monumental Nuremberg ou la Terre Promise écrit en 1948 il y a tout juste soixante-quinze ans. Le beau-frère de Robert Brasillach avait tout compris. Qu’on nous permette de le citer un peu longuement car son diagnostic n’a rien perdu de son acuité, bien au contraire au vu des événements actuels :
« Le monde est désormais démocratique à perpétuité. Il est démocratique par décision de justice. Désormais un précédent judiciaire pèse sur toute espèce de renaissance nationale. […] La décision de Nuremberg consiste à faire une sélection préalable entre les partis. Les uns sont légitimes et les autres suspects. Les uns sont dans la ligne de l’esprit démocratique et ils ont le droit en conséquence de prendre le pouvoir et d’avoir un plan concerté, car on est sûr que ce plan concerté ne menacera jamais la démocratie et la paix. Les autres, au contraire, n’ont pas le droit au pouvoir et par conséquent il est inutile qu’ils existent : il est entendu qu’ils contiennent en germe toutes sortes de crimes contre la paix et l’humanité. […] Il y a dans ce simple énoncé un principe d’ingérence. Or, cette ingérence a ceci de particulier qu’elle ne traduit pas, ou du moins, ne semble pas traduire une volonté identifiable. Ce n’est pas telle grande puissance en particulier ou tel groupe de grandes puissances qui s ‘oppose à la reconstitution des mouvements nationalistes, c’est une entité beaucoup plus vague, c’est une entéléchie sans pouvoirs ni bureaux, c’est la conscience de l’humanité. Cela, personne ne sait exactement ce que c’est. Mais cette voie de l’humanité est bien commode. Cette puissance anonyme n’est qu’un principe d’impuissance. Elle n’impose rien, elle ne prétend rien imposer. Qu’un mouvement analogue au national-socialisme se reconstitue demain, il est bien sûr que l’ONU n’interviendra pas pour en demander la suppression. Mais la conscience universelle approuvera tout gouvernement qui prononcerait l’interdiction d’un tel parti, ou, pour sa commodité, de tout parti qu’il accuserait de ressembler au national-socialisme. Toute résurrection nationale, toute politique de l’énergie ou simplement de la propreté, est ainsi frappée de suspicion. On a donné une entorse aux consciences et maintenant on nous regarde boiter. Qui a fait cela ? Qui a voulu cela ? C’est Personne comme criait le Cyclope. Le super-Etat n’existe pas, mais les vetos du super-Etat existent : ils sont dans le verdict de Nuremberg. Le super-Etat fait le mal qu’il peut faire avant d’être capable de rendre des services. Le mal qu’il peut faire c’est de nous désarmer contre tout, contre ses ennemis aussi bien que contre les nôtres. C’est une situation singulière. Nous sommes désarmés et menacés par une idée et rien d’autre qu’une idée. Rien n’est interdit, mais nous sommes prévenus qu’une certaine orientation n’est pas bonne. Nous sommes invités à préparer en nous certaines sympathies et à installer en nous plusieurs refus définitifs.
On nous apprend à conjuguer des verbes, comme aux enfants : « […] M. Roosevelt est un grand citoyen du monde, M. Jean-Richard Bloch est un grand écrivain […] », et inversement : « Je ne serai jamais raciste, j’aimerai bien M. Kriegel-Valrimont, je maudirai éternellement les SS, Charles Maurras et Je Suis Partout. » Et ceux dont l’esprit n’est pas susceptible de ces sympathies ou qui rejettent ces refus ? Ceux dont le cœur répond à d’autres appels, ceux dont l’esprit ne pense qu’à travers d’autres catégories, ceux qui sont faits autrement ? J’ai la même impression ici qu’en lisant certains textes marxistes : ces gens-là n’ont pas le cerveau fait comme le mien, c’est une autre race. Et ce rapprochement nous met sur la voie. Il y a un monde clos de l’idéalisme démocratique qui est du même ordre que le monde clos du marxisme. Ce n’est pas étonnant si leurs méthodes arrivent à coïncider, si leur justice finit par être la même bien que les mots n’aient pas chez eux le même sens. C’est aussi une religion. C’est la même entreprise sur les âmes. Quand ils condamnent le nationalisme, ils savent bien ce qu’ils font. C’est le fondement de leur Loi. Ils condamnent notre vérité, ils la déclarent radicalement fausse. Ils condamnent notre sentiment, nos racines même, notre manière la plus profonde de voir et de sentir. Ils nous expliquent que notre cerveau n’est pas fait comme il faut : nous avons un cerveau de barbares. » (pages 50 à 54, Les Sept couleurs, 1948) Il n’y a rien à ajouter à ces lignes prophétiques qui n’ont pas pris une ride.
[…]
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
C’est l’ère de l’oppression, on peut d’ailleurs se demander si JN n’est pas en train de s’autocensurer, très peu d’article cette semaine (et la semaine dernière, c’était la même chose).
Vendredi 26, 4 entrées dont deux rappels historiques et deux annonces, donc, pas d’article.
Samedi et dimanche, un rappel chaque jour, mais il est vrai que le WE, JN ne fait pas de parution.
Lundi 29, petit frémissement, 4 entrées dont un rappel historique et trois articles, mais tous les articles sont sur la liberté d’expression, en fait, sur la censure, c’est le seul sujet autorisé – et encore, dans certaines limites, il ne faut pas dire que ce sont les J* qui sont derrière, comme toujours depuis la fin 19e siècle et les lois scélérates, Drumont, puis Bernanos l’avaient déjà à l’époque bien noté.
Mardi 30, 4 entrées, dont deux rappels historiques, un article sur Telegram, bien, même si encore sur la censure, et avec un léger retard de deux semaines sur l’événement, et enfin, l’annonce d’une conférence de Scipion sur l’Ukraine (crédibilité = sourire en coin).
Mercredi 31, 3 entrées, 3 articles, ça va, l’article sur les bovins était bienvenu parce qu’il alerte sur une menace sur nos traditions, la Vidéo de Livernette avait déjà été relayée par Réseau International la veille alors que c’était à JN de la passer en premier, on note l’hésitation.
Jeudi 1er, 3 entrées dont un seul article (bien), et deux annonces, Marion Sigaut, c’est vraiment aller racler les fonds de tiroirs, la pauvre, pour parler de la pédophilie, elle va encore nous parler d’Hitler, de la CiA, et qui sait, des OVNIS et du vaccin …
Vendredi 2 juin, 2 entrées, aucun article, un rappel historique et l’annonce de Rivarol, qui une nouvelle fois porte sur la censure.
Je crains que JN ne tourne comme é&r ou Riposte laïque, un ton critique, voire, outrancier, mais en réalité, plus aucun fond, crier, hurler, mais juste un son, pas de mot, et à un moment donné, on ne saura même plus pourquoi il hurle.
Au-delà du décompte des articles originaux publiés sur Jeune Nation, vous posez une problématique qui me paraît fondamentale. Dans l’ère de l’oppression et de la tyrannie, si bien qualifiée par l’article de Rivarol, jusqu’à quand sera-t-il possible de s’installer tranquillement devant son ordinateur, avec une tasse de café sur la table, et de lire des articles qui contentent nos neurones en confortant nos opinions sur le monde et sur l’époque ? Cela aura tôt ou tard une fin, puisque l’oppression et la tyrannie avancent irrésistiblement.
Lire les articles du site de Jeune Nation, du journal Rivarol, est juste le moyen de faire évoluer son niveau de conscience, de stimuler son intellect afin de se préparer à autre chose. Cette autre chose, c’est la rupture organique avec le système totalitaire qui prétend gouverner nos vies, c’est la certitude affirmée de notre dépendance exclusive à un Maître absolu qui transcende ce système, et donc de la nécessaire existence d’une voie de salut.
La rupture peut s’envisager dans la solitude, mais le groupe est hautement préférable, car il protège des défaillances et du découragement. Il est encore temps aujourd’hui de trouver physiquement des compagnons de route et de former de petits groupes unis, qui traverseront victorieusement les épreuves avant de se rassembler, le jour où s’effondrera le système d’oppression et de tyrannie. Jeune Nation, plus qu’un site, est un moyen recommandable d’établir des liens solides dans la vraie vie, parce que le chef du mouvement est une personne animée de qualités éminentes, comme l’est aussi Jérôme Bourbon.
Moins d’articles sur Jeune Nation, c’est plus de temps à consacrer à l’essentiel, la concrétisation dans les actes de la vie réelle de nos convictions les plus profondes.
Ne sous-estimez pas Jérôme Bourbon, on vient de le priver de profiteroles, ses réactions dans ces cas là sont imprévisibles, je ne réponds de rien.
Au risque de vous décevoir, nous ne publions pas pour contenter quelques militants et sympathisants déjà convaincus. Nous écrivons pour l’infime fraction du grand public qui tomberait, ne serait-ce que par hasard, sur un de nos articles. C’est maigre, oui, mais la tache est immense et il faut bien commencer quelque part.
Et nous n’y arriveront pas sans l’aide de ceux qui sont déjà convaincus qui peuvent trouver là leur véritable mission : partager et faire connaître le plus largement possible autour d’eux nos publications et plus généralement nos activités et événements.
Il n’y a pas vraiment de contradiction entre mon commentaire et votre réponse. Vos articles sont de qualité, et atteignent certainement l’objectif que vous présentez. Je me plaçais plutôt du côté du lecteur qui selon moi doit ensuite passer à une autre étape, et ne pas devenir un consommateur d’articles qui se détournerait de l’action dans la vie réelle.
Je suis en effet convaincu qu’un compte à rebours est lancé. Ce qui pouvait être dit librement hier, même sur des médias grand public, ne peut plus l’être aujourd’hui. Ce que vous parvenez à diffuser aujourd’hui par la diffusion libre de votre site sur internet, ne pourra plus l’être demain que vers un public restreint capable de déjouer la censure. Écrire avec pertinence est tout à votre honneur, lire ne suffit pas, se plaindre d’une raréfaction des articles quand on est un lecteur convaincu est malvenu. C’est ce que je voulais exprimer, et j’espère avoir été plus clair ici.
Résumons une semaine de liberté d’expression dans notre belle démocratie libérale respectueuse des minorités – surtout d’une:
On a le droit de parler des pets de vache
Le premier devoir de l’action en politique c’est de désigner l’ennemi. Et JN reste encore un peu connu pour ça et c’est pas fini.
Pour les lois scélérates, citons au moins ce passage de Bernanos sur Drumont dans « la grande peur des bien-pensants » (bien-pensance = politicaly correct, mais inventé par les Français bien avant les Américains, ce que la plupart des Français d’aujourd’hui ne savent même plus).
§§§
Il est vrai que dans cette besogne de la répression le bourgeois libre-penseur a trouvé un allié dans le député de droite, « le personnage bien élevé, solennel, banal et content de lui que vous connaissez tous, qui de son éducation dans un établissement religieux a gardé des sentiments de déférence pour Jésus-Christ et d’adoration pour Rothschild », Drumont nous le montre à son foyer, au retour d’une visite à Raynal, pérorant auprès de sa femme « royaliste, duchesse, marquise ou comtesse qui a eu jadis des parents tués un peu partout en Vendée, à Quiberon, en Bretagne’ et qui lit les Chouans de Balzac, tandis que son mari poursuit son monologue:
« Nous avons été vigoureux! Nous avons voté sans les discuter, sans même les lire toutes les lois que nous a demandé le juif Raynal [David Raynal = ministre de l’Intérieur de Casimir Perier]. Est-ce suffisant? On vient encore de découvrir une boîte à sardines suspecte… Je ne serai tranquille que lorsqu’il y aura derrière tout citoyen un sergot pour le surveiller, et derrière tout sergot, un agent de la Sûreté générale pour l’espionner ».
« Comme tu es lâche, mon ami! » pense la femme qui continue sa lecture. Mais le défenseur du Trône et de l’Autel a vu Raynal.
« C’est plus qu’un homme, ce Raynal! s’écrie-t-il, c’est le juif providentiel. Figurez-vous, chère amie, qu’il s’imaginait que mes amis et moi ferions des difficultés, que nous réclamerions au moins des garanties. Je l’ai détrompé. Je lui ai dit: « Demandez-nous tout ce que vous voudrez, nous vous accorderons encore davantage! » En me quittant, il m’a donné une tape amicale sur la joue, et il a daigné ajouter: « N’ayez plus peur, mon cher collègue, je suis là … Que les bons se rassurent, que les méchants tremblent! »
Alors le sang de la fille des Chouans bouillonne dans ses veines: elle jette le livre de Balzac avec fureur, et, en pensant à son mari et à ses amis, elle prononce un mot qu’on n’entend pas très bien et que le domestique qui écoutait n’a certainement pas compris, car il n’a pu être prononcé ainsi par une femme élevée au couvent des Oiseaux: Tas de J … F…! [ tas de jean-foutres]
Ras le bol des jérémiades permanentes depuis des décennies. Rivarol et JN ne font que se plaindre des méchants qui les oppriment.
Mais prenez exemple sur les combattants du front de l’est, la mort était partout, le combat total, le sang, la faim, la peur et les larmes, le quotidien apocalyptique.
Quand on fait la guerre on ne doit pas s’attendre que l’ennemi vous fasse des risettes.
En cette fin de cycle de l’âge sombre, rien ne nous sera épargné, alors agissez en utilisant la ruse, la surprise et surtout cessez ces discours à découvert devant la statue de Jeanne d’Arc que personne n’écoute à part les RG et la 17 ème chambre.
Le combat est désormais hors des villes, dans les zones reculées où nous préparons la contre offensive finale lorsque le système aura touché le fond.
Dans un de mes articles – qui n’est pas passé, je disais:
« pour un nationaliste, la valeur suprême n’est pas la liberté d’expression mais la France et les Français, cette réserve faite, les nationalistes n’ont rien contre la liberté d’expression, contrairement à ce que pense ce juriste, et il n’y a donc pas lieu de la défendre contre eux; l’expérience « républicaine » montre en outre que dans toute la suite jusqu’à aujourd’hui, ces lois scélérates n’ont jamais été utilisées politiquement que contre la droite, les patriotes et les catholiques traditionalistes. »
–> Donc en effet, je considère que la liberté d’expression on s’en fout, ou plus exactement, qu’elle va de soi – sauf cas où cela pourrait mettre en danger la France et sa beauté.
Par contre, ne faites pas trop le fanfaron, on ne vous a pas vu non plus, je n’ai pas vu passer de dépêche alarmiste dans notre presse, il ne s’est donc rien passé, nichts passiert, et les articles sur JN ou Rivarol sont peut-être pusillanimes, mais ce sont peut-être aussi des avertissements, l’avenir nous le dira.
On fait la course Vidar?
On attend impatiemment le compte-rendu de vos actions.
Trêve de plaisanterie, au risque de vous décevoir, nous ne publions pas pour le plaisir de nous plaindre ni contenter quelques militants et sympathisants déjà convaincus. Nous écrivons pour l’infime fraction du grand public qui tomberait, ne serait-ce que par hasard, sur un de nos articles. C’est maigre, oui, mais la tache est immense et il faut bien commencer quelque part.
Et nous n’y arriveront pas sans l’aide de ceux qui sont déjà convaincus qui peuvent trouver là leur véritable mission : partager et faire connaître le plus largement possible autour d’eux nos publications et plus généralement nos activités et événements.
J’adhère à tout ce que dit Monsieur Bourdon dans son éditorial en matière de restrictions des libertés. Je fais les mêmes constatations, hormis le fait que je ne trouve pas les frontières si ouvertes autant qu’elles devraient l’être ; car chaque fois que je me rends à l’étranger et que j’en reviens, je suis soumis à un traitement particulier en matière d’interrogatoire, de fouille de mes bagages, allant jusqu’à la lecture de mes notes, de la part de la police des frontières et d’agents des douanes, qui disposent plus d’attributions que les policiers, lors de mes passages dans les aéroports. Je suis contre toutes les atteintes aux libertés de circuler, de s’exprimer, de se réunir, de manifester.
Pour sortir de l’isolement et de la répression, je suggère une fois de plus à Rivarol et JN et à tous ceux qui ressortent de la dite fachosphère de :
1 / devenir positif dans leur propos, plutôt que de se focaliser et dire du mal des uns et des autres, monter à nos concitoyens que l’avenir avec nous serait RADIEUX en étant concret, points par points dans tous les domaines et prendre des exemples de la vie quotidienne. Et tout cela simplement sans grand discours intellectuel.
2 / faire part des expériences alternatives au système même si elles n’émanent pas toujours de notre camp car il y a actuellement une véritable ruée et une aspiration vers la nature de la part d’une génération qui ne croit plus aux politiques. Ne loupons pas le coche !
Si en 1981 la gauche a gagnée c’est parce que elle a fait rêver les français. Nous non seulement nous pouvons les faire rêver d’un monde meilleur mais contrairement à Mitterand et ses successeurs nous y arriverons.
PASAREMOS.
Nous attendons vos contributions et vos exemples.
Tout en restant discret sur les lieux (ULTRAK a raison) vous pourriez dans un premier temps interviewer des personnes qui ont réalisé des expériences de retour à la terre : coûts, conditions de réussites, problèmes rencontrés…Le but étant de constituer dans un maximum d’endroits des bases de résistance en suscitant des vocations. En parallèle, vous pourriez faire la même chose avec des écoles alternatives ou des enseignements parallèles, puis avec des artisans ou des thérapeutes utilisant des méthodes et techniques traditionnelles… En fait tout ce qui concrètement constitue des alternatives enracinées, le plus possible indépendante du système et pouvant servir de base à la future reconstruction du pays après l’effondrement inéluctable.
Il est certes difficile en quelques lignes de tout décrire mais ce qui compte c’est de comprendre l’état d’esprit dans lequel je vous invite à rentrer: laisser le vieux monde et ses zombis à leurs affres de fin de cycle et inviter les lecteurs à être acteurs d’un changement immédiat et positif.
Vos propositions me paraissent généreuses, mais vous ne pouvez ignorer que toute expérience concrète sur le territoire du pays sera réprimée de multiples façons si elle donne lieu à une publicité sur un site public comme celui-ci. L’ouverture à ceux que vous situez hors de notre camp montrera vite ses limites, car les idées les plus décadentes trouvent aujourd’hui un large public.
Pour être concret tout en restant dans la généralité, comment envisagez-vous d’élever sainement des enfants, soumis quasi-obligatoirement aux injections vaccinales et au système prétendument éducatif agréé par l’État ? Clandestinité, exil, ou ruse ?
Cela dit, votre volontarisme et votre optimisme font quand même du bien.
Et le dîner du Crif, lui, il est maintenu? N’est-ce pas?
Ce n’est pas un trouble à l’ordre public, c’est l’ordre public.