Jamais, avant l’élection de François Hollande, un premier ministre de leur République n’avait participé à une université d’été du Mouvement des entreprises de France (MEF, dit MEDEF). En 2012, Jean-Marc Ayrault s’était rendu à la grande fête des grands patrons libéraux. Manuel Valls fera de même cette année le 27 août à Jouy-en-Josas. Il y prononcera un discours lors de l’ouverture.
Il est loin le temps où François fustigeait la finance, son « véritable adversaire qui n’a pas de nom, pas de visage » : maintenant il en a un.
La position de François Hollande et de son premier ministre inféodé à la finance apatride provoque d’importantes tensions au sein du Parti socialiste. Marie-Noëlle Lienemann, qui incarne l’extrême gauche du parti, a ainsi évoqué « un décrochage avec le peuple […] massif, majeur et même au sein de sa majorité » dénonçant le président de leur République ne pouvant « durablement tenir avec la seule stratégie et le seul soutien du Medef ».
« Je ne prends pas mes distances avec le Parti socialiste, c’est ceux qui refusent de donner la parole à ses militants et à ses cadres qui posent problème. Donc il n’y a pas de raison de quitter le PS »
a-t-elle conclu.
Ce « décrochage » évoqué par l’élue d’extrême gauche apparaît nettement dans un sondage de l’IFOP publié aujourd’hui. À la question « Faites-vous plutôt confiance ou pas confiance au gouvernement pour obtenir des résultats concrets en ce qui concerne la lutte contre le chômage », 85 %, près de 9 personnes sur dix, répondent par la négative. À la même question sur la croissance, les sondés sont 84 % à ne pas faire confiance au gouvernement, 82 % concernant la réduction des déficits.
Très loin des choix politiciens du gouvernement (cadeaux faits aux déviants sexuels, destruction de l’éducation nationale, réforme pénale à la faveur des criminels et contre les honnêtes citoyens), les personnes interrogées évoquent comme thèmes « tout à fait prioritaires » la lutte contre le chômage (70 %), la santé (56 %), la lutte contre la criminalité (53 %) et le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat. (50 %).