Quelques branquignols ont organisé le sixième « St Moritz Art Masters ». Eh oui, dès l’entame, on est surpris par cette prétention à réunir les « maîtres » de l’art, un seul, ça promet. Et, si l’on cherche à mesurer où en est arrivée la déchéance prétentieusement artistique, on ne sera pas déçu !
En effet, des imposteurs paranoïdes à court d’imagination prétendent s’ouvrir à l’art chinois en l’abordant par le côté moderne empreint du marxisme culturel et de la tristesse qu’il a engendré.
Soucieux de maintenir leurs revenus de prédation, les organisateurs feront commerce de ces croûtes qui subjuguent néanmoins leur insignifiante créativité morbide. Ceci leur permettra de refourguer des résidus multi-matériaux aux formes incertaines tant à des gogos conformistes qu’à des coreligionnaires éternellement en quête nouveaux produits spéculatifs pour réaliser de futures plus-values lorsque, depuis les manuels scolaires jusques aux musées officiels – déficitaires quoique grassement subventionnés – la doxa aura intégré ces déjections de « citoyens du monde » au rang d’« incontournables », à la nouveauté présentée comme un gage de perpétuel bouclier anti-ringardise.
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ZqLi-0F93vQ#t=614[/youtube]Et n’oublions pas les potentiels clients chinois au cerveau délavé par le petit livre rouge hier et par la ruée capitaliste vers la nouvelle « richesse » matérialiste en papier monnaie aujourd’hui. Les faux-monnayeurs et leurs complices tenteront de les maintenir détournés de l’essentiel pour les abrutir encore et toujours et capter le ruisseau coloré de leurs réserves de change vers les tiroirs caisse de l’antiracisme peinturlureur qui se lamente ostensiblement partout dans le monde et compte ses sous dans les « paradis »… fiscaux.
Pour ce sommet de la dégénérescence de l’art, on a donc invité des cautions du cosmopolitisme, contraintes de baragouiner dans le globish américanoïde de la domination financière (on parle allemand, italien et français en Suisse, donc l’utilisation du sabir d’occupation ne laisse pas de doute quant à la nature sous-jacente de ce d’autant plus risible cirque qu’il se veut des plus sérieux). Ici, un Français errant cherchant à transformer une boîte en carton blanc en quelque chose censée être « géniale », là un Chinois très grassouillet mi-hirsute, mi-tondu, en maillot rose également déformé. Brésilien, Italien, Africain, Coréenne, etc. : tout y passe sans aucun lien véritable sinon la modernité des ratés sans frontières qui se tortillent désespérément face à la caméra comme pour stimuler leur cerveau qui ne suit pas. Du Blanc, du Noir, mais guère de véritable art. Un événement du faux art qui cherche à sembler vrai.
Alors, tout comme les soi-disant philosophes pullulent dans la poisseuse sphère démocratique, on trouve d’autoproclamés « artistes » même pas gênés de laisser filmer leurs bouquets de lampes éclairant l’herbe, copiant les bouquets de fleurs ; grâce, couleur, naturel et parfum… en moins, car pour faire concurrence au soleil, il faut attendre la nuit – où tous les chats sont gris – afin de se faire passer pour brillant, au moyen de l’ampoule et de l’électricité qu’aucun de ces marchands de Néant n’aurait jamais pu inventer ni découvrir.
Et l’ineffable Joël Shapiro, dont l’univers biscornu est subventionné pour encombrer le terrain de ses amas, partout où l’influence de sa communauté s’accapare le pouvoir, n’est évidemment pas en reste, même si tout ce que trouvent à en dire les pollueurs visuels réside dans une complexité de ses œuvres, sous une apparente simplicité… tout un programme d’aliénation qui donne le tournis à user ses souliers pour ne jamais trouver sous quel angle sa production aurait une expression transcendantale, que nul honnête homme avant nous n’a jamais pu découvrir non plus.
D’ailleurs, la seule piste – une branche de swastika inclinée surmontée d’une rampe métallique – que son tas Deux parties déposé sur un piédestal en plaine rue à Saint-Moritz pourrait nous suggérer… lui déplairait probablement. Comme quoi, nous gagnerions à ce que les sous-artistes se mettent à un vrai travail pour nous libérer temps, argent public et de ces visions d’encombrantes horreurs !
Finalement, tout ce qui pourrait être retenu de positif de cette exposition aoûtienne en altitude est à la fois quasiment absent et essentiellement environnant de cette fiente événementielle : la nature suisse qui incite à l’élévation des âmes, les authentiques sonneurs helvètes qui se produisent en tenue traditionnelle avant l’ouverture au public de cette insulte aux yeux et enfin l’architecture locale faite de maisons dignes de ce nom qui épousent harmonieusement la montagne.
Alors non, les « maîtres de l’art » ne sont pas allés à Saint-Moritz cet été. Seuls des escrocs s’y sont retrouvés, en attendant ceux de la finance au Forum économique mondial de Davos, qui défigure le canton suisse des Grisons chaque hiver.