Malgré leurs rodomontades, ni François Hollande ni Manuel Valls ne demanderont à Gérard Mestrallet de renoncer à sa retraite complémentaire. À son départ, le PDG de GDF Suez touchera comme retraite complémentaire 5 017 127 francs (831 641 euros) par an. Le groupe, dont l’État est le principal actionnaire – 32 % et quatre administrateurs sur 17 –, a déjà provisionné dans ce but 127 millions d’euros (21 millions d’euros).
C’est le ministre des Oligarques Emmanuel Macron qui a fièrement annoncé le recul du gouvernement :
« Le Haut comité de gouvernement d’entreprises a rendu son rapport. […] Nous considérons donc qu’elle est acquise, même si le gouvernement désapprouve ce type de rémunération. […] L’État ne doit pas revenir [rigoureusement sic] sur son vote et sa parole. Ce serait un nouveau facteur d’instabilité »
a osé déclaré l’homme des Rothschild, alors que c’est précisément ce que n’a cessé de faire le gouvernement depuis plus de deux ans – mais toujours au désavantage des Français et à l’avantage des occupants et des oligarques.
21 millions d’euros, cela représente plus de 1560 années de salaires de smicards.
En 2013, GDF Suez a présenté un bilan avec des pertes de 58,5 milliards de francs (9,7 milliards d’euros).