Alors que deux propositions d’abrogation de la controversée réforme des retraites d’Emmanuel Macron ont déjà été déposées depuis la rentrée parlementaire, une étude Opinion Way, mandaté par Indeed livre les craintes des Français pour leurs retraites.
Prenant prétexte du vieillissement de la population française (mais à qui la faute si les pouvoirs publics n’encouragent pas la natalité et même, bien au contraire, promeuvent les relations intimes stériles…), les gouvernements agitent le spectre des déséquilibres démographiques entre générations, et entre cotisants et bénéficiaires du système de retraite par répartition, pour faire se succéder réformes après réformes, depuis des dizaines d’années, sans jamais régler la question…
Selon le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites publié le 13 juin 2024, « le régime de retraite sera en déficit pendant plusieurs décennies, et ce, malgré la réforme des retraites de 2023 » (Capital, 13.06.2024).
Le premier effet direct est que les actifs français craignent pour leurs retraites :
- 67% des Français craignent de ne pas pouvoir toucher du tout de retraite quand leur tour sera venu,
- 63% se demandent ainsi s’ils vont pouvoir partir à la retraite avant 70 ans,
- 2 salariés sur 3 ont déjà en tête qu’ils auront besoin de continuer de travailler après l’âge légal de départ à la retraite pour obtenir un montant de pension qui leur permettra de vivre décemment (66%).
Comme le constate Le Figaro, « les actifs français l’ont bien compris : dans ce contexte, ne pas chercher d’alternative en se fiant au système actuel, c’est prendre le risque de subir la précarité ».
Le deuxième effet induit est que les actifs cherchent des solutions alternatives et/ou supplémentaires aux caisses de retraites du système de retraite obligatoire pour assurer leurs vieux jours : « une partie des salariés est à la recherche d’alternatives pour s’assurer d’avoir un niveau de vie qui leur convient une fois à la retraite ».
Et en conséquence, « un salarié sur deux compte avant tout sur son épargne personnelle pour financer sa future retraite (49%) ». Ainsi, en 2023, les plans d’épargne retraite (résultant de la réforme par la Loi Pacte de 2019) a atteint les 10 millions de titulaires et franchi les 100 milliards d’euros d’encours en France (Les Echos, 29.04.2024)
N’est-ce pas là, finalement, l’objectif – de moins en moins caché – de ceux qui nous dirigent ? Une politique en faveur des seuls intérêts oligarchiques ! Le tour de passe-passe est réussi : drainer la manne que représentent l’épargne et les cotisations des actifs français vers les produits assurantiels et financiers proposés par les grands groupes privés appartenant… aux amis du pouvoir.
En agitant les thèmes de l’âge légal du départ à la retraite, de la durée des carrières, du montant des cotisations et des pensions, les partis du système, y compris les pseudo-opposants, éludent les véritables questions pour assurer les retraites des Français sans les livrer à la merci de la Finance mondialisée :
- souveraineté économique et financière de la France, réalisable avec le seul Frexit ,
- forte politique nataliste pour inverser le processus de vieillissement de la population
- faire des économies : en s’attaquant au problème de l’immigration avec la remigration, la préférence nationale et la lutte contre les fraudes massives des retraités vivant à l’étranger,
- créer des richesses : mettre fin au racket fiscal, relancer une politique industrielle, seule capable de créer des emplois générateurs de flux de revenus sans lesquels aucun financement des retraites et aucune politique de justice sociale ne sont possibles,
- réforme des institutions : par la suppression de la lutte des classes, génératrice de conflits et de blocages permanents ; réorganiser les métiers et les professions en corporations, chacune devant gérer leurs propres conditions de travail, notamment le régime de retraite, selon les critères spécifiques à chacun des métiers.