2023, Pardès, 256 pages, 19 €
De nos jours, nous savons ce que c’est que le confinement – pour d’autres raisons -, mais celui de Robert Brasillach, à Paris, pendant l’été de 1944 (« réclusion », d’ailleurs, plutôt que « confinement ») présentait de tout autres de risques.
Après avoir prôné le collaboration avec l’Allemagne dans ses polémiques journalistiques pendant l’Occupation, il ne suivit pas le gouvernement de Vichy en exil en Allemagne, comme le firent certains écrivains collaborationnistes tels Abel Bonnard, Louis-Ferdinand Céline et Lucien Rebatet. Son sens du devoir et sa « mentalité de chef de section » lui dictaient de rester « en poste » et donc de ne pas quitter la capitale. Il se livra aux autorités le 14 septembre afin de faire libérer sa mère qui avait été incarcérée à Sens.
Dans la prison de Fresnes, il continua à écrire. Sa correspondance avec sa mère, sa sœur, son beau-frère, Maurice Bardèche, ses amis et son avocat est pleine d’humour et d’optimisme. Par ailleurs, elle fait référence à son procès pour « intelligence avec l’ennemi » (le 19 janvier 1945) et à l’actualité.
Mais, plus généralement, ce sont l’amitié et la famille qui deviennent pour lui de plus en plus importantes. Evoquant « la fraternité des proscrits », Brasillach nous fait penser à Cervantès, Dostoïevski, Chénier et bien d’autres écrivains qui « ont porté la chaîne ».
Cette correspondance à la fois émouvante et affectueuse montre le courage, la dignité, et l’espérance mêlée d’ironie du prisonnier Brasillach. Condamné à mort et exécuté le 6 février 1945, il se souciait constamment et davantage de la sécurité des siens que de son propre bien-être.
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C’est effectivement magnifique comme tout ce qu’il à écrit. Le talent, l’intégrité, le cœur, la tendresse et le courage, c’était trop pour cette époque et pour la nôtre, d’ailleurs.