Cigarillos & Calva est un podcast littéraire et politique de Bruno Hirout, publié un vendredi sur 2 à 19h.
Ce Cigarillos&Calva est une hommage aux femmes tondues, martyrisées et tuées par les « héroïques résistants ».
Source : Soundcloud
Cigarillos & Calva est un podcast littéraire et politique de Bruno Hirout, publié un vendredi sur 2 à 19h.
Ce Cigarillos&Calva est une hommage aux femmes tondues, martyrisées et tuées par les « héroïques résistants ».
Source : Soundcloud
Bravo à Jeune Nation de rappeler l’héroisme des lâches, des fiers à bras, des nervis idéologiques, qui seront pourtant ensuite promus au sein de la « société rénovée à travers l’épuration » en se vengeant sur la population et en y révélant ses plus bas instincts…
Nous en aurons hélas d’autres évocations en ce quatre-vingtième anniversaire de la « libération »….
Mon père m’ à raconté une scène terrible dont il a été témoin pendant la guerre de 40 ….une femme tondue et humiliée par une foule haineuse parce qu’ elle avait fréquente des soldats Allemands …..vous pouviez être lynché par simple délation, sans preuves…il suffit de voisins jaloux ou d’ autres raisons futiles pour risquer même la mort de vos » compatriotes » ….ne surnomment on pas l’ année 45 : ANNEE ZERO ..? plus de pouvoir ni de justice….Le chaos …
Tout ça sous la houlette du grand patriote De Gaulle et ses amis cocos…
Nous aimerions bien; mais il n’est pas toujours facile de faire bref… Ainsi, en 1993, Alain Brossat faisait paraître le premier ouvrage traitant de cette réalité d’une manière plutôt exhaustive, selon la pensée dominante… laquelle, enfin, semblait vouloir s’y risquer.
Il avait tout de même un biais, une «symbolique», un terme fourre-tout bénéficiant,le plus souvent, d’une aura quasi mystique et, surtout, «structurante» ! (Surtout ne jamais aller jusqu’à la chose même, l’attraper par la couette, puis affubler sa face du déguisement qu’on voudra.)
Une opération « lustrale » de « ressaisie symbolique » — excusez les éléments de jargon,— bien moins grossière et pétulante, il est vrai, que dans l’ouvrage présenté par la voix de «Cigarillos & Calva». En effet, Alain Brossat en appelait à Mikhaïl Bakhtine, historien russe et philologue, spécialiste de l’œuvre de François Rabelais, pour exposer une bien méchante «mocheté carnavalesque» (une association d’idées pour le moins discutables, revenant à trahir l’esprit de Rabelais, comme l’intelligence de son interprète). Voici, toutefois, l’aspect assurément le plus valable de la recherche d’A. Brossat: pas une seule commune de France n’aurait échappé à des déchaînement de coiffeurs improvisés… pour dames et jeunes filles !
C’est bien l’étendue, proprement monstrueuse, du phénomène qui lui garde une actualité remarquable. Mais, attention, il est facile de juger. Comment, en des endroits de France, et ils sont courants, où tout-un-chacun connaît les siens, ses voisins, et les prochains de ses voisins. Quand telle orgie Libératoire s’emparaient des corps… lesquels en capturaient pour les avilir et les torturer, mal eût été pris qui n’y participait point ! À moins de souhaiter pour soi-même une mise en plis gratuite, avec les sévices, service compris !
Cependant, force est de constater que sur pratiquement tous les documents photographiques qui nous ont été conservés, la foule apparait hilare, voire franchement excitée par ce «carnaval» odieux !
Or, c’est bien sur les conséquences de l’acceptation générale et fort « plaisante » de si sordides bacchanales que je me permets d’interroger: Vous représentez-vous, une fois revenu de leur ivresse atroce, avec quelle ferveur et quel soulagement les individus ayant formé ces foules obscènes accueillirent-ils la révélation des «atrocités»… « allemandes » forcément?!.. et quid de ce qu’ils en léguèrent à leur progéniture…
La psychologie sociale, officielle s’est bien gardée d’investir ce champ de recherche, et les rares «intellectuels normalement investis» soulevant le lapereau, ici ou là, proviennent, bien entendu, du parti des émancipateurs patentés; anciens comme crypto co-communistes, compagnons de route, etc.
—Certes, des nôtres ne l’entendirent pas ainsi, et fort tôt… quasiment dans la touffeur des événements… Mais comptent-ils seulement au nombre des hommes, serait-ce aujourd’hui, enfin, ou demeureront-ils à jamais des «criminels d’humanité» ? Pour la doxa, c’est entendu… : Gare au fascisme !… Mais pour ceux qui nous survivront, telle antienne suffit-elle encore à clouer leur destin sur une croix d’impuissance et de soumission ?—
Je disais «soulever le lapereau», parce que ce champ désert d’investigations sérieuses et, surtout, d’une réflexion conséquentes, se voit fissa recouvert de «grilles interprétatives» ! Ayons enfin la lucidité et le courage de reconnaître (non pas d’inventer…) que, débarrassés du fatras symbolique et des arguties ésotériques dont on les fit recouvrir, ces événement nous révèlent rien moins que la matrice obscène de la fornication stupide entre crédulité et revendication qui constitue le fond de la mentalité contemporaine, avide de licence et de dignité sans échange, ni contrepartie… comme s’il fallait toujours coiffer gratis !… et raser de même toute contestation, toute véritable libération.
Franchement cela a toujours été mal vu que les femmes d’un pays couchent avec l’occupant. Si les allemands avaient été attachés à elles, ils en auraient fait leurs épouses. Peut être qu’elles ne couchaient avec l’allemand que pour manger, après tout, ils prenaient beaucoup de notre production agricole ? Les allemands honorables, ils fréquentaient les maisons closes qui après tout étaient faites pour cela. Se faire tondre (au propre, comme ce qui risque de nous arriver très bientôt au figuré), cela n’a jamais tué personne. Peut être aussi que ces femmes pensaient, comme Pierre LAVAL, que l’Allemagne gagnerait la guerre ? Avant l’entrée en guerre des Etats-Unis et avant Stalingrad, c’était plausible.