La monnaie ultime fût, finalement est toujours, et probablement redeviendra prochainement suite à des crises systémiques de toutes sortes, l’or et l’argent. Ces métaux brillants, pratiques, rassurants, aux propriétés physiques exceptionnelles, sont inscrits positivement dans les langues universelles et nourrissent un sérieux atavisme universel et intemporel, contrairement au billet maçonnique étatsunien.
Posséder des métaux précieux physiquement, sous forme de pièces ou bijoux, ne coûtent rien (ni impôts fonciers, ni ISF, ni je ne sais quoi), leurs valeurs dépassent toujours l’inflation, et peuvent se transmettre sans aucune forme de procès. L’or est discret, il se dissimule partout et permet plutôt facilement de survivre en cas d’exode. Bien sûr ils peuvent être volés, comme tout le reste d’ailleurs.
L’or et l’argent sont les supports monétaires physiques ultimes, d’ailleurs les banques centrales, et de plus en plus d’entreprise échangent leurs billets verts pour de l’or éclatant, la banque de France détiendrait la 4ème réserve mondiale ; le gramme d’argent valant 85 fois moins que celui de l’or aujourd’hui prend donc plus de place. Ces monnaies précieuses sont apolitiques, et tout le monde en possède, y compris les Indiens et les Chinois.
Au contraire le dollar est un bout de papier reposant sur la dette d’un état profond visant à surveiller, et à contrôler, le monde entier au nom de « La Liberté », » des valeurs démocratiques » (ce qui nous rappelle les républiques de toutes sortes qu’elles soient populaires, soviétiques, dites françaises…) déclenchant çà et là des conflits pour le bénéfice propre de ceux qui ont intérêt à ce que le dollar continuent de donner l’illusion d’être le support ultime, la devise indispensable de référence. Des banquiers obscurs et maléfiques ont remplacé le Christ, et son lieutenant le Roy de France au nom d’idéaux abstraits et alléchants.
Le système de Breton Woods, apparue justement après la seconde guerre mondiale dont les États Unis auront finalement été les principaux bénéficiaires pour un investissement moindre et tardif, est basé sur le dollar, seul convertible en or pour environ 1$ pour un gramme d’or à l’époque (aujourd’hui il faut plus de 66 $ pour le même gramme d’or), a voulu supplanter le système de l’Union latine auquel presque tous les pays du monde adhérèrent volontairement, sous le patronage de la France, excepté les anglo-saxons (empire germanique inclus) qui conservèrent néanmoins les unités françaises que ce soit la Livre de Tours, l’once de Troyes, et le gramme de France. Depuis 1972 tout est arrimé au seul dollar, la banque centrale américaine ne parvenant plus à soutenir sa référence à l’or ; la guerre du Vietnam, où les Amerloques pensaient faire mieux que les Français, après avoir participé à leur éviction, comme en Algérie, plombèrent leurs déficits, au bénéfice tout de même d’un complexe industriel et financier, et de celui des trafiquants de drogues. Le système était basé sur la confiance et le crédit, le voilà arrimé aujourd’hui sur la peur et à la dette. Bientôt sur la TERREUR ?
Conclusion le dollar va en effet disparaître comme monnaie de référence, si ce n’est déjà le cas. Et nous allons tous cesser de soutenir la dette américaine d’abord, et les nôtres ensuite. Nos bouts de papiers, y compris nos lignes créditées sur nos comptes bancaires, ne vaudront bientôt plus grand chose et ce ne sera ni la première fois, ni une catastrophe.
Comme à chaque fois nous rebondirons si vite que nous aurons oublié cette crise comme les précédentes.
Elle ruinera certaines classes moyennes, hypothéqueront la partie des retraites par capitalisation versées, mais stoppera le grand remplacement, la financiarisation de notre économie et peut-être même la guerre fratricide entre Russes dans la région ukrainienne.
Plus on repoussera le moment, plus l’élastique sera tendu. En attendant achetez des pièces en or et en argent, de préférence de l’Union latine (rouble, francs « Napoléon » mais pas uniquement francs belges, francs tunisiens, tous les francs, lires, et …) Vous vous rendrez service, ainsi qu’à l’avenir de notre pays.
Nicolas Zahar est formateur et enseignant en Droit, Economie et Finance, a participé à plusieurs travaux de recherches en finances ainsi qu’à de nombreux articles en la matière.
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