Selon le Sunday Times, les services secrets britanniques ont identifié l’homme qui a décapité le journaliste américain James Foley au nom de l’État islamique (ÉI). La vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux ainsi qu’un message envoyé à la famille de l’homme assassiné, revendiquant et expliquant ce meurtre.
Présenté dans un premier temps par les médiats comme un « Blanc » de la région de Londres après les faits, le tueur serait en réalité un colon afro-maghrébin répondant au nom d’Abdel-Majed Abdel Bary. Il est le fils d’un Égyptien, Adel Abdul Bary, 53 ans, considéré comme l’un des principaux lieutenants d’Oussama ben Laden, et de Ragaa. Son père avait demandé – et bien entendu obtenu – l’asile politique en Grande-Bretagne au début des années 1990, alors qu’il a été condamné à mort en 1995 en Égypte pour sa participation à un groupe terroriste dans ce pays. Il fut à nouveau condamné en son absence en 1999 à la prison à vie pour de multiples assassinats au sein d’un groupe islamiste. Il est actuellement incarcéré aux États-Unis pour son rôle présumé dans les attaques contre les ambassades américaines de Daar es Salaam et Nairobi en 1998.
Bien loin d’être un Européen inverti à l’islam, son fils Abdel-Majed Abdel Bary, soupçonné d’être l’homme qui a assassiné James Foley, était prédisposé à rejoindre les islamistes et n’a rien d’européen. Il a rejoint l’un de ses plus vieux amis en Syrie, où il tue sous le nom de « Jihadi John ».
Avant cela, ce fils de la haute bourgeoisie était un rappeur suffisamment célèbre pour que ses chansons haineuses soient diffusées sur la BBC. « L Jinny » ou « Lyricist Jinn » se réclamait alors de la mouvance d’extrême gauche « anonymous », présente dans bien d’autres dérives de la société moderne.
Les textes d’Abdel-Majed Abdel Bary se seraient radicalisés après la déportation de son père vers les États-Unis et les événements de Syrie et d’Irak. Il avait abandonné la musique en précisant sur les réseaux sociaux :
« J’ai tout abandonné au nom d’Allah »