839 millions d’indemnités pour Écomouv’
C’est en toute discrétion, pendant les fêtes, que l’État vient de l’annoncer : les Français vont verser à Écomouv’ 839 millions d’euros d’indemnités. La société privée avait été créée ad hoc, devant se substituer aux services de l’État pour percevoir une taxe dont elle devait garder une importante partie. Les patrons chauffeurs routiers avaient réussi à cristalliser le rejet massif du gouvernement sur cette question et, mobilisant en Bretagne dans tous les milieux, syndicats ouvriers, patronaux, militants nationalistes, activistes indépendantistes, ont réussi à faire reculer le gouvernement sur cette question dans le vaste mouvement des Bonnets rouges.
L’État a reconnu sa totale responsabilité dans la rupture de contrat et a donc accepté de verser 839 millions d’euros à la société. Il n’a pas été précisé quel pourcentage de cette somme irait directement dans la poche des multinationales choisies à l’époque par l’UMP, parti qui s’était ensuite désolidarisé de ce projet.
Le gouvernement a obtenu (!) un étalement du paiement sur dix : après un premier versement aux alentours de 585 millions d’euros, chaque année, environ 30 millions d’euros seront ainsi dilapidés.
Plus d’un milliard d’euros pour une « écotaxe » qui ne sera jamais perçue
Plusieurs ministres avaient affirmé que le contrat avec Écomouv’ était illégal, qu’il devait être renégocié, que cela ne se passerait pas comme ça. Trois mois plus tard, ces postures combatives ont été totalement abandonnées et le gouvernement Valls-Hollande a, une nouvelle, totalement capitulé. Le contrat très favorable à l’entreprise l’est désormais à 100 % : la société sera dédommagée de tous ses investissements et, en plus, recevra chaque année pendant dix ans une rente équivalente au salaire de 2 200 ouvriers au SMIC.
De leur exil israélien, les escrocs spécialisés dans le détournement de la taxe carbone doivent enrager de n’avoir pas participé à cette escroquerie presque aussi lucrative que la leur.
À ces 890 millions d’euros, il faut ajouter les 390 millions que devait rapporter l’écotaxe au gouvernement. Sur dix ans, c’est donc 4,8 milliards d’euros que les Français ont perdu. Si Écomouv et les patrons routiers sont sortis vainqueurs de ce bras de fer, les perdants sont toujours les mêmes : les Français qui devront payer pour l’incurie gouvernementale et pour les escroqueries à peine dissimulées organisées avec la grande finance.
Les automobilistes, éternelles vaches à lait l’État-mafia
Si les patrons routiers ont donc obtenu de ne pas être assujetti à cette nouvelle taxe « écologique » – jamais un impôt n’aura été aussi raté et antiécologique que celui-là –, l’État a toujours autant besoin d’argent. Il en aura d’autant plus besoin maintenant qu’il lui faudra financer le plus d’un milliard d’euros qu’a coûté la désastreuse opération « écotaxe ». Au plus fort de l’affaire écotaxe, Ségolène Royale avait avancé plusieurs idées : renégocier ou dénoncer le contrat avec Écomouv, ou trouver d’autres solutions de financement, à commencer par mettre fin au racket des Français par les sociétés autoroutières.
Ici encore : trois mois plus tard, le gouvernement a totalement capitulé devant les grandes multinationales. Il n’est plus question de « renégocier » : le contrat liant l’État aux sociétés de racket autoroutier vient d’être reconduit dans sa totalité par Manuel Valls.
Ce sont les Français qui vont payer, et souvent les plus pauvres d’entre eux, ceux auxquels l’État a, pendant 30 ans, fait acheter des diesels, malgré les conséquences désastreuses déjà connues sur la santé. Dès ce premier janvier, les Français roulant au diesel seront taxés à chaque plein de 2 centimes de plus par litre, pour compenser l’écotaxe. Pour compenser la taxe carbone, ils seront taxés, comme les possesseurs de véhicules essence, de 2 autres centimes.
En ce premier janvier, ne doutons pas que les escrocs juifs qui ont volé plusieurs milliards d’euros avec la taxe carbone et les propriétaires d’Écomouv trinquent à la santé du gouvernement le plus lâche, corrompu et incompétent que la France a connu depuis longtemps – avec pourtant une rude concurrence – qui préfère taxer son peuple que traquer les criminels et récupérer l’argent qui lui a été volé.