LE 13 FÉVRIER le Conseil d’Etat, après avoir reçu un recours de l’ONG Reporters sans frontières, a sommé l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (qui a succédé au défunt CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel), de renforcer son contrôle sur Cnews. La plus haute juridiction administrative enjoint au régulateur dans un communiqué de s’assurer, « dans un délai de six mois », que la chaîne de Vincent Bolloré respecte bien ses obligations « en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information ». Dans sa décision, le Conseil d’État explique que le régulateur ne devra plus seulement décompter le temps de parole des personnalités politiques invitées sur la chaîne. Désormais, l’Arcom devra faire preuve de vigilance et opérer un contrôle « à l’échelle de l’ensemble des conditions de fonctionnement » de CNews, et « des caractéristiques de sa programmation ». Devront notamment être pris en compte les points de vues politiques, idéologiques défendus par les éditorialistes et autres animateurs de la chaîne. Le fait est qu’un éditorial n’est pas neutre, qu’il représente un engagement et il n’est pas forcément choquant en soi de le compter dans le temps de parole politique en fonction de son orientation. Mais pourquoi limiter cette démarche, cette obligation à la seule Cnews ? Que l’on sache, les éditoriaux politiques ne manquent pas sur les stations du service public et ils sont tous, ou quasiment tous, orientés à gauche voire très à gauche. On ne les décompte pourtant pas du temps de parole consacré aux personnalités et partis de gauche. Il y a donc là clairement deux poids deux mesures.
La vérité, c’est que la gauche et l’extrême gauche, par nature totalitaires, ne souffrent pas que puissent s’exprimer des positions, des opinions, des convictions différentes des leurs ou opposées aux leurs. Et ce totalitarisme s’étend chaque jour davantage à des domaines toujours plus nombreux. On n’a plus le droit aujourd’hui d’être pour la peine capitale pour les assassins, contre l’avortement et sa constitutionnalisation, contre le lobby LGBT, contre l’immigration et pour la remigration, contre le dogme du dérèglement climatique et de la transition écologique, etc. On ne peut plus penser par soi-même, on ne peut plus analyser sereinement une situation, élaborer une pensée, exprimer une nuance. Il faut être totalement soumis au poids exorbitant et insupportable des lobbies, des minorités ethniques et sexuelles qui exercent une tyrannie implacable sur les consciences, les individus et les institutions. Même le champion de tennis Rafael Nadal, aussi prudent, poli et politiquement correct soit-il, se trouve aujourd’hui au centre d’une polémique médiatique intense en Espagne parce qu’il a osé pointer du doigt dans une interview télévisée les excès du féminisme et expliqué qu’il n’était pas forcément favorable à ce que les joueuses de tennis, au nom de la parité et d’un strict égalitarisme, gagnent autant que les hommes dans les compétitions sportives. En effet, les hommes pour gagner un tournoi du grand chelem doivent gagner sept matchs consécutifs au meilleur des cinq sets alors que les femmes, pour des gains identiques, doivent gagner sept matches au meilleur des trois sets. Ce n’est donc pas du tout le même effort qui est demandé. Eh bien simplement pour avoir poliment contesté l’égalité des gains dès lors que les efforts demandés ne sont pas exactement les mêmes, Nadal est pris dans une tourmente médiatique et les journaux espagnols qui l’ont pourtant naguère tant encensé voire idolâtré le font passer aujourd’hui pour un indécrottable réactionnaire infréquentable, quasiment nostalgique du franquisme. Voilà où l’on en est !
LORSQU’IL A ÉTÉ QUESTION il y a bientôt deux ans de nous retirer l’agrément de la commission paritaire des publications et agences de presse, nous avions pris soin d’écrire courtoisement à la présidente de la commission en lui faisant valoir que s’engager dans cette voie liberticide, c’était ouvrir la boîte de Pandore. Car il est bien évident qu’à partir du moment où l’on introduit des critères politiques ou idéologiques pour mettre en œuvre ce qu’il faut bien appeler une forme de censure ou de répression, il n’y a plus aucune limite. Comme dit l’adage latin hodie mihi cras tibi. Aujourd’hui c’est mon tour, demain ce sera le tien. Après RIVAROL qui s’est vu retirer l’agrément de la commission le 4 mai 2022 (le tribunal administratif de Paris que nous avons saisi traitera sur le fond en première instance cette affaire le jeudi 7 mars prochain), ce fut le journal numérique France Soir qui fut visé. Et d’autres titres demain seront immanquablement concernés. Au nom de la lutte contre la haine et les discriminations.
Cette notion de lutte contre la haine est une formidable invention. Elle permet de se débarrasser de ses adversaires de manière rapide, systématique et systémique. Il suffit de prétendre que telle publication, tel organe, telle station de radio ou de télévision diffuse des contenus haineux ou/et discriminatoires, et le tour est joué. Cette logique répressive ne connaît pas de limite : un jour on supprime l’agrément de la commission et les avantages afférents sur le plan postal et fiscal, un autre on fait pression sur les distributeurs et enseignes pour que RIVAROL ne soit plus mis en vente et exposé, un autre on fait pression auprès des pouvoirs publics pour que le journal soit totalement retiré de la vente voire pour que le titre soit purement et simplement interdit. Et cela n’empêche pas ces censeurs, ces délateurs, toute honte bue, de s’ériger en défenseurs intransigeants de la liberté de la presse et de la liberté d’expression, du pluralisme politique et de la tolérance. Quel cynisme !
POURTANT, s’agissant de CNews, on ne peut pas dire que de nombreux gages ne sont pas donnés quotidiennement. Depuis le 7 octobre dernier, CNews est incontestablement la chaîne la plus fanatiquement et la plus grossièrement pro-israélienne et anti-palestinienne au point de légitimer le froid et cynique génocide de toute une population civile désarmée, bombardée, assoiffée, affamée, laissée sans soins. Eh bien malgré tous ces gages odieux, cela ne semble pas tout à fait suffire aux éléments les plus wokistes qui ne souffrent pas qu’une pensée quelque peu de droite et conservatrice puisse s’exprimer ici et là sur certains sujets sociétaux.
C’est pourquoi il convient de ne faire aucune concession. Quant à nous, nous ne nous réclamons pas de la liberté d’expression mais du devoir de dire la vérité. Un journal n’a de sens, de légitimité, de raison d’être que s’il défend des convictions solides et que s’il dit la vérité sur tous les sujets. A temps et à contretemps. Sinon il n’a pas d’intérêt, pas de sens. Ces dernières années ont vu la disparition définitive de la plupart des titres historiques de la presse papier de droite nationale, de National-Hebdo (2008) à Minute (2020) en passant par l’Action française 2000 (2018) et Présent (2022), et de bien d’autres encore. Le dernier titre en date qui vient de disparaître en janvier 2024 dans notre famille de pensée est le mensuel nationaliste Militant après 766 numéros papier et 56 années d’existence sans interruption. Le premier numéro ronéotypé datait de décembre 1967. C’est encore un monument de la presse nationaliste militante d’après-guerre qui disparaît. C’est profondément triste. Mais il est vrai que les publications, pas plus que les personnes et les civilisations, ne sont immortelles. Elles sont fragiles, périssables et plus encore dans un monde où on prend de moins en moins le temps de lire, de réfléchir, de se former, de méditer, de s’informer en profondeur.
A ce titre, il ne faut pas s’y tromper, RIVAROL est un miracle permanent existant sans discontinuité depuis plus de 73 ans. Mais un miracle fragile. A vous et à nous de le faire vivre, de le faire durer, de le maintenir contre vents et marées dans des circonstances objectivement de plus en plus difficiles et périlleuses. C’est notre devoir, c’est notre honneur, c’est notre fidélité.
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
La liberte de penser, nous la defendons, vous l’illustrer publiquement… Vaillance… mieux qu’indifference, songeant a nous absorber! Que nenni! Nous demeurons fideles a nos origines, a nos responsabilites actuelles, pour un avenir humble et valereux a nos enfants. Tel que nous en savons gre a nos anciens et parents.
Bonjour camarades faut dire que la merde judeo maçonnique est partout luttons