Après l’annonce de la mise en examen de Frédéric Chatillon, un très proche de Marine Le Pen, qui avait été précédée par celle d’Axel Loustau, un autre intime de la présidente du Front national (FN), ainsi qu’Olivier Duguet, le trésorier du micro-parti de Marine Le Pen, c’est maintenant le sénateur-maire de Fréjus David Rachline et le secrétaire général du parti d’extrême droite Nicolas Bay qui sont visés par une enquête.
À partir des faits déjà connus de vente forcée de « kits électoraux » surfacturés aux candidats FN et au détriment du contribuable français, les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi ont découvert d’autres faits qui pourraient constituer un financement illégal de campagnes électorales.
Dans ce volet encore, Frédéric Chatillon est au cœur des investigations. Selon les accusations des juges, celui qui dirige la société Riwal, qui est le principal prestataire du Front national mais également de mairies désormais aux mains de maire FN ou assimilés. Il aurait créé pour David Rachline et Nicolas Bay deux emplois fictifs alors qu’ils travaillaient en réalité pour le compte de Marine Le Pen. Selon les juges, Marine Le Pen a fait salarier « fictivement en CDD, pendant sa campagne, deux de ses conseillers : David Rachline, conseiller en communication, et Nicolas Bay, porte-parole de campagne ». Les deux individus n’ont été en effet salariés que pour la période de mai à juin 2012, durant l’élection présidentielle et les élections législatives de 2012.
Le premier a touché 7 013 euros comme « concepteur rédacteur » – payé donc plus de 3 500 euros par mois ; le second « seulement » 4 648 euros comme «responsable de projet». Une somme conséquente de plus de 2 300 euros par mois pour un individu sans diplôme et sans expérience.
S’ils devaient être mis en examen par les juges, Marine Le Pen le serait peu après pour financement illégal de partis politiques par une personne morale.
Ça ne veut rien dire, Benedetti est inéligible pendant une année, est-il coupable ?